Une belle fille vive avec un sourire à faire fondre la calotte polaire m’a tiré de ma rêverie. Elle arborait un chandail de loup trop grand qui tombait jusqu’à mi-cuisse sur un legging noir. Une horrible réminiscence des années quatre-vingt m’a soulevé le cœur. Pour les jeunes, les années quatre-vingt c’était la quintessence du cool, un clin d’œil ironique à la déferlante fluo qui avait ruiné les plus belles années de mon adolescence. La musique, la mode, la coiffure, rien n’avait été épargné par l’horrible esthétique du pouet-pouet-spray-net.
Chez l’humain, la monogamie est une anomalie. Historiquement, elle apparaît dans les sociétés où le pouvoir se transmet par le sang ; la fidélité des couples garantit alors la lignée du géniteur. Mais depuis l’avènement des tests de paternité, le couple monogame n’a plus lieu d’être. C’est une structure rigide, sans joints de dilatation, destinée à s’écrouler subitement ou à s’éroder lentement.