AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,57

sur 68 notes
5
9 avis
4
10 avis
3
5 avis
2
1 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Si Rose Napolitano a neuf vies, elle les doit au parti pris de l'autrice de décliner le destin de la jeune femme, autour de son refus de la maternité.
Le postulat de base est clair, Rose refuse d'être mère. Luke le photographe était d'accord, et a soutenu Rose dans ses choix, jusqu'à ce que la pression familiale et l'oubli de leur accord le conduisent à un harcèlement pour que son épouse ait un enfant.

Autour de cette idée, se développent différents scénarios, selon que Rose cède aux injonctions de Luke, ait ou non un enfant, quitte ou non Luke, et ainsi de suite.

Inflexion du cours du destin en fonction de décisions qui modifient complètement la suite des événements, l'artifice n'est pas nouveau. La construction est particulière puisque chaque chapitre correspond à une ou plusieurs versions de l'histoire. J'avoue avoir rapidement perdu le fil et m'être laissée portée par l'instant présent, ce qui ne change pas grand chose à la compréhension du déroulé.

Les histoires en fonction de leur teneur se déroulent sur une période variable. Lorsque Rose est devenue mère, c'est sur près de vingt ans que nous suivons l'évolution de la famille.

Le bandeau du roman invoque la proximité littéraire de Liane Moriarty. Je n'y ai retrouvé ni le ton, ni le mordant de cette autrice qui compte parmi mes favorites.

Lu sans déplaisir, malgré un peu d'agacement face à la complexité de la construction.
Lien : https://kittylamouette.blogs..
Commenter  J’apprécie          590
Le point de départ des neuf vies potentielles de Rose Napolitano est toujours le même : une dispute entre elle et son mari Luke au sujet des vitamines prénatales qu'elle n'a pas prises, contrairement à ce qu'elle avait promis. À partir de là le lecteur joue les équilibristes sur le fil du temps et explore le passé du personnage principal, passé au cours duquel sa volonté de ne pas avoir d'enfant est déjà très marquée, mais aussi le futur, un futur multiple, regorgeant de possibilités, dont toutes découlent de ce moment de tension conjugale. L'exercice est périlleux mais rondement mené, et même si le lecteur peut avoir l'impression de se perdre au milieu de ces neuf vies et d'en confondre les détails, il ne perd pas de vue l'essentiel : l'importance des choix et le discours sur la maternité. J'ai beaucoup aimé suivre les réflexions de Rose sur la « maternité forcée », ses interrogations face aux insistances diverses – société et cercle familial en tête – et pesantes, sa spontanéité et sa volonté d'être avant tout en accord avec elle-même. C'est une femme forte, ambitieuse, moderne et profondément attachante. J'ai aimé découvrir ses choix et les conséquences qui en découlent. La variété des possibles est assez vertigineuse quand on y pense. Cependant, j'avoue avoir été un peu perturbée par la fin car elle me semble aller à l'encontre du message véhiculée tout au long du roman… Mais je n'en dis pas plus et vous conseille vivement de découvrir Les neuf vies de Rose Napolitano !
Commenter  J’apprécie          495
Un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf...

Imaginez-vous vivre neuf fois la même situation mais en décidant de prendre un chemin différent à chaque fois. C'est précisément lors d'une dispute entre Rose Napolitano et Luke, son mari, que nous retrouvons le couple.
La raison de leur désaccord ? le souhait de Luke de fonder une famille alors que les jeunes époux s'étaient toujours promis de ne pas avoir d'enfant.
Quelles seront donc les fenêtres qui s'ouvrent au couple dans les neuf situations imaginées par Rose? Est-ce que les chemins pris seront fondamentalement différents les uns des autres ? Peut-on échapper à son destin ?
Outre une couverture colorée et un choix rédactionnel très original mêlant tour à tour les différentes vies imaginées par Rose, il n'en reste pas moins que Donna Freitas y traite un sujet encore tabou et tellement d'actualité: le choix pour une femme de souhaiter devenir mère ou non et de la pression sociale qu'il peut en découler...
Commenter  J’apprécie          390
Une femme, neuf facettes du refus de maternité. Avec « Les neuf vies de Rose Napolitano », Donna Freitas illustre toutes les versions possibles du refus d'enfant, et ses conséquences sur un mariage.

Toutes les versions commencent de la même manière : Luke découvre que sa femme Rose ne prend pas ses vitamines prénatales, contrairement à ce dont ils avaient convenu ensemble, de manière plus ou moins explicite, voire plus ou moins forcée, car Luke veut absolument un enfant, et pas Rose. C'est un premier fondement de leur mariage qui vole en éclats, Rose ne s'étant jamais cachée de son absence de désir d'enfant, Luke y consentant, jusqu'à ce que les pressions familiales voire sociétales aient raison de lui.

