AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Un bûcher sous la neige (270)

Je ne me suis pas arrêtée. C'est seulement arrivée sur l'autre face de la corniche que j'ai fait halte, car j'entendais des voix des Lowlands. Dans la neige, j'entendais des voix d'hommes. J'ai cligné des yeux. Pensé cache-toi. Deux habits-rouges grimpaient le col et s'approchaient, alors je me suis tapie. J'ai creusé une congère avec mes mains, me suis enfouie dans le trou et plaqué les mains sur la bouche pour museler mon souffle haché tandis qu'ils passaient devant moi. Ils se hâtaient. Un d'eux a dit je ne veux pas prendre part à ça ! Non ! Je ne peux pas... et l'autre a répondu c'est contraire à toutes les lois que je connais ! Et ils étaient aussi tourmentés que moi, ces deux hommes qui s'échappaient.
Ils se sont éloignés. Et j'ai pensé vas-y vite ! Cours ! Cours ! Je suis sortie de mon trou, et tandis que je descendais vers le glen j'ai trébuché, ce qui m'a fait tomber, rouler sur la pente comme une pierre, j'avais mal et je me sentais impuissante mais c'était une descente rapide, tout ce que je voulais. Puis j'ai couru vers l'ouest pour pénétrer dans le glen, par le même chemin que la première fois, une nuit silencieuse au clair de lune, et en atteignant le Mélange des eaux qui étaient gelées et d'un bleu luisant, j'ai regardé la vallée et vu une splendeur. Tout était blanc. Tout se taisait et brillait.
Commenter  J’apprécie          290
Je suis faite pour certains endroits, comme vous savez. Me MacIain m'a demandé ''pour quoi es-tu prête à sacrifier la vie ?'' et je n'ai pas répondu. Mais tandis que je le recousais, j'aurais pu dire ''pour ce monde'', je pense. Pour de la bonté. Pour les moments simples, quotidiens que nous cessons de voir alors qu'il ne faudrait pas, une marmite où l'eau bout, ou une fleur plus ouverte que le jour d'avant. Parce que j'aime vraiment ces moments-là.
Commenter  J’apprécie          260
Parlez d'eux. Parlez de ceux qui sont morts. Parlez de toux ceux qui ont péri tout au long de l'histoire du monde, de ses guerres, et du temps jadis. Parlez de ceux qui ont été tués à Glencoe dans la neige - pas de leur mort mais de leur vie, avant.
Commenter  J’apprécie          230
Les petits moments, monsieur, c'est ça qui peut changer un monde.
Commenter  J’apprécie          230
La dernière exécution d’une prétendue sorcière en Grande-Bretagne eut lieu en l’an 1727. Le Witchcraft Act de 1735 mit fin à la peur et aux persécutions qui sévissaient depuis des lustres. On estime que durant les trois siècles précédents, ce sont plus de cent mille femmes – pour la plupart instruites, indépendantes, âgées ou ayant leur franc-parler – qui furent traduites en justice, accusées de sorcellerie. La torture était couramment pratiquée pour obtenir des aveux. En Europe, le nombre de ces meurtres se monte à quarante mille.
Commenter  J’apprécie          230
C'est Corrag. Cor-rag. Nul autre nom que celui-là. Ma mère se nommait Cora Monsieur. Mais le plus souvent on l'appelait hag, gueuse, alors elle a réuni les deux comme des brindilles dans la flamme pour faire mon nom à moi. Elle était comme ça. Narquoise.
Commenter  J’apprécie          210
Je vois de la bonté dans la plupart des gens, car ils en ont au moins un peu, le plus souvent. Mais la sienne était difficile à voir.
Commenter  J’apprécie          210
(Le seigneur de Stair, initiateur du massacre) m’a traitée de caillou dans la botte, mais il a aussi dit tu as dû en voir, des choses, à travers tes longs cils…D’une voix douce. Comme s’il était mon ami, qu’il n’a jamais été.
C’est pourquoi il m’envoie au bûcher, je crois.
Débarrassons-nous de celle qui a tout vu. Celle qui a sauvé des gens et fait échouer le plan. Celle qui se souvient de tout.
Commenter  J’apprécie          170
Vous le voyez cet endroit ? Avec le regard de votre esprit qui est notre regard le plus perçant ? Une vallée tellement étroite, aux flancs tellement escarpés que c’est comme si on entrait au fond d’une main à moitié fermée. certains disaient que ça leur faisait peur, comme un poing en rocher. Certains disaient que les montagnes paraissaient si hautes qu’elles pouvaient s’écrouler et écraser un homme. Mais moi je n’ai jamais eu cette sensation. A Glencoe j’ai ressenti de la douceur. C’était une main entrouverte où je pouvais me blottir et qui me protégerait.
Commenter  J’apprécie          170
Et quelle vie fut la sienne… Je me demande si je ne l’envie pas, en partie. Quand avons-nous cueilli des baies sur leurs buissons, et savouré ces baies ? Pour ma part, ce souvenir remonte à mon enfance. Et avons-nous jamais bu en penchant vers l’eau de la manière d’un chat ? Ce doit être sous l’effet du whisky que j’écris cela. Mais elle a donné à manger à un cerf dans sa main nue, Jane – une pomme pourrie, mais le cerf y a planté ses dents, l’a prise, et tandis qu’elle narrait cet épisode mon cœur disait oui ! Et l’enviait. Jamais je ne me suis tenu immobile dans un marécage, ni n’ai entendu une chouette hululer.
Commenter  J’apprécie          170






    Lecteurs (2238) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Un Bûcher sous la Neige

    Comment s'appelle la mère de Corrag ?

    Sarah
    Gormshuil
    Cora
    Jane

    15 questions
    4 lecteurs ont répondu
    Thème : Un bûcher sous la neige de Susan FletcherCréer un quiz sur ce livre

    {* *}