Une saison ardente

Je suis assez embêtée pour donner mon avis, j'ai lu ce roman avec intérêt mais sans grand plaisir.
Je crois que cette forme de littérature parlait aux gens d'une époque, mais que depuis, les attentes ont changé.
Bref, je me suis un peu ennuyée. Heureusement qu'il est court, sinon je ne l'aurais sans doute pas terminé.

Petite déception à la lecture de ce livre dont j'attendais plus.

Je ne me suis pas attachée aux personnages de Joe et de ses parents dont je n'ai pas perçu les sentiments et les motivations.
Joe, le narrateur lui-même passif et distant face aux choix de ses parents nous laisse à la porte de ce récit.

Une famille américaine type, père,mère, fils, vit des jours tranquilles, ou pas, dans une ville moyenne du Montana. La perte de l'emploi du père va faire tanguer l'équilibre du trio. le père part pour participer à la lutte contre un grand incendie, la mère très en colère de ce départ, prend un amant.

C'est donc l'histoire de la dislocation d'un couple, racontée par le fils un ado de seize ans environ.

Si l'écriture est belle,le manque d'émotions, la distance du narrateur aux évènements m'ont gênée pour apprécier pleinement ce texte. C'est beau mais c'est froid et même un peu ennuyeux et je n'ai pas réussi à être touchée par les personnages . Dommage
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Richard Ford est un auteur fort . Un des préférés de mon père. Il me semble que je l'ai toujours connu sur les étagères de la bibliothèque de mes parents.
J'ai lu nombre de ses oeuvres au cours de ma jeunesse. Elles m'ont fait découvrir l'Amérique d'abord, mais aussi la vie, la famille, l'homme dans ses bons et mauvais jours, aux prises avec ses rêves, piégé dans ses faiblesses.

Une saison ardente nous ouvre les portes d'une maison au bord d'une catastrophe à la fois naturelle (un incendie) et familiale (la séparation d'un couple). le tout vu à travers le regard d'un jeune ado qui prend en pleine face la violence de la vie, coincé entre ses deux parents paumés et égocentriques.

Et ce sens du point critique ... R. Ford sait faire entrer le doute et l'inquiétude l'air de rien ... Comme si tout pouvait basculer en une seconde... Et c'est bien ainsi qu'est l'homme... Un animal imprévisible.

Alors comment dire, je lis les dernières lignes de ce livre, et j'ai le sentiment d'en avoir mieux aimé l'auteur que l'ouvrage lui même.

Quitte à lire du Ford, autant aller au plus fort et se plonger dans Indépendance ...d'ailleurs très justement distingué par le prix Pulitzer.