À partir de cette scène d'ouverture, toujours la même, l'autrice fait varier les conséquences de cette dispute, à la façon d'« Un jour sans fin » : dans certaines versions Rose obtempère et fait ce que Luke veut d'elle, soucieuse de sauver un mariage en mauvaise posture, dans d'autres elle se rebelle. Si le procédé n'est pas nouveau, Donna Freitas l'utilise avec pertinence pour critiquer la manière dont est encore aujourd'hui perçu le refus de maternité : une anomalie dont les femmes qui le ressentent devraient se sentir honteuses, au mieux une passade qui devrait évoluer avec le temps (et l'amour !).

Mais, si les conséquences sur la vie de Rose sont à chaque fois différentes, certains éléments restent identiques, en somme inévitables. Ainsi m'a paru ressortir l'idée d'un certain destin : quels que soient les choix que l'on fait, le chemin que l'on prend, la vie se déroule comme elle le devait. On perd les mêmes gens, on en rencontre d'autres...

J'ai donc beaucoup aimé ce roman qui traite d'un sujet de société encore tabou, le refus de maternité, de manière très juste, en remettant en question les présupposés : pourquoi la culpabilité doit être du côté de la femme qui ne veut pas d'enfants ? Est-elle forcément une mauvaise personne, égoïste, immature et carriériste ? On n'en dit pas autant des hommes…

Rose est un personnage vraiment attachant, dans son amour pour Luke ou pour sa mère — c'est d'ailleurs dans sa relation avec cette dernière qu'elle aura selon moi les fulgurances les plus justes sur ce qu'est être une (bonne) mère —, dans ses doutes, dans sa volonté de faire au mieux avec, ou malgré, ses convictions, dans sa remise en cause permanente ; au contraire de son mari Luke qui, au fil des versions, deviendra de plus en plus antipathique (on pourra peut-être reprocher à Luke un manque d'épaisseur, mais peut-être est-ce parce qu'il est vu à travers les yeux et les pensées de Rose) : c'est un forceur, qui la juge sans arrêt sur son manque d'envie et d'intérêt pour les enfants, ne la respecte pas non plus que son refus. Il lui colle une pression constante qui m'a d'ailleurs pas mal oppressée, en plus de m'irriter.

Comme d'autres lecteurs, se repérer dans les différentes versions devient à un moment compliqué si on ne prend pas de notes. Malgré tout j'ai aimé cette imbrication parfois alambiquée des versions, avec ses introductions comme un placement de théâtre. L'écriture est simple et sans fioritures, ça n'est pas un monument de littérature mais je l'ai trouvé tellement touchant grâce au personnage de Rose que cela ne m'a pas gênée. Bref, cela a été un moment de lecture plutôt agréable.
Commenter  J’apprécie          200
Quoi de plus délicieux en littérature que la possibilité de faire évoluer son double, celui qui écumerait le chemin que l'on s'est refusé consciemment ou inconsciemment, de prendre, alors que la vie nous amène en de rares occasions, à faire des choix déterminant notre futur ? Y-a-t-il "un coche" à ne pas manquer ? C'est un thème que j'aime beaucoup, en tout cas. Voici donc pourquoi Rose Napolitano m'a intriguée, car il m'a semblé tout simplement ambitieux qu'elle me soit contée en neuf déclinaisons.
.
Le choix à partir duquel naissent les répliques de Rose est la question de la maternité. Elles cheminent toutes à partir du 15 aout 2006, lors d'une dispute avec son mari Luke qui veut un enfant, alors que Rose n'en a jamais voulu. A partir de là l'on peut se dire "vie 1 elle en a , vie 2 elle n'en a pas, voilà tout, il n'y a pas 9 choix possibles" ; mais ce serait sous-estimer la capacité de Donna Freitas à nourrir tout un nuancier de possibles.
.
Des possibles minutieusement ordonnés en parties : vie 1 en première partie, vie 2 et 3 en seconde, et ainsi de suite jusqu'à la quatrième et dernière partie ,vies 7 et 9. La réussite de cette narration qui pourrait sembler à première vue répétitive et disparate, tient de la capacité de l'autrice à faire se superposer ces possibles comme des calques, à les incorporer les uns aux autres comme les ingrédients d'une recette : ainsi dans la seconde partie, évoquant les vies 2 et 3, certains chapitres se rapportent à la vie 1, tandis que l'ultime partie aborde toutes les vies de Rose.
Aura-t on au final un bon plat ou plusieurs mets disparates ? La recette de l'autrice m'a pour ma part convaincue, sa proposition est assumée de bout en bout ; donc aboutie, hors j'aime les partis pris quand je lis un roman. "L'eau de boudin " n'est pas le met que je préfère.
.
Ceci dit, c'est un roman pour lequel la prise de notes m'a été utile. Je me suis parfois perdue dans le calque des vies de Rose, je reprenais alors mes notes "ah ok, vie 5 c'est la vie où...", j'avais besoin de me remémorer un nuancier aux détails parfois si infimes, qu'au final il me semble que oui, la proposition de l'autrice était peut-être un peu trop ambitieuse. le nombre m'a attirée et a finalement freiné et fait s'étirer ma lecture. Des pages en trop, des vies en trop, une certaine redondance en découle, selon moi, malgré une fin absolument cohérente et maîtrisée.
.
Il est question de maternité, dans ce livre, mais du couple surtout. C'est un fait, Rose ne veut pas d'enfant, et j'aurais souhaité plus de profondeur que juste "un fait". Pourquoi cette femme est en butte aux injonctions d'une société, qui continue, de nos jours encore, à voir la femme d'abord au travers de sa responsabilité à perpétrer l'espèce ? A considérer comme incomplète ou anormale une femme qui n'aurait pas cette préoccupation ?
Le couple, par contre, est passé au crible, de l'amour à la haine, par le biais de cette incapacité à trouver un accord sur le fait de devenir ou non parents. L'autrice n'évite pas quelques écueils, ni à quelques moments cette désagréable sensation pour moi de me trouver dans feel-good amércicain. le bilan global reste positif.
Commenter  J’apprécie          1816
Un matin Luke s'aperçoit que sa femme ne prend pas ses vitamines prénatales. Pourtant, Rose lui avait promis qu'elle les prendrait. Oui mais voilà, il le savait pourtant, avant de l'épouser, que cette dernière ne souhaitait pas avoir d'enfants. La décision de Rose impactera l'avenir de son couple et le cours de sa vie. Neuf fois Rose réinventera sa vie en fonction des choix qui s'offrent à elle. 9 vies autour du désir de devenir mère et de ses conséquences.

