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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
L'aède Kléôn raconte l'épopée de Thésée et le combat du Héros contre le Minotaure, quand il est interrompu par une personne inconnue qui le passe à tabac car il n'aurait proféré que des mensonges. Piqué au vif, Kléôn retrouve cette personne inconnu qui lui raconte la vérité sur Thésée ! Et Jerry Frissen a réalisé des choix très intéressants : Thésée n'est pas le fils bâtard d'Égée (ou de Poséidon selon les versions du mythe), mais sa fille bâtarde rejetée par son père qui veut un héritier, rejetée par sa mère qui veut un fils pour retrouver sa place à la cour, mais également rejetée par toute la société qui ne veut pas faire de place aux faibles donc aux femmes considérées comme le sexe faible… le chasseur de brigands devient une Robin des Bois antique qui reprend aux riches ce qu'ils ont volé aux pauvres, et le pourfendeur de monstre rongé par la haine pourrait bien être un monstre elle-même : maintenant que les personnages sont campés, tout est en place pour la tragédie dont nous connaissons déjà la fin puisque Thésée est appelée à être la responsable de son père le roi des riches !
"Le Feu de Thésée" est une série en 2 tomes, et toutes les options sont possibles pour affronter le monstre et arriver à l'inévitable fin puisque le récit est construit en analepse. Les dessins de Francesco Trifogli sont bons, même s'il manque un peu de précision, les couleurs d'Antoine Pédron sont réussies, même si elles manquent un peu de vivacité, mais on obtient une ambiance à la "Assassin's Creed Odyssey" de bon aloi (à noter également la chouette illustration de couverture de Gérald Parel). Après il y a un truc qui m'a fait tiquer, et cela vient soit de la mode du grimdark martinien qui ne mène à rien soit d'un féminisme par l'absurde jusquauboutiste puisque que presque l'intégralité des personnages masculins sont des connards et/ou des crevards ambitieux et narcissiques, libidineux et sadiques… C'est too much et cela finit par desservir la BD et son message, mais je vais laisser le bénéfice du doute aux auteurs en attendant le tome 2 vu qu'on file le thème de la lutte des classes, notamment avec des élites qui enlèvent des pauvres bougres pour les obliger à prendre leur place comme otages auprès de Minos et comme victimes auprès du Minotaure (c'est au peuple de se sacrifier pour l'élite et non à l'élite de se sacrifier pour le peuple hein, sinon où irait le monde ? Ironie inside évidemment : marre des premiers de cordée rentiers à vie de père en fils qui se croient sortis de la cuisse de Jupiter)...
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Pourquoi ai je voulu lire le Feu de Thésée ? Pour découvrir ce que donne cette relecture de la Mythologie Grecque.

Redéfini par Jerry Frissen et Francesco Trifogli, J'avais déjà une appréhension sur cette redéfinition de ce mythe, étant un passionné de la mythologie grecque j'ai toujours été bercé par le grand héros Thésée affrontant le Minotaure. Et pourtant je ne ressort pas déçu de ce premier tome. J'ai assisté à une épopée digne d'une tragédie grecque? Nous suivons l'ascension de Thésée, jeune femme rejeté par son père Egée et vendu. La jeune fille va se forger une personnalité, apprendre et perfectionner des techniques de combat, ne désirant que de se venger de son père.

Ce premier tome d'un diptyque de cette relecture du mythe de Thésée est donc une belle odyssée.
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Idée dénuée de sens, mais originale (ou comment expliquer l'inexplicable).

Première partie du mythe de Thésée et du minotaure.
Raconté par le/la principale intéressée, qui nous explique la vérité vraie, et qu'on est complètement dans les choux, un homme à tête de taureau, c'est n'importe quoi...

Une histoire entrainante, qui m'a vite convaincu de lire la suite.
Le supplice que vit Thésée/Silia ne peut que nous rendre compatissant envers elle, empreinte d'une force de caractère qui force notre admiration.
On aimerait pas être à la place d'Egée, son roi (et mythe) de père, si elle met la main dessus...

Le décor antique habille le récit, par contre, niveau "véracité" historique, l'auteur s'assoit carrément dessus.

C'est un mythe, alors soyons fous, quitte à donner une date (1720 avant JC... Précis...) autant habiller les Athéniens au temps de Périclès... soit 1200 ans plus tard. Une paille.
En même temps, Athènes n'existait pas à cette date (fondée vers -800, par le héros Thésée... il avait la santé, papy).

Niveau civilisation Minoenne on est plutôt pas mal, si ce n'est que les palais se sont fait ratatiner pile à cette période (~1700), la faute (probable) à des tremblements de terre qui s'invitaient assez régulièrement.

Quand aux combats de gladiatrices... à Rome plus tard, pourquoi pas, et encore... là, étrange. Il aurait même pu exploiter le mythe des amazones, Frissen, il était pile au bon endroit au bon moment, mais bon.
La poterie, c'est pareil, 1000 ans d'avance dans l'atelier de Doukas (nom d'une dynastie d'empereurs byzantins... après JC donc. Un écrivain aussi, stratis doukas... todolist, écrire un billet sur son histoire unique, du même style que celle de Silia. le mot d'ordre : survivre).
La villa grecque/romaine, j'en parle même pas.

Bon, j'arrête de me faire plaisir, mais en bref, de quoi occasionner quelques arrêts cardiaques chez la plupart des historiens !
C'est pas grave, les dessins sont plus jolis comme çà... parce qu'à la base, ils sont corrects, mais sans plus.
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Réécriture du mythe du héros grec bien connu pour en faire un récit sans magie ni surnaturel, mais surtout où Thésée est... une femme !

L'exercice est intéressant et fonctionne franchement bien, avec quelques excellentes idées et des directions inