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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Cette courte oeuvre est un émouvant chant livré par un grand malade, probablement proche de sa mort. On n'est donc pas dans la gaudriole. On est dans ces moments de vérité de la vie qui font que chaque mot importe.
Dès lors, persuadés de la sincérité et de la vérité des propos, les émotions ont toute leur place et rendent toute leur force. Et effectivement elles se livrent dans leur simplicité et se rencontrent tout au long du chemin allégorique parcouru par le narrateur. En effet, se mélangent le parcours qu'il se force à arpenter tous les jours comme un défi à sa maladie, comme une respiration dans celle-ci, et celui de sa vie, de ses souvenirs dont des images lui sautent à la mémoire.
Dans ses pérégrinations, il finit par buter jusqu'à l'obsession sur l'histoire de son meilleur ami, suicidé. L'événement de cette mort infuse de plus en plus au coeur de ses méditations et de sa vie parce qu'au-delà du choc de la disparition, les raisons de l'acte restent un mystère total. Et le fait que celui-ci résiste à toute explication, conduit au sentiment d'abandon puis de trahison. Ainsi, à la peine de l'absence et du manque, à la colère et à l'incompréhension, s'ajoute l'angoisse et le remord lié au fait que le quasi-frère se révèle finalement être un quasi-inconnu.
L'impact de cette histoire sur le narrateur, touché en pleine âme, est d'autant plus fort qu'il est lui-même confronté à sa fin, et qu'il la vit et la veut à l'opposé de celle de son ami disparu, en y plaçant au centre la présence et l'amour de son entourage. C'est finalement cette conviction de la justesse de son attitude qui semble l'apaiser et le conduire à moins de sévérité, à un retour de tendresse à l'égard de son grand copain suicidé.

Par leur poésie et la proposition de vérité vécue dans la simplicité de l'instant d'un grand malade, les belles méditations exprimant les détours de l'amitié font de ce livre un ouvrage éminemment touchant et charmant ; une grosse part d'essentiel y apparaît !
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Dans ma peau, Guillaume de Fonclare nous racontait son quotidien, sa cohabitation avec la maladie , un combat vain par avance où il a fallu faire le deuil d'un corps sain et surtout d'une "vie normale". Il en ressortait une justesse, un regard et des réflexions sur nos aspirations.
Depuis son meilleur ami Serge s'est suicidé. Après avoir avoir déposé ses filles à l'école, Serge s'est rendu à son travail comme d'habitude. Il est monté au 5ème étage, a enlevé sa veste et s'est défenestré. Un homme qui avait gravi pas à pas l'échelle hiérarchique du travail, qui avait été obligé plus que les autres de montrer de quoi il était capable. Lui qui n'était pas bardé de diplômes. Guillaume de Fonclare et Serge se connaissaient depuis la fac, souvenirs d'une amitié tissée depuis longtemps, de vacances passées ensemble et de confidences.
Quand l'auteur a choisi coûte que coûte de vivre, d'obliger son corps à des exercices quotidiens, son meilleur ami lui s'est donné la mort sans aucune explication.

La suite sur :
http://fibromaman.blogspot.fr/2013/03/guillaume-de-fonclare-dans-tes-pas.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.f..
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Un monologue intérieur, des interrogations avec lesquelles il faut vivre. Trouver du sens à la vie alors que le narrateur est malade; trouver du sens à la mort. Pour vivre, il faut se libérer de ses morts. Un joli livre, émouvant , de questionnements sur les relations avec les autres, sur ce qui fait sens.
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Il l'avait dit, Guillaume de Fonclare revient avec une deuxième oeuvre. Elle est toujours ancrée dans le biographique et la fascination pour ces hommes morts prématurément, l'origine, les conséquences, le secret de tout cela. Face aux traces à peine esquissées, au faible nombre d'indices, que penser, que dire ? Que laisser aux enfants, à la postérité ? Et tout le risque de se tromper, de déformer, d'alarmer...

Après avoir effacé soigneusement tout ce qui aurait pu détourner notre attention des sujets de son attention (la nécessité de la performance physique de simplement marcher et son danger aussi), l'auteur nous emmène avec lui à l'ascension de Notre-Dame-des-Vignes, une sorte de calvaire avec ses stations, où les fantômes du passé, son père, accidenté dans la fleur de l'âge, et son ami de toujours, défenestré mystérieusement, lui apparaissent.

Je sors de cette lecture bouleversée, une fois encore. Évidemment, toutes ces thématiques répondent à mes propres interrogations, mes propres chagrins, et ses luttes sont aussi, d'une certaine façon les miennes, mais j'ai aimé tout autant le style, fin et juste, sans esbroufe mais élégant, de cette belle personne, que le miroir qui m'était tendu.

Bravo pour ce deuxième livre, si différent, si semblable au précédent. Je sais maintenant qu'il aura la force et le talent pour en faire un troisième. Bravo pour l'entrée à Notre-Dame-des-Vignes !
Aller voir la note de lecture sur mon blog pour accéder aux liens :
Lien : http://aufildesimages.canalb..
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