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Lori Saint-Martin (Traducteur)Paul Gagné (Traducteur)
EAN : 9782378910709
448 pages
Editions Nil (13/01/2022)
3.57/5   68 notes
Résumé :
Rose Napolitano se dispute avec son mari, Luke, à propos de vitamines prénatales. Elle lui avait promis qu’elle en prendrait mais ne l’a pas fait. De son côté, lui assurait, avant leur mariage, qu’il ne voudrait jamais d’enfant, mais il a changé d’avis. La suite de leur relation dépend maintenant de cette seule question : Rose se résoudra-t-elle à devenir mère ?
La dispute prend fin et, avec elle, le mariage de Rose et Luke. Mais le récit se poursuit - Rose ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (26) Voir plus Ajouter une critique
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Si Rose Napolitano a neuf vies, elle les doit au parti pris de l'autrice de décliner le destin de la jeune femme, autour de son refus de la maternité.
Le postulat de base est clair, Rose refuse d'être mère. Luke le photographe était d'accord, et a soutenu Rose dans ses choix, jusqu'à ce que la pression familiale et l'oubli de leur accord le conduisent à un harcèlement pour que son épouse ait un enfant.

Autour de cette idée, se développent différents scénarios, selon que Rose cède aux injonctions de Luke, ait ou non un enfant, quitte ou non Luke, et ainsi de suite.

Inflexion du cours du destin en fonction de décisions qui modifient complètement la suite des événements, l'artifice n'est pas nouveau. La construction est particulière puisque chaque chapitre correspond à une ou plusieurs versions de l'histoire. J'avoue avoir rapidement perdu le fil et m'être laissée portée par l'instant présent, ce qui ne change pas grand chose à la compréhension du déroulé.

Les histoires en fonction de leur teneur se déroulent sur une période variable. Lorsque Rose est devenue mère, c'est sur près de vingt ans que nous suivons l'évolution de la famille.

Le bandeau du roman invoque la proximité littéraire de Liane Moriarty. Je n'y ai retrouvé ni le ton, ni le mordant de cette autrice qui compte parmi mes favorites.

Lu sans déplaisir, malgré un peu d'agacement face à la complexité de la construction.
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Le point de départ des neuf vies potentielles de Rose Napolitano est toujours le même : une dispute entre elle et son mari Luke au sujet des vitamines prénatales qu'elle n'a pas prises, contrairement à ce qu'elle avait promis. À partir de là le lecteur joue les équilibristes sur le fil du temps et explore le passé du personnage principal, passé au cours duquel sa volonté de ne pas avoir d'enfant est déjà très marquée, mais aussi le futur, un futur multiple, regorgeant de possibilités, dont toutes découlent de ce moment de tension conjugale. L'exercice est périlleux mais rondement mené, et même si le lecteur peut avoir l'impression de se perdre au milieu de ces neuf vies et d'en confondre les détails, il ne perd pas de vue l'essentiel : l'importance des choix et le discours sur la maternité. J'ai beaucoup aimé suivre les réflexions de Rose sur la « maternité forcée », ses interrogations face aux insistances diverses – société et cercle familial en tête – et pesantes, sa spontanéité et sa volonté d'être avant tout en accord avec elle-même. C'est une femme forte, ambitieuse, moderne et profondément attachante. J'ai aimé découvrir ses choix et les conséquences qui en découlent. La variété des possibles est assez vertigineuse quand on y pense. Cependant, j'avoue avoir été un peu perturbée par la fin car elle me semble aller à l'encontre du message véhiculée tout au long du roman… Mais je n'en dis pas plus et vous conseille vivement de découvrir Les neuf vies de Rose Napolitano !
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Un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf...

Imaginez-vous vivre neuf fois la même situation mais en décidant de prendre un chemin différent à chaque fois. C'est précisément lors d'une dispute entre Rose Napolitano et Luke, son mari, que nous retrouvons le couple.
La raison de leur désaccord ? le souhait de Luke de fonder une famille alors que les jeunes époux s'étaient toujours promis de ne pas avoir d'enfant.
Quelles seront donc les fenêtres qui s'ouvrent au couple dans les neuf situations imaginées par Rose? Est-ce que les chemins pris seront fondamentalement différents les uns des autres ? Peut-on échapper à son destin ?
Outre une couverture colorée et un choix rédactionnel très original mêlant tour à tour les différentes vies imaginées par Rose, il n'en reste pas moins que Donna Freitas y traite un sujet encore tabou et tellement d'actualité: le choix pour une femme de souhaiter devenir mère ou non et de la pression sociale qu'il peut en découler...
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Une femme, neuf facettes du refus de maternité. Avec « Les neuf vies de Rose Napolitano », Donna Freitas illustre toutes les versions possibles du refus d'enfant, et ses conséquences sur un mariage.

