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Citations sur La machine s’arrête (21)

Méfiez-vous des idées de première main ! s'écria l'un des intellectuels les plus évolués d'entre eux.
Les idées de première main n'existent pas vraiment. Elles ne sont rien de plus que des impressions physiques produites par l'amour et la peur, et qui pourrait ériger une philosophie sur cette base grossière ? Faites en sorte que vos idées soient de deuxième main, et si possible de dixième main, car elles seront alors très éloignées de l'élément perturbateur : l'observation directe.
N'apprenez rien de ce sujet qui est le mien : la Révolution française. Retenez plutôt ce que je pense de ce qu'Enicharmon pensait de ce qu'Urizen pensait de ce que Gutch pensait de ce que Ho-Yung pensait de ce que Chi-Bo-Sing pensait de ce que Lafcadio Hearn pensait de ce que Carlyle pensait de ce que Mirabeau disait à propos de la Révolution française.
Par l'intermédiaire de ces dix grands esprits, le sang qui a été versé à Paris et les fenêtres qui ont été brisées à Versailles seront clarifiés en une idée que vous pourrez employer de la manière la plus utile dans la vie quotidienne (...).
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Ne pouvez-vous voir que c'est nous qui sommes en train de mourir, et qu'ici-bas la seule chose qui vive vraiment, c'est la Machine ? Nous avons créé la Machine, pour qu'elle accomplisse notre volonté, mais nous ne pouvons plus la faire plier à notre volonté. Elle nous a volé le sens de l'espace et le sens du toucher, elle a brouillé toute relation humaine et réduit l'amour à un acte charnel, elle a paralysé nos corps et nos volontés, et maintenant, elle nous oblige à la vénérer. La Machine se développe — mais pas selon nos plans. La Machine agit — mais pas selon nos objectifs. Nous ne sommes rien de plus que des globules sanguins circulant dans ses artères.
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Ni le jour ni la nuit, ni le vent ni la tempête, ni les marées ni les tremblements de terre n’entravaient l’homme à présent. Il avait attelé le Léviathan. Toute l’ancienne littérature, avec son éloge et sa crainte de la Nature, sonnait aussi faux que le babil d’un enfant.
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Personne n'admit que la Machine était hors de contrôle. Année après année, elle était servie avec une efficacité croissante et une intelligence décroissante. Plus un homme connaissait ses propres devoirs envers la Machine, moins il comprenait les devoirs de son voisin, et pas une seule personne au monde ne comprenait le monstre dans son ensemble.
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L'un des paradoxes de la modernité relevé par Forster est le suivant : la planète est de plus en plus uniformisée, et dans le même temps, des efforts colossaux sont déployés dans le seul but de parcourir le plus vite possible l'espace d'un point A à un point B. À quoi bon se déplacer, si l'on vit dans un monde qui n'est fait que de points A ?

Postface. Avant que la machine ne s'arrête, ... par Phillippe Gruca et François Jarrige, p. 103
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Mais l'Humanité, dans son désir de confort, avait dépassé ses limites. Elle avait beaucoup trop exploité les richesses de la nature. Avec calme et complaisance, elle sombrait dans la décadence, et le progrès avait fini par signifier le progrès de la Machine.
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L'homme doit être adapté à son environnement, n'est-ce pas ? A l'aube du monde, les faibles doivent être exposés sur le mont Taygète, à son crépuscule les forts subiront l'euthanasie, afin que la Machine puisse progresser, afin que la Machine puisse progresser, afin que la Machine puisse progresser éternellement.
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Plus un homme connaissait ses propres devoirs envers la Machine, moins il comprenait les devoirs de son voisin, et pas une seule personne au monde ne comprenait le monstre dans son ensemble.
Ces génies souverains avaient péri. Ils avaient laissé des instructions complètes, il est vrai, et leurs successeurs étaient chacun devenus les experts d'une portion de ces directives. Mais l'humanité, dans son désir de confort, avait dépassé les limites elle avait beaucoup trop exploité les richesses de la nature. Avec calme et complaisance, elle sombrait dans la décadence, tandis que le progrès avait fini par signifier le progrès de la Machine.
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Les forêts avaient été détruites durant l’époque de la littérature pour fabriquer de la pâte à papier. 
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Ne pouvez-vous voir, ne pouvez-vous tous voir, vous les conférenciers, que c'est nous qui sommes tous en train de mourir, et qu'ici-bas la seule chose qui vive vraiment, c'est la Machine ? Nous avons créé la machine, pour qu'elle accomplisse notre volonté. Elle nous a volé le sens de l'espace et le sens du toucher, elle a brouillé toute relation humaine et réduit l'amour à un acte charnel, elle a paralysé nos corps et nos volontés, et maintenant, elle nous oblige à la vénérer. La Machine se développe - mais pas selon nos plans. La Machine agit - mais pas selon nos objectifs. Nous ne sommes rien de plus que des globules sanguins circulant dans ses artères, et si elle pouvait fonctionner sans nous, elle nous laisserait mourir.
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