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Critique de beatriceferon


Depuis qu'elle est enfant, Camille passe son temps à sculpter. Elle réalise dans la glaise des bustes de Paul, son petit frère.
Hélas, à cette époque, les femmes artistes ne sont guère acceptées. Par chance, Camille est soutenue par son père.
Les deux auteures, Monica Foggia et Martina Marzadori, se sont donné pour tâche de faire découvrir cette rebelle à travers certains épisodes de sa vie. Elles mettent l'accent sur le talent et la créativité de Camille Claudel.Bien évidemment , les relations avec l'entourage sont évoquées : la mère qui ne veut pas d'une excentrique dans la famille, le frère, premier modèle, qui s'exclame : « Je t'aiderai toujours, Camille », mais la fera tout de même interner et la laissera mourir à l'asile, Rodin et leur passion tumultueuse.
Il me semble que les auteures ont préféré s'attarder sur des moments heureux de la vie de Camille et terminer sur une note positive, plutôt que de nous relater la fin affreuse qui l'attendait.
J'ai découvert Camille Claudel en lisant le livre d'Anne Delbée, « Une femme », lors de sa parution en 1983.
Je ne pense pas qu'alors, beaucoup de gens connaissaient cette artiste et n'existaient pas encore les moyens modernes mis à notre disposition pour nous permettre de découvrir ses compositions.
Lorsque nous sommes allés à Paris, au musée Rodin, quelques sculptures de Camille étaient rassemblées dans une salle que beaucoup méprisaient. On laissait entendre que soit elle s'était inspirée du maître, voire l'avait copié, soit qu'il était, lui, en réalité, l'auteur des plus belles pièces.
Depuis, heureusement, on l'a découverte et réhabilitée. J'ai lu plusieurs ouvrages qui lui étaient consacrés, car j'éprouve une grande admiration pour ces femmes qui, bravant les coutumes de leur époque, ont voulu s'imposer et ont lutté pour le faire (George Sand, Sarah Bernhardt, Colette...)
Je pense que Monica Foggia et Martina Marzadori ont réussi à traiter ce sujet sans redites et en trouvant des angles d'attaque originaux.
Ce qui m'a le plus plu, ce sont les dessins de Martina Marzadori qui nous entraînent comme dans une valse (une des plus célèbres réalisations de Camille Claudel), à travers un découpage inhabituel et des planches qui occupent parfois une double page.
Je ne m'y connais pas, mais j'ai l'impression qu'elle utilise des crayons de couleur dont, à certains moments, on distingue les milliers de petits traits.
Plus qu'une simple bande dessinée ou un roman graphique, cet ouvrage est une vraie oeuvre d'art et je l'ai adoré.
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