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Derek Lamothe est un Québécois des plus génériques. Pas qu'il est sans personnalité, bien au contraire, mais il représente tout à fait le Québécois typique. Il en incarne l'essence même. du moins, à mes yeux. Avec une famille un peu éparpillée, pas particulièrement proche de son frère et de sa soeur, en couple mais pas marié, vendeur de voitures, grand amateur de hockey, il joue dans une ligue du samedi à défaut d'avoir pu percer professionnellement. L'annonce de la grossesse de sa copine est l'occasion pour lui de renouer avec son passé, ses origines. C'est que, voyez-vous, il est un descendant du fameux Antoine Lamothe, fondateur de la ville (aujourd'hui américaine) de Détroit. Les quelques jours de congé parental qu'il obtient sont l'occasion pour Derek de faire un road trip là-bas, vers cette ville avec laquelle il partage des liens plus importants qu'il ne l'avait jamais imaginé. Ce parcours presque initiatique lui permet de reconnaître son héritage, d'affirmer son identité et de visualiser l'avenir.

Donc, Cadillac est un roman assez court qui devrait plaire à tout le monde. Bien écrit, ayant un protagoniste avec lequel on peut rapidement sympathiser et qui est préoccupé par des questionnements que presque tout le monde peut comprendre. Aussi, j'ai adoré apprendre sur la ville de Détroit. Je me rappelais qu'elle avait été fondée par des Français (comme d'autres villes de la région) mais rien de plus. Et les connaissances générales de l'auteur Biz Fréchette ne s'arrêtent pas là. Il déborde sur la présence française en Amérique du Nord, l'apport autochtone, les origines du rappeur Eminem et plus encore. Et il réussit à tisser des liens entre tout ça. Wow !

