J'ai découvert ce court récit autobiographique à travers la première sélection du prix Interallié et m'y suis intéressé grâce au talent des éditeurs dans la recherche du titre.
Je vais bien : tout un programme effectivement...Manuel de développement personnel? Sarcasme? Incantation? Que se cache-t'il derrière ce titre?
Régis Franc n'y répond pas directement, mais laisse émerger à travers son histoire personnelle une émotion très authentique à l'évocation de sa famille qui ne s'est jamais remise de la mort prématurée de leur mère chérie.
Comme avec un film en super 8, projeté sur un drap blanc du salon, nous découvrons la vie de son père, de son berceau à son tombeau, sans voyeurisme. Sans se pousser du col non plus, car
Régis Franc est un transfuge de classe, un fils d'ouvrier devenu artiste de renommée internationale.
Surtout, il décrit, au coeur du récit, avec beaucoup de respect et de pudeur, le désarroi de sa mère devant la maladie qui allait l'emporter sans lui laisser le temps d'élever ses enfants. Avec elle, j'ai ressenti le chagrin poignant de l'enfant que n'a jamais cessé d'être
Régis Franc et mon coeur s'est serré avec lui.
Alors certes ce livre ne brille pas par ses qualités littéraires ; toutefois il est très émouvant par sa justesse et sa sincérité.