1938-2018, même combat ? La comparaison, en histoire, est toujours tentante et toujours dangereuse.
Michaël Foessel, qui n'est pas historien, s'y jette, mais avec précaution : il ne s'agit pas de proposer un parallélisme grossier entre deux années dont il est facile de voir qu'elles différent beaucoup. de quoi s'agit-il alors ? de lire les journaux de 1938, activité devenue facile en 2018, pour se plonger dans l'actualité de cette année sans être trop perturbé par ce qui la suit, parce que le piège, bien sûr, ce n'est pas 1938, c'est 1939. 1939-2019, même combat ? Aucune réponse ici.
Michaël Foessel se contente, durant la plus grande partie du livre, de décrire cette année 1938, où il voit, en France, s'accumuler les défaites et s'affirmer le retour à l'ordre après la parenthèse du front populaire, accusée de tous les maux. 1938, ce sont les élites qui prennent peur et qui resserrent la vis. 2018, même combat ?
Michaël Foessel semble penser un peu qu'en effet… La fête est finie, affirmait-on en 1938. La défête est-elle encore aujourd'hui une fatalité ? Peut-être faut-il empêcher que ce soit aux élites de répondre.