Ceci dit, par moment, j'avais un peu l'impression que l'auteur forçait la note, qu'il nous obligeait à lire une leçon d'histoire. Ça m'agace quand je sens l'auteur derrière la narration. Ses messages. Pareillement pour sa morale. Tout le monde est gentil et serviable, tout le monde mérite le respect et la reconnaissance, etc. C'est vrai, tout ça, mais quand c'est souligné au gros crayon, ça me fait l'effet inverse et j'y crois un peu moins. Trop, c'est comme pas assez. Mais peut-il en être autrement ? À l'ère du multiculturalisme, apprendre à vivre-ensemble passe non seulement par le respect des différences mais la reconnaissance et l'acceptation de ces différences. Leur rôle dans notre histoire (que ce soit les commuanutés autochtones et afro-américaine) ou dans le futur à construire (toutes les communautés qui y participent). Je lis les romans de Biz Fréchette comme un message d'harmonie et d'espoir dans un monde imparfait, où la crise économique sévit et affecte des groupes en particulier, où le français recule dans une marée anglophone.
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À L'aube de la trentaine le grand-père d'une homme décède, sa conjointe devient enceinte et il découvre des liens généalogiques avec le fondateur de Détroit, ville où ses rêves de hockeyeur professionnel se sont éteints suite à une blessure majeure. le cumul de ses évènements l'entraînera dans une visite de cette ville, sorte de pèlerinage. L'idée est bonne, les questions qu'aborde l'auteur sont pertinentes, l'écriture est vivante. Mais sur le fond, le traitement ne me semble pas à la hauteur. D'abord j'ai cru pendant plusieurs pages lire un dépliant touristique sur Détroit. Mais surtout, Biz a voulu mettre trop de choses dans un si court roman, à peine 92 pages. C'est peu pour aborder une remise en question majeure d'un jeune adulte, explorer les aléas des liens familiaux, réfléchir à la paternité, illustrer le racisme aux États-Unis, mettre en évidence la contribution des Français à la découverte de l'Amérique, déplorer les effets du colonialisme et aborder la place des francophones sur ce continent. Tout n'est qu'effleuré, rien n'est développé. Dommage car ce sont tous des sujets d'intérêt et l'auteur nous a prouvé ailleurs qu'il pouvait élaborer beaucoup mieux sa vision du monde qui est aussi percutante que bien campée.
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Cadillac, la voiture ou la naissance de Detroit, Michigan. Biz trace un lien historique entre cette marque mythique que son héros, Derek Lamothe, conduit de Montréal à Detroit sur l'autoroute 401, à la recherche de son ancêtre, Arthur Laumet dit de Lamothe, sieur de Cadillac et la colonie que ce dernier a établi sur les rives de la rivière Detroit en 1701.
Roman intéressant à bien des points de vue mais pas nécessairement le meilleur de Biz, dont les précédents contenaient plus de charge émotive.
Néanmoins, une lecture porteuse de réflexions sur la persistance du fait français en Amérique du Nord, du déclin rapide de villes industrielles comme Detroit ainsi que des revendications autochtones et afro-américaines. Ce territoire a connu plusieurs déchirements entre anglo-saxons, français et amérindiens tout au long de son histoire dans une fluctuation incessante de ses frontières et il est bon de se le faire rappeler de temps à autre.
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Ce très court roman, sans être un chef-d'oeuvre, possède un mérite certain. Il s'inscrit dans une résolution nouvelle, parmi les auteurs québécois, d'ancrer l'histoire de l'établissement des Français en Amérique d'une façon différente. Comme le fait Serge Bouchard, BIZ valorise le courage et la force des aventuriers Français ou d'origine française qui ont parcouru ce nouveau continent riche en contrées sauvages d'est en ouest, du nord au sud, en édifiant des relations cordiales (le plus souvent possible) avec les peuples déjà établis. Elle est finie l'époque où l'on reprochait aux coureurs des bois leur analphabétisme et leur manque de volonté de domination. On ne blâme plus guère la sympathie qu'ils éprouvaient à l'égard des Premières Nations.
L'histoire de Derek Lamothe est inextricablement liée à l'épopée franco-américaine. Il est le descendant d'Antoine Laumet, un homme dont la vie compte plusieurs point sombres et nébuleux. Ce dernier quitta la France pour fuir la justice. Arrivé en Nouvelle-France, il se renomme « Lamothe ». Il fait fortune grâce au commerce de fourrure, et Frontenac le nomme commandant d'un fort au fin fond du Michigan. Il y fonde la ville de Détroit. Son administration est à tel point houleuse qu'il subit un procès pour insubordination au pouvoir royal. Il s'anoblit lui-même en se donnant le titre de baron de Cadillac. le changement de fortune rapide caractérise ce nouveau-monde. Dans le vieux monde, tout est figé. L'Amérique est le lieu où plusieurs aventuriers ont su se réinventer complètement.
Qu'en est-il des relations entre les autochtones et les descendants des aventuriers français ? Au cours de ces 300-400 ans qui ont suivis les premiers échanges, ces relations ont grandement été mises à mal. La connaissance de l'histoire s'érode avec le temps. Aujourd'hui il règne surtout de l'incompréhension, ce qui alimente la discorde et malheureusement, le racisme. C'est pourquoi je considère ce petit roman comme essentiel, car il participe à une volonté de mettre à portée de tous une connaissance bénéfique. Sans tout expliquer, ce texte permet un premier pas vers le savoir.
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Ressac en « Cadillac » alors que ce qui devait lustrer resta étoile terne inachevée, déambulant dans ce bled paumé du Michigan; mosaïque faite de fatras, d'amertume, de reliquats, où courage et rabaska voguèrent au coeur du 18e siècle, à l'ombre du Fort Pontchartrain du Détroit, où Eminen et Ed Gein vinrent donner coffre à l'écho, où vestiges d'un passé pas si lointain permirent à Derek de trouver l'équilibre entre inquiétudes et anciennes blessures. Quand la fin devient moyen, périple nous transportant du Québec contemporain jusqu'aux berges de cette Nouvelle-France par ce féru d'histoire qu'est Biz, auteur québécois tout en rythme et tout en verve !
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L'histoire principale est secondaire et n'est là que pour permettre à l'auteur de nous faire découvrir une partie de notre histoire, c'est-à-dire la participation des Français à la colonisation de l'Amérique du Nord.

À l'aide de petites anecdotes délicieuses, il nous fait voir les traces que les Français ont laissés dans la région de Détroit.

C'est un bon roman mais il est vraiment court, même pas 100 pages, j'en aurais voulu un peu plus car j'aimais bien le concept.
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Très bon roman! J'ai adoré en apprendre sur la ville de Détroit. Vraiment touchant comme récit.
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Très Nord-Américain, ce tout petit roman de moins de 100 pages, fait de nombreuses références à l'histoire du Québec et des États-Unis. On y vit quelques jours à un moment charnière de la vie d'un jeune Québécois. Pour des raisons bien personnelles. le sport prends beaucoup de place dans sa vie et dans ce roman. Pour amoureux d'histoire ou de sport seulement.
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Le sujet est très peu original : pour « mettre de l'ordre dans sa tête « , le personnage principal décide d'aller à Détroit. Il n'y a qu'un personnage, les autres sont de simples figurants. L'écriture est simple, pour ne pas dire simpliste, épurée, sans poésie aucune. La mise en situation accapare la moitié du roman. Les descriptions de Détroit sont très brèves, les références historiques sont faibles, peu documentées sinon que par Internet, sans donner aucunes sources. Les descriptions sont trop sommaires et banales. Tout manque de profondeur, aucune intrigue, les sentiments furtifs sont mal présentés. Son écriture est pauvre, sans aucun mot recherché. Ses dialogues sont insignifiants. Enfin, je donne un demi point pour l'effort.
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