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E .M Forster est de ces auteurs britanniques qui ont illustré l'état de la société anglaise du début du siècle dernier , plus exactement d'une certaine bourgeoisie : habitée par un complexe de supériorité dû à la situation dominante de l'empire britannique à cette époque , et mue par le respect des convenances ; le tout associé irrémédiablement à un puritanisme des moeurs et un conformisme dans le mode de relation aux étrangers , qu'ils fussent des étrangers par la nationalité , ou la classe sociale .

Lilia Lawrence, jeune femme de la bonne société de Sawston, localité située près de Londres, est veuve. Ce deuil, tout récent, elle le veut le surmonter et échapper du même coup au conservatisme étouffant de Sawston par un voyage en Italie, en Toscane, vers la ville de Monteriano, nom fictif qui désigne en fait San Gimignano.
Pourtant, un accroc survient : Lilia rencontre un Italien du nom de Gino Carella, jeune homme se morfondant quelque peu à Monteriano et à la recherche d'un confort matériel, accessible, pense-t-il, par le mariage. Elle l'épouse. Cette union est dénoncée immédiatement par la famille de Lilia, dont Philippe Herriton, son, beau-frère , se fait le porte-parole . Lilia meurt . Philippe se rend en Italie, tente de négocier, en vain, avec Gino, pour rapatrier l'enfant que Lilia a eu avec Gino.

Philippe, durant l'accomplissement de ces démarches un peu désespérées, dialogue avec Caroline Abott, gouvernante de Lilia. Elle est âgée de 23 ans et révèle , peut-être involontairement , la fausseté induite par l'éducation britannique dans la conduite humaine : insincérité des sentiments, manque de générosité, extériorité vis-à –vis du monde : « Aucun d'eux ne comprit que le conflit les dépassait, qu'il était national , que des générations d'ancêtres, bons, mauvais , ou indifférents , interdisaient à l'homme latin de se montrer chevaleresque envers la femme nordique, comme à cette dernière de pardonner à l'homme latin . »


Ce roman est une illustration de la difficulté de se comprendre et d'échanger pour des individus issus d'horizons hétérogène ; il illustre de manière très convaincante les illusions procurées par les certitudes trop bien étayées et balayées par un déplacement dans une terre étrangère : « Philippe ne soupçonna pas qu'il avait, lui aussi, acquis plus de grâce. Car notre vanité est telle que nous tenons pour immuable notre propre personnage et que nous sommes lents à en reconnaître les variations, même favorables. »
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Lilia, jeune veuve, la trentaine et assez instable, est poussée par sa belle-famille à faire un voyage en Italie. En effet, sa famille a trop peur des scandales que Lilia, veuve de leur défunt fils Charles, pourrait créer par sa nature imprévisible et non-conforme à la bonne société dans laquelle elle évolue. Elle est confiée aux bons soins de Miss Abbott une jeune fille sans expérience qui souhaite elle aussi voyager en Italie pendant quelques mois. Malheureusement le voyage ne se passe pas comme l'avait prévu la belle-famille et ils doivent bientôt faire face à un scandale bien plus important que tout ce qu'ils auraient pu imaginer.(Pour lire la suite cliquez sur le lien suivant)
Lien : http://aufildeslivres.over-b..
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Une veuve, sous la coupe de sa belle famille depuis la mort de son mari, tente de s'échapper du milieu snob et bien pensant dans lequel on veut l'enfermer. Au cours d'un voyage en Italie, elle épouse un Italien plus jeune qu'elle. le scandale est immense. Mais ce mariage ne rend pas Lilia heureuse, et elle meurt rapidement en couches. La belle famille de Lilia fait le maximum pour récupérer l'enfant, par sens du devoir.

Le résumé de ce roman est extrêmement difficile, parce qu'à la limite ce n'est pas le plus important. Les événements qui arrivent sont surtout là pour mettre en évidence la personnalité des différents protagonistes. Nous sommes chez Forster, l'opposition entre la façon de vivre en Grande-Bretagne et l'Italie, et les aspects mortifères de la morale et de la mentalité britannique sont très présents. Même si ce n'est pas une caricature, et que certains personnages sont plus complexes et plus susceptibles de changer qu'il n'y paraît au prime abord.

L'écriture et le talent de conteur de Forster rendent le récit très fluide, très vivant, on se demande comment tout cela va bien évoluer, et jusqu'à la fin l'auteur sait nous ménager des surprises.

Une lecture plaisir, mais qui va bien au-delà par la justesse d'observation et l'étude des personnages.
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Cela faisait un petit moment que je n'avais pas pioché un Forster dans ma PÀL. Bien que je dise qu'il s'agit de l'un de mes auteurs favoris, je n'avais pas eu l'occasion de découvrir toute son oeuvre (pourtant bien maigre). J'ai donc saisi l'occasion de commencer par le commencement avec "Where angels fear to tread", son tout premier roman publié alors qu'il n'avait que 26 ans. Ce n'était peut-être pas un âge exceptionnel pour une première publication mais il faut reconnaître que cette oeuvre, comme les autres, luit d'une certaine maturité souvent inattendue de la part de jeunes auteurs.
C'est l'histoire de Lilia, mère veuve, qui s'amourache de Gino, un jeune Italien bien charmant mais dont la position sociale n'est pas suffisamment brillante aux yeux de sa belle-famille. de cette relation naîtront de nombreux drames aussi terribles les uns que les autres et qu'il n'est pas forcément bon d'évoquer dans un commentaire.
Contrairement à ce que le titre originel et le résumé peuvent laisser penser, il ne s'agit pas là d'un roman niais, mièvre, banal. L'élément déclencheur est habituel, presque familier, et c'est ce qui donne sa force à l'intrigue : il devient plutôt aisé de comprendre les motivations des protagonistes - même si leurs décisions semblent parfois irraisonnées. le tout est saupoudré d'un humour british bien grinçant et d'une pointe de cynisme très appréciable. On se retrouve avec ce qui débute comme une banale romance, mute vers la comédie dramatique mesquine et s'achève en apothéose comme une tragédie. Et c'est bien. Ce n'était pas tout à fait ce que j'étais venu chercher mais j'ai bien retrouvé là tout l'art de Forster pour dépeindre des situations dramatiques. Et j'aime ça.
Ce n'est malheureusement pas le meilleur roman de Forster, les autres se plaçant loin devant, mais c'est une très bonne première production. Un roman touchant sur les passions réprouvées, les vies mortes et non vécues, les rêves oubliés.
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Une jeune veuve anglaise est envoyée par sa belle-famille en Italie afin d'oublier ses idées de remariage qui ne conviennent pas. A Monteriano, elle va rencontrer Gino, fils d'un dentiste, en tomber amoureuse et l'épouser. Son beau-frère Philippe envoyé pour empêcher ce mariage arrive trop tard... C'est l'histoire du choc de deux civilisations, anglaise étriquée et italienne. C'est l'histoire de l'amour rencontré, mais qui finit mal...
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