Gaston (2005), tome 14 : La saga des gaffes

Gaston, pacifique, s'en va-t-en guerre contre le stationnement payant et les chasseurs de baleine. Gaston, ingénieux, travaille (si !) d'arrache-pied à la voiture de demain, 100% respectueuse de l'environnement. Gaston, amoureux, rêve... et M'oiselle Jeanne le rejoint dans ses rêves d'espace et de liberté. Un album à marquer d'une pierre blanche. Et d'un parc-mètre doré à la gloire de Longtarin, soldat des temps modernes.

Redécouvrir Gaston, ses géniales inventions (la voiture lit, homologuée !), ses gaffes, ses rêves, son amour pour Mzelle Jeanne, ses amis, ses collègues plutôt patients au fond (ça râle mais quand même...) , les contrats jamais signés, le chat, la mouette, le tacot, et l'agent de police malmené (ah, la guerre des parcmètres !) ... c'est réaliser combien cette BD est riche de détails dans des gags en quelques cases, et d'une intemporalité moderne, bien qu'elle s'appuie sur une rédaction de journal qui a dû bien changer (c'est à peine le début de l'informatique).

Gaston Lagaffe ne se critique pas, ne se commente pas.
Il se lit avec passion, on observe les dessins avec minutie, on déchiffre les textes et surtout on n'oublie pas la signature de Franquin

J'ai beaucoup ri en lisant cet album de Lagaffe, sans doute l'un des meilleurs.
Franquin joue comme souvent avec malice du tacot de Gaston. Il y ajoute le combat entre Longtarin et Gaston à propos des parcmètres. En 2023, ce rappel des parcmètres disposés devant chaque place est plein de nostalgie pour les lecteurs d'un certains âge...

Un album essentiellement dédié au transport : Longtarin et ses parcmètres, la voiture-lit, le saut à la corde à vélo, la voiture hantée, les embouteillages et même un voyage dans l'espace.
Ajoutez à cela quelques inventions loufoques au bureau et vous avez les ingrédients de cet album.
Au risque de me répéter, c'est un régal de le relire.

Hé oui notre gaffeur Gaston n'en rate pas une avec les baleines, car maintenant il et écolo.

Que c'est bon de se replonger dans du Gaston. C'est un écho aux premières BD que j'ai lues en bibliothèque dans mon enfance mais c'est aussi dans les meilleures BD à sketchs qui aient été faites.
Franquin avait un talent pour apporter tellement de profondeur en quelques bulles et une imagination débordante.
Mais ce qui me marque encore plus lors de ma lecture actuelle c'est la finesse de son trait avec laquelle il arrive à donner tellement de mouvement, de légèreté dans les personnages. Un trait qui semble tellement simple mais qui est rarement reproduit aussi bien aujourd'hui. Avec "juste" des ronds et des traits, Franquin a un style difficilement égalable.

Franquin au sommet de son art.
Avec les planches centrales "Un match inoubliable : 15:1"

35 ans après, j'en ris encore.

Gaston a décidément une imagination à toute épreuve, à se demander où il va chercher tout cela. Par contre les résultats ne sont pas toujours au rendez-vous et cela donne des gaffes toutes plus drôles les unes que les autres.

remède garanti contre le spleen !