Les tribulations des 2 médiocres célèbres aux destins incertains, car
Flaubert est mort avant de terminer ce 8ème roman, sont assez difficiles à digérer, pour dire la vérité. Après le premier chapitre de leur rencontre, très agréable à lire et les quelques suivants qui narrent leur installation à la campagne,
Flaubert se lance dans une litanie d'auteurs, de concepts, de livres que les 2 petits bourgeois se plaisent à étudier sans jamais les comprendre complètement, ce qui fatigue rapidement. En effet, le lecteur d'aujourd'hui n'a pas ces références qui, soit sont trop datées, soit trop intellectuelles pour comprendre le niveau de bêtise des 2 compères. Cette bêtise transparait heureusement dans certains de leurs actes, ce qui rend quelques chapitres encore fort agréables à lire, je pense notamment à ces passages ou chacun d'eux essaie de former un couple, le premier attrapant une chaude-pisse lorsque le second est à 2 doigts de se faire dépouiller de ses terres par une veuve éplorée mais intéressée. Mais, en vérité, la lecture de ce roman est souvent une véritable épreuve qu'il est préférable stopper avant sa non-fin, je le rappelle, le roman étant inachevé.