Ce roman aborde un sujet encore tabou la volonté ne pas vouloir d'enfant. L'héroïne doit faire face au regard des autres, à leurs interrogations, à leur insistance et finalement à leur jugement sur ce choix si personnel. Au fil des pages, nous naviguons entre les différentes vies que Rose pourraient vivre en fonction des décisions qu'elle prendra.

Du couple à la relation parents/enfants, à travers cette histoire, l'autrice interroge la notion de parentalité dans sa globalité. A chaque situation, de nouvelles questions se soulèvent. Faut-il se résoudre à rentrer dans un moule pour satisfaire les attentes de la société ? Si l'on change d'avis, est-ce que le fait de ne pas avoir voulu d'enfant nous condamne à être une mauvaise mère ?

Et le couple dans tout ça, peut-il survivre en ayant une opinion différente sur le sujet ? Est-ce que les enfants sont vraiment le ciment du couple ?

J'ai trouvé la manière d'aborder ce sujet très intéressante et je n'ai pas vu le temps passer. Cette construction singulière permet de balayer tant de situations auxquelles une femme peut être confrontée au cours de sa vie. La volonté de ne pas avoir d'enfant est un combat que l'on doit mener dans une société qui n'a pas intégré cette possibilité. C'est un livre profondément féministe respectueux du choix de chacune  !
Commenter  J’apprécie          170
Une femme... une décision... neuf vies possibles...

Rose Napolitano a toujours été claire sur le sujet : elle ne veut pas d'enfant.
Luke le savait et il était d'accord lui aussi. Mais un jour, il la questionne sur ces vitamines prénatales qu'elle avait promis de prendre mais qui reste inlassablement dans leur flacon. de ce moment, neuf suites vont être envisagées...

Si, au début, je me suis perdue dans ces multiples vies à essayer de garder le fil de ces chronologies décousues, j'ai vite abandonné pour ne me concentrer que sur ces neuf possibles et me laisser embarquer dans des questionnements existentiels, dans des doutes, dans des incertitudes, dans la charge mentale... dans la vie d'une femme...

Un roman dont j'ai craint au départ qu'il ne nous apporte une réponse toute faite sur cette épineuse question qu'est le choix d'une femme à disposer de son corps... "épineuse question" qui ne devrait pas l'être... mais le corps des femmes et leur maternité ayant été si longtemps celui des hommes et de la société, il reste aujourd'hui encore parfois difficile à faire entendre et comprendre ce "non, je ne veux pas d'enfant."...
Un roman féministe qui nous rappelle également qu'aucun choix n'est sans conséquence et que mille (ou au moins neufs) vies peuvent être vécues. le tout est de faire le bon choix... mais bon... mauvais... comment savoir au moment fatidique de prendre une décision ? L'avantage de la littérature : essayer un chemin... puis un autre... revenir en arrière, ajuster quelque peu... changer de chemin... repartir de zéro... Neuf fois Rose et Luke partent de ce constat : elle ne prend pas ses vitamines prénatales... neuf vies possibles...

