P. 84 :
Elle était toujours tenaillée par l’envie de lui dire qu’elle comprenait, qu’on pouvait tous craquer à un moment où à un autre, que c’était parfaitement humain au vu de la pression subie ; on avait tous eu le désir, comme ça, subitement, de tout foutre en l’air ; le fantasme de dire un jour : je m’en vais.
Aucune obligation morale ne vous impose d'aimer vos parents.
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Éric commençait à percevoir dans cet incessant étalage du bonheur la promesse d'un précipice.
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Le temps finit toujours par éventrer la beauté...
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Bien sûr, elle savait ce qu'il avait vécu. Mais vient un temps où l'on doit renoncer à sauver l'autre pour se sauver soi.
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Ce n'est pas rien d'aider les autres.
p193
Pour une fois, il prenait du temps pour lui, n'avait plus la moindre contrainte professionnelle. Traîner au lit le matin avec un livre lui paraissait un privilège miraculeux.
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Le temps d'une poussière, son reflet s'était égaré. Peut-être que la fatigue ralentit le temps de connexion entre le cerveau et le regard ? Il y avait forcément une explication rationnelle. Mais la sensation demeurait la même : l'invisibilité était une possibilité.
" Alors ? À fond la forme ? " Il en était arrivé à détester ce slogan ridicule, mais cela ne se voyait pas ; il souriait de manière détachée comme un homme en vacances de lui-même.
"L'homme heureux est celui qui aime ce qu'il a."
Sénèque
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