Quel plaisir de retrouver Alec, Seregil,
Beka et Thero !
J'ai un attachement tout particulier pour ce petit groupe, et j'ai toujours beaucoup de plaisir à les retrouver.
Dans ce tome, on apprend ENFIN des choses concrètes sur le passé de Seregil, qui avait tout fait jusque là pour ne jamais aborder sa jeunesse en Aurënen. Notre Aurënfay reste toutefois lui-même : irritable, et toujours poursuivi par ses regrets et sa culpabilité, au point d'en devenir égoïste, et ce surtout vis-à-vis d'Alec et de ses proches. Je l'aurais volontiers frappé pour ça, plusieurs fois ! Heureusement, Alec est un modèle de patience qui sait laisser de l'espace et du temps à son compagnon, et qui sait aussi lui mettre un bon coup de poing dans les dents quand il dépasse les limites. Dit comme ça, ça ne vend pas du rêve, et pourtant le duo fonctionne très bien ! On pouvait se douter que Thero serait toujours de la partie, puisque c'est un Veilleur,
mais j'avais des doutes pour
Beka : elle conserve bien sa place de personnage principal, à mon plus grand plaisir. Que j'aime sa personnalité et son évolution !
Les personnages secondaires ne sont pas en reste : on retrouve bien sûr Klia, quelques soldats de la turme de
Beka, ainsi que Micum, bien qu'assez brièvement pour ce dernier. Mais les nouveaux personnages sont pour moi les plus intéressants, je pense notamment à Nial, que j'espère revoir, aux Rhui'auros, et à Ulan, le leader charismatique de Viresse.
Dans ce tome 3, nouveau changement de décor, donc, et direction Aurënen, avec ses paysages, sa mythologie et ses coutumes. Les Aurënfays, qui sont régis par l'honneur et la fidélité, semblent a priori un peuple sans histoire, droit dans ses bottes. Mais bien sûr, l'honneur et la fidélité, c'est très subjectif… et alors, comment identifier clairement les alliés et les ennemis ? J'ai passé une bonne partie de ma lecture à me demander si tel personnage était juste une pauvre âme en perdition ou si tel personnage était un manipulateur de génie ou encore un espion.
Ce tome prend une direction plus politique et complotiste que le précédent, et se rapproche plus du tome 1, bien que ce soit le tome avec le moins d'action jusqu'ici.
On suit la situation de Scala de loin, ainsi que la guerre avec Plenimar, et le moins qu'on puisse dire, c'est que des changements drastiques vont avoir lieu, pas forcément pour le meilleur. Scala et la Troisième Orëska m'ont manqué, j'espère revoir ces décors dans les tomes suivants.
Les tomes 1 et 2 allaient de paire, j'espère qu'il en sera de même pour les tomes 3 et 4, car je garde un sentiment d'inachevé. On en a appris plus sur Seregil, mais les personnes ayant causé sa chute ne sont pas encore apparus. On en a appris plus sur Alec, mais on sent que l'auteure a juste tendu la perche pour plus tard, et que ces révélations vont avoir une grande importance pour la suite, tout comme les messages mystérieux des Rui'auros.
Bref, un très bon moment de lecture, encore une fois.