Toutes les versions commencent de la même manière : Luke découvre que sa femme Rose ne prend pas ses vitamines prénatales, contrairement à ce dont ils avaient convenu ensemble, de manière plus ou moins explicite, voire plus ou moins forcée, car Luke veut absolument un enfant, et pas Rose. C'est un premier fondement de leur mariage qui vole en éclats, Rose ne s'étant jamais cachée de son absence de désir d'enfant, Luke y consentant, jusqu'à ce que les pressions familiales voire sociétales aient raison de lui.

À partir de cette scène d'ouverture, toujours la même, l'autrice fait varier les conséquences de cette dispute, à la façon d'« Un jour sans fin » : dans certaines versions Rose obtempère et fait ce que Luke veut d'elle, soucieuse de sauver un mariage en mauvaise posture, dans d'autres elle se rebelle. Si le procédé n'est pas nouveau, Donna Freitas l'utilise avec pertinence pour critiquer la manière dont est encore aujourd'hui perçu le refus de maternité : une anomalie dont les femmes qui le ressentent devraient se sentir honteuses, au mieux une passade qui devrait évoluer avec le temps (et l'amour !).

Mais, si les conséquences sur la vie de Rose sont à chaque fois différentes, certains éléments restent identiques, en somme inévitables. Ainsi m'a paru ressortir l'idée d'un certain destin : quels que soient les choix que l'on fait, le chemin que l'on prend, la vie se déroule comme elle le devait. On perd les mêmes gens, on en rencontre d'autres...

J'ai donc beaucoup aimé ce roman qui traite d'un sujet de société encore tabou, le refus de maternité, de manière très juste, en remettant en question les présupposés : pourquoi la culpabilité doit être du côté de la femme qui ne veut pas d'enfants ? Est-elle forcément une mauvaise personne, égoïste, immature et carriériste ? On n'en dit pas autant des hommes…

Rose est un personnage vraiment attachant, dans son amour pour Luke ou pour sa mère — c'est d'ailleurs dans sa relation avec cette dernière qu'elle aura selon moi les fulgurances les plus justes sur ce qu'est être une (bonne) mère —, dans ses doutes, dans sa volonté de faire au mieux avec, ou malgré, ses convictions, dans sa remise en cause permanente ; au contraire de son mari Luke qui, au fil des versions, deviendra de plus en plus antipathique (on pourra peut-être reprocher à Luke un manque d'épaisseur, mais peut-être est-ce parce qu'il est vu à travers les yeux et les pensées de Rose) : c'est un forceur, qui la juge sans arrêt sur son manque d'envie et d'intérêt pour les enfants, ne la respecte pas non plus que son refus. Il lui colle une pression constante qui m'a d'ailleurs pas mal oppressée, en plus de m'irriter.

