Citations sur L'Impératrice de la soie, Tome 2 : Les yeux de Bouddha (3)
Quel est le visage de celui qui se perd ?
C'est celui de l'homme orgueilleux de sa caste , orgueilleux de sa richesse, orgueilleux de sa lignée, et qui méprise ses propres parents.
Bouddha
Chacun d'entre eux avait sa religion dominante : le christianisme à l'Ouest et les bouddhisme à l'Est.
Les richesses des uns, chèrement acquises, servaient à parer les reliques saintes des autres, et réciproquement.
Car rien n'était assez beau pour ces Eglises.
Paradoxalement, les bonzes et les diacres enseignaient, chacun à leur façon, les bienfaits du dénuement et de la pauvreté, mais c'était d'or, de gemmes, de jade, d'ivoire, de corail, de bois précieux et, bien sûr, de soie dont ils avaient tous besoin pour affirmer leur foi.
Chacun d'eux, tout en gardant sa croyance propre, dans le respect de l'autre, avait découvert que, contrairement à ce que prétendaient leurs Eglises respectives, le bonheur était accessible aux hommes sur terre, et pas uniquement au paradis ou au nirvâna...
Oui, être heureux, c'était aujourd'hui, dans l'instant, et pas demain ou plus tard !