"Il faut que ce soit un secret entre nous."
C'est cette dernière chose qu'il dit qui laissait la marque la plus permanente sur mon cerveau. Je ne m'en étais pas avisé avant qu'il l'articule, mais nous avons un secret. Nous avons une chose parmi nous que personne d'autre au monde ne sait, ou ne pourrait savoir. Nous avons un secret ensemble, et nous ne sommes plus séparés.
(incipit)
OUVERTURE AU COMMENCEMENT D'UN TRES RETIF VOYAGE
Légalement, je m'appelle Alexandre Perchov. Mais mes nombreux amis me surnomment tous Alex, version plus flasque à articuler de mon nom légal.
Mais que cette mouche était était importune, chatouillant comme elle le faisait certains des endroits les plus chatouilleux. ET DE MÊME QUE DIEU DEMANDA A ABRAHAM DE MONTRER A ISAAC LA POINTE DU COUTEAU, DE MÊME NOUS DEMANDE-T-IL DE NE PAS NOUS GRATTER LE CUL! ET S'IL LE FAUT ABSOLUMENT, ALORS ET COÛTE QUE COÛTE, QUE CE SOIT DE LA MAIN GAUCHE!
J’ai tenté de deviner certaines des choses que tu me ferais altérer et je les ai altérées moi-même. Par exemple, je n’ai pas utilisé le mot « morfondre » avec une telle habitualité, parce que j’ai perçu qu’il te mettait sur les nerfs par la phrase dans ta lettre quand tu disais, « Arrête d’utiliser le mot “morfondre”, ça me tape sur les nerfs. » J’ai aussi inventé des choses que je croyais t’apaiser, des choses drôles et des choses tristes. Je suis certain que tu m’informeras quand j’ai voyagé trop loin.
Aime-moi, parce que l'amour n'existe pas et que j'ai essayé tout ce qui existe.
"Pourquoi voulez-vous écrire?" "Je ne sais pas. Avant je pensais que j'étais né pour ça. Non, je ne l'ai jamais vraiment pensé. C'est un truc qu'on dit." "Non, pas du tout, je pense vraiment que je suis né pour être comptable." "Vous avez de la chance." "Peut-être vous êtes né pour écrire?" "Je ne sais pas. Peut-être. C'est terrible à dire. Minable." "Ce n'est ni terrible ni minable." "C'est si difficile de s'exprimer." "Je comprends ceci." "Je veux m'exprimer." "La même chose est vraie pour moi.""Je cherche ma voix." "Elle est dans votre bouche."
Tout ce que je trouve est plus ou moins schmock. Les Eskimos ont 400 mots pour neige et les juifs 400 pour schmock.
(Je dois t'informer Jonathan, que je suis une personne très triste. Je suis toujours triste, je crois. Peut-être cela signifie-t-il que je ne suis pas triste du tout, parce que la tristesse est quelque chose d'en-dessous de notre disposition normale et que je suis toujours la même chose. Peut-être suis-je la seule personne au monde, alors, qui ne deviens jamais triste. Peut-être que j'ai de la chance.)
Je ne vais pas dans une célèbre discothèque de sorte que je peux déposer mon numéraire dans la boîte à biscuits pour déplacer en Amérique avec Mini-Igor. Mais je dois t'informer que c'est aussi parce que je n'aime pas les célèbres discothèques. Elles font me sentir très sans joie et abandonné. Est-ce que j'applique ce mot correctement ? Abandonné ?
NOUS, LES JUIFS
Les juifs sont ces choses que Dieu aime. Puisque les roses sont belles, nous devons supposer que Dieu les aime. Par conséquent, les roses sont juives. Selon le même raisonnement, tous les enfants sont juifs, l'"art" joli est juif (Shakespeare n'était pas juif, mais Hamlet l'était, et la sexualité, accomplie entre mari et femme dans une position bonne et convenable, est juive. La chapelle Sixtine était-elle juive ? Il t'est vivement conseillé de le croire.