Regards sur la peinture, n°75 : Mondrian

L'art n'étant qu'un artifice, tant que la beauté de cette vie manque, il va disparaître à mesure que cette vie gagne en beauté. Mais au contraire, la science et la technologie évolueront de plus en plus, demeurant des moyens indispensables à maintenir et à créer cette beauté. Aujourd'hui l'art est encore de la plus grande importance - parce que qu'il faut démontrer plastiquement, donc d'une façon directe et délivrée de notre conception individuelle, les lois qui font naître la vie vraiment humaine.

En octobre 1912, à l'occasion de la deuxième exposition organisée par le Moderne Kunstkring, Pieter change l'orthographe de son nom dans le catalogue : il devient définitivement Mondrian. L'année suivante il participe au salon des indépendants. Apollinaire célèbre l'organisateur de d'expositions qui à permis de faire entrer le cubisme au musée d'Amsterdam et de faire exposer des Braque et des Picasso, fort négligés en France, à côté de maîtres comme Rembrandt !

Mondrian se sert de "De Stijl" pour lutter contre la suprématie de l'individualisme, en partie voulue par la guerre, et pour défendre l'idée de "la formation d'une unité internationale dans la vie, dans l'art, dans la culture". En suivant ce principe jusqu'au bout, l'auteur veux insister sur le fait que l'art n'est pas un fin en soi, mais un moyen d'une importance extrême et vitale.

C'est la conscience du temps qui détermine l'expression d'art qui, à son tour, reflète la conscience du temps...