Une lecture à mettre entre toutes les mains !


Commenter  J’apprécie          40
Rose ne veut pas avoir d'enfant, mais c'est un choix difficile à assumer. Elle aimerait continuer d'aimer son adorable mari Luke, et poursuivre sa brillante carrière universitaire. Lors de leur mariage ils étaient d'accord pour une vie à deux. Luke change progressivement d'avis sous l'influence de la société, de ses parents ou tout simplement du temps. Il demande à Rose d'y réfléchir à nouveau. A la suite de ce premier chapitre, neuf histoires au scenarii différents se succèdent : Rose décide d'avoir un enfant qu'elle adore ou regrette ; elle maintient son choix ; reste avec Luke ou divorce ; elle lui reste fidèle ou le trompe. Les personnages secondaires sont à chaque fois les mêmes mais jouent un rôle différent.

La construction de ce roman est originale, et bien plus facile à suivre qu'elle n'y parait. Les personnages sont très réussis, et particulièrement celui de Rose que l'on a envie de soutenir dans chacun de ses choix, tant elle les assume. le rythme du livre est agréable, l'écriture facile à lire : on le parcourt d'une traite ! Ce livre m'a beaucoup parlé en tant que jeune trentenaire à l'aube de ce choix important : devenir mère. N'est-on jamais prête et sûre de vouloir l'être ? Et, si nous ne le devenons pas, est-on sûr de ne jamais le regretter ?
Commenter  J’apprécie          30
Ce roman récit va nous parler des choix et des non-choix de Rose : Rose est une jeune femme, docteure en sociologie, elle a réussi ses études universitaires, elle en est fière, elle rencontre Luke, ils s'aiment, ils se marient et une vie plaisante, personnelle, professionnelle, familiale, amicale, puis se pose la question de la maternité. Rose a toujours affirmé ne pas vouloir être mère.
Donna Freitas va alors nos raconter plusieurs vies possibles pour rose, neuf vies selon ses choix.
Peut-on réussir sa vie de femme sans être mère, doit-on « forcer » le destin, fait-on un enfant pour sauver son couple, peut-on être mère, femme, fille, amante, maîtresse.
La société, la famille, soi laissent ils le libre choix, le libre arbitre aux femmes et à leur rôle de génitrice.
Ce texte questionne donc la maternité, la place des femmes dans la société, c'est un très beau portrait de femmes, que ce soit Rose et ses différentes vies (cela m'a fait penser au roman de Paul Auster4321, qui avait le même concept de raconter avec un même personnage les possibilités de choix de vie), que ce soit la mère de Rose mais aussi des portraits d'hommes qui essaient de trouver leur place dans ces choix de vie, de naissance.

Commenter  J’apprécie          30
9 vies, 9 déroulements d'histoires possibles, autour d'un même thème : le non désir d'enfant.
Rose n'en a jamais voulu, elle avait prévenu Luke, depuis leur rencontre, il était d'accord.
La vie faisant, la pression sociale, la non compréhension des proches, Luke fini par changer d'avis et veut qu'il en soit de même pour Rose…
Mais comment se faire entendre lorsque l'on dit que l'on NE VEUX PAS d'enfant?
Au départ, cette lecture m'a dérangé, non pas par le sujet mais plutôt par la construction du roman. Je me suis perdue plus d'une fois en me demandant dans quelle vie j'étais en train d'évoluer. Mais finalement cela n'a pas été un frein pour ma lecture.
L'important de ce livre c'est pouvoir se faire entendre, d'avoir le droit de dire non et de ne pas se laisser dicter sa vie par amour, pour faire plaisir ou tout autre prétexte.
Devenir mère c'est voir toute sa vie, son corps, sa façon de penser, de vivre, son être tout entier, profondément chamboulé, tout se transforme et finalement nous ne sommes jamais vraiment prête ! Devenir mère c'est un tsunami. Et on devrait pouvoir dire NON sans que qui que ce soit puisse avoir son mot à dire!

Lisez-le !
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (173) Voir plus



Quiz Voir plus

Famille je vous [h]aime

Complétez le titre du roman de Roy Lewis : Pourquoi j'ai mangé mon _ _ _

chien
père
papy
bébé

10 questions
1430 lecteurs ont répondu
Thèmes : enfants , familles , familleCréer un quiz sur ce livre

{* *}