Comme d'autres lecteurs, se repérer dans les différentes versions devient à un moment compliqué si on ne prend pas de notes. Malgré tout j'ai aimé cette imbrication parfois alambiquée des versions, avec ses introductions comme un placement de théâtre. L'écriture est simple et sans fioritures, ça n'est pas un monument de littérature mais je l'ai trouvé tellement touchant grâce au personnage de Rose que cela ne m'a pas gênée. Bref, cela a été un moment de lecture plutôt agréable.
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Quoi de plus délicieux en littérature que la possibilité de faire évoluer son double, celui qui écumerait le chemin que l'on s'est refusé consciemment ou inconsciemment, de prendre, alors que la vie nous amène en de rares occasions, à faire des choix déterminant notre futur ? Y-a-t-il "un coche" à ne pas manquer ? C'est un thème que j'aime beaucoup, en tout cas. Voici donc pourquoi Rose Napolitano m'a intriguée, car il m'a semblé tout simplement ambitieux qu'elle me soit contée en neuf déclinaisons.
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Le choix à partir duquel naissent les répliques de Rose est la question de la maternité. Elles cheminent toutes à partir du 15 aout 2006, lors d'une dispute avec son mari Luke qui veut un enfant, alors que Rose n'en a jamais voulu. A partir de là l'on peut se dire "vie 1 elle en a , vie 2 elle n'en a pas, voilà tout, il n'y a pas 9 choix possibles" ; mais ce serait sous-estimer la capacité de Donna Freitas à nourrir tout un nuancier de possibles.
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Des possibles minutieusement ordonnés en parties : vie 1 en première partie, vie 2 et 3 en seconde, et ainsi de suite jusqu'à la quatrième et dernière partie ,vies 7 et 9. La réussite de cette narration qui pourrait sembler à première vue répétitive et disparate, tient de la capacité de l'autrice à faire se superposer ces possibles comme des calques, à les incorporer les uns aux autres comme les ingrédients d'une recette : ainsi dans la seconde partie, évoquant les vies 2 et 3, certains chapitres se rapportent à la vie 1, tandis que l'ultime partie aborde toutes les vies de Rose.
Aura-t on au final un bon plat ou plusieurs mets disparates ? La recette de l'autrice m'a pour ma part convaincue, sa proposition est assumée de bout en bout ; donc aboutie, hors j'aime les partis pris quand je lis un roman. "L'eau de boudin " n'est pas le met que je préfère.
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Ceci dit, c'est un roman pour lequel la prise de notes m'a été utile. Je me suis parfois perdue dans le calque des vies de Rose, je reprenais alors mes notes "ah ok, vie 5 c'est la vie où...", j'avais besoin de me remémorer un nuancier aux détails parfois si infimes, qu'au final il me semble que oui, la proposition de l'autrice était peut-être un peu trop ambitieuse. le nombre m'a attirée et a finalement freiné et fait s'étirer ma lecture. Des pages en trop, des vies en trop, une certaine redondance en découle, selon moi, malgré une fin absolument cohérente et maîtrisée.
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Il est question de maternité, dans ce livre, mais du couple surtout. C'est un fait, Rose ne veut pas d'enfant, et j'aurais souhaité plus de profondeur que juste "un fait". Pourquoi cette femme est en butte aux injonctions d'une société, qui continue, de nos jours encore, à voir la femme d'abord au travers de sa responsabilité à perpétrer l'espèce ? A considérer comme incomplète ou anormale une femme qui n'aurait pas cette préoccupation ?
Le couple, par contre, est passé au crible, de l'amour à la haine, par le biais de cette incapacité à trouver un accord sur le fait de devenir ou non parents. L'autrice n'évite pas quelques écueils, ni à quelques moments cette désagréable sensation pour moi de me trouver dans feel-good amércicain. le bilan global reste positif.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Être aimée par une mère, c’est cela, non ?
Avoir dans sa vie quelqu’un qui se passionne pour tous les détails de votre existence, aussi petits et insignifiants soient-ils, se soucie des moindres choses que vous faites, à tel point sur même les broutilles prennent une importance extraordinaire ; quelqu’un qui, de la même façon, dédramatise les chagrins, les échecs, les déceptions, les défis existentiels, se dépense sans compter pour vous aider à continuer. Elle en fait trop, parfois, voire souvent, mais c’est sa façon de vous rappeler, au plus profond de votre être, que vous n’êtes pas seule.
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«  La neige tombe en grappes mouillées contre la fenêtre de la chambre d’hôpital et, dans la pénombre qui m’entoure , tout baigne dans des nuances de gris .
Je me déplace légèrement sur la gauche, adopte une position plus confortable .
Peu à peu ,la température chute et la neige prend une texture parcheminée , épaisse et sèche comme de la colle . »
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Nous nous supportons désormais parce qu'ils sont les grands-parents d'Addie, mais mes rapports avec eux me font penser à un cocktail de crevettes : froid et systématiquement décevants
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On s'imagine que l'enfant va se contenter de prendre, et soudain on s'aperçoit que c'est lui qui, sans le savoir, donne. En existant, tout simplement.
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Chaque fois que j'affirme ne pas vouloir d'enfants, que je dis que Luke et moi avons décidé de ne pas en avoir, les gens me regardent de travers. Puis ils lâchent une remarque pleine de condescendance qui laisse entendre que je ne me réaliserai que dans la maternité. Comme si les femmes n'étaient que des mères en sursis. Comme si, pour devenir femme, on devait forcément devenir mère, comme si la maternité était une disposition génétique latente qui, présente depuis le début, se manifeste inévitablement à un certain âge.
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Videos de Donna Freitas (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Donna Freitas
Epic Reads 166 k abonnés Apprenez à connaître Donna Freitas, auteure de UNPLUGGED, qui lui présente son tristement célèbre «Dumb Phone», sa vie pas si secrète de pom-pom girl à l'université, ce que «débrancher» signifie vraiment pour elle et à quel point il est difficile de faire des pâtes de zéro!
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