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Critique de Denis_76


Dans « La Chute des géants », cinq familles - une américaine, une russe, une allemande, une anglaise et une galloise - se sont croisées, aimées et déchirées au rythme de la Première Guerre mondiale et de la Révolution russe. 
« L'Hiver du monde » racontait la vie de leurs enfants au moment de l'accession au pouvoir des nazis puis des grands drames de la Seconde Guerre mondiale. 
« Aux portes de l'éternité » ( 1961-2008 ), retrace leurs destinées toujours enchevêtrées à l'ère des immenses troubles sociaux, politiques et économiques des années 1960 à 1990 : la lutte pour les droits civiques, la guerre du Vietnam, la construction du mur de Berlin, la crise des missiles de Cuba, la guerre froide... 

Sans mentir, j'ai été tenu en haleine de la page 1 à la page 1210 !  Ken Follett, mon écrivain favori, est sublime, comme d'habitude ! Tous les ingrédients du roman Historique parfait sont là. 
Des événements mettent les « Puissants » sous tension, et comme chez Robert Merle, un personnage fictif dans le cercle des hommes de pouvoir (Kennedy, Khrouchtchev, Martin Luther King, Nixon, Gorbatchev, Lech Walesa, etc...) assiste à leurs doutes, angoisses, et décisions.
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Nous sommes "aux portes de l'éternité », de l'anéantissement global quand, ayant connaissance de l'envoi caché de missiles à Cuba en 1962, on se demande si Kennedy va déployer son arsenal nucléaire sur l'URSS ! Je pense personnellement que nous avons eu de la chance que ce soit Kennedy et non Nixon, Reagan ou Bush qui soit aux commandes à cette période ! 
Il y a aussi des rebondissements spectaculaires, des mises en scène de vie quotidienne, des mises sous tension des personnages fictifs, et débats amoureux, etc... 
Le tout est enveloppé dans une richesse historique très intéressante, et un style limpide à souhait ! 

Les familles Petchov-Jackes aux USA, Williams en Grande Bretagne, Franck en Allemagne, et Petchov-Dvorkine en URSS (tous enfants et petit-enfants des Tomes 2 et 1) nous font rentrer dans la « Grande Histoire » par la petite porte, fidèles observateurs d'une vie dépeinte comme si nous y étions. La famille Franck est bien sûr, déchirée par le Mur. Le livre nous tire par la main à la construction du Mur de Berlin en 1961, et nous lâche à sa destruction, en 1989. 
Le livre nous accompagne également dans le ségrégationnisme anti-noirs des années 60, vers son évolution. Il y a une forte critique de l'intolérance, raciale ou autre, mais aussi du communsime.

"De Berlin à Vladivostok, l'Empire Soviétique était un marécage dans lequel les populations se débattaient et sombraient souvent, sans jamais progresser." 

Ce livre est aussi un hommage à la Femme.
Evie, Beep, Tania ou Maria sont des femmes modernes, libres, indépendantes, et qui refusent de sacrifier leur carrière, leur destin, pour un homme.

Enfin, on sent le plaisir du Rock'n Roll chez Ken Follett-le-guitariste-de blues, qui bâtit un groupe fictif avec certains de ses héros.... 
On a des moments émouvants à Birmingham (USA) et à Berlin. 

Philosophe, l'auteur pense que les choses peuvent progresser avec le Temps, et en exergue, K. Follett met un poème de Shakespeare commençant par : 

"La gloire du temps est d'apaiser des Princes les querelles..." 

Peut être.... Mais la vie terrestre est courte. Je ne comprends toujours pas pourquoi on se « tape dessus » (il y a plusieurs degrés ) au lieu de vivre en bonne intelligence.
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