Top gun est un film viril qu'on peut partager en deux ; il y a les scènes d'avion (auxquelles personne ne comprend rien ; c'est juste des avions qui volent dans tous les sens avec des types qui aboient : "Tango, tango, pieds paquets, Charlie, goémon !"), et il y a des scènes de douches fumantes ou de vestiaires douteux (avec des dialogues du genre :"c'est dangereux, mais faut continuer". Continuer quoi ? Le savonnage des orteils ?).
"Inch Allah", dit Jean-Claude Pascal ripoliné au brou de noix, coiffé d'une jolie descente de lit, l'œil cerné de réglisse. "Mektoub", répond Angélique, choucroutée au Magimix, visiblement émue d'avoir à dire une phrase aussi longue d'une seule traite.
Angélique et le sultan. (France, 1967)
Jacques Perrin, marin décoloré, veut Catherine Deneuve, danseuse raide, Michel Piccoli marchand de trompettes, désire Danielle Darrieux, bistrotière coiffée par Carita. Gene Kelly américain, cherche Françoise Dorléac, pianiste en chambre. George Chakiris, forain, rêve de West side story et conduit un camion Renault. Agnès Varda , Mme Jacques Demy pour l'état civil, passe en religieuse. Les demoiselles de Rochefort chantent (souvent faux), dansent (approximativement) et dialoguent (en alexandrins).
C'est particulièrement jouissif.
"Les demoiselles de Rochefort" (France 1967)