J'envoyais une carte postale au milieu des vacances. Ça disait toujours : "Comment allez-vous ? Je fais du vélo. L'oncle Angelo me fait des nouilles au beurre. Il y a du soleil." Et la vie pouvait repartir pour une deuxième moitié d'éternité.
Il me disait qu'il avait failli être en retard, mais avec ses yeux qui brillaient quand il prenait ma valise, j'étais sûr qu'il m'attendait sur le quai depuis l'été d'avant.
Je retrouvais toujours le bon chemin pour me perdre.
J’allais toujours plus loin… Et puis un jour, un été j’y suis arrivé... Pourtant je n’avais pas vu la plus grande vague. Celle qui est arrivée par la plage comme une surprise.
Le premier jour, je prenais le train tout seul avec ma valise. C'était chaque fois le plus beau jour de ma vie. Je regardais les gens. Le contrôleur m'appelait "jeune homme".
J'aimais les jours qui font de grandes boucles pour arriver moins vite au soir.
Les matins suivants, je suis parti très tôt.
Je retrouvais toujours le bon chemin pour me perdre.
Peut-être que c'est mon frein qui grinçait.
Ou peut-être qu'elle pleurait un peu derrière. Je ne voulais pas me retourner pour savoir.
C’était les vacances,
Le premier jour, je prenais le train tout seul avec ma valise.
C’était chaque fois le plus beau jour de ma vie. je regardais les gens.
Le contrôleur m’appelait « jeune homme ».
Il demandait pardon pour le désordre. Même les oiseaux et le chèvrefeuille avaient le droit d'entrer dans la cuisine par la fenêtre ouverte.