On croit toujours que nos mères sont éternelles.
Lorsqu’on est médecin, on n »est pas préparé à la mort des gens. Notre mission, c’est de les tenir en vie coûte que coûte, en dépit de leur liberté. La mort, ce n’est pas notre sujet. Notre société est comme ça, elle ne veut pas regarder la mort en face .
Lorsqu'on est médecin, on n'est pas préparé à la mort des gens. Notre mission c'est de les retenir en vie coûte que coûte, en dépit de leur liberté. La mort, ce n'est pas notre sujet. Notre société est comme ça, elle ne veut pas regarder la mort en face. Et pourtant, j'ai lu de très belles choses des philosophes grecs. Philosopher, c'est apprendre à mourir, pensaient ils, Et si soigner, c'était aussi apprendre à mourir ? p.47
« C’est ce qu’elle a fait quand elle a décidé de mourir, elle a assumé sa liberté. Ce n’était pas un acte à la sauvette d’aller en Suisse, non, ce n’était pas un acte de désespoir, c’était le choix d’une femme forte. »
« Lorsqu’on est médecin, on n’est pas préparé à la mort des gens. Notre mission, c’est de les tenir en vie coûte que coûte, en dépit de leur liberté. La mort, ce n’est pas notre sujet. Notre société est comme ça, elle ne veut pas regarder la mort en face. »
On ne pouvait pas refuser ça à Maman, on ne peut pas refuser à quelqu’un d’être libre. C’est la seule raison pour laquelle on y est allés, le reste, c’est du verbiage.
Pour moi, suicide n'est pas un vilain mot . En prison, on n'a pas le droit de se suicider...On leur met des pyjamas indéchirables, on les coince dans des cellules capitonnees,on leur refuse le droit de mourir, de sortir de cet enfer-là.
On ne pouvait pas refuser ça à Maman, on ne peut pas refuser à quelqu'un d'être libre.
En quarante ans de médecine, je n'ai jamais parlé directement de la mort avec aucun d'entre eux. Je me suis souvent fait la réflexion, comment ai-je pu laisser mes malades seuls sans les accompagner jusque-là ?
Ma mère kiffe la vie, ma mère kiffe ses petits-enfants et elle part bien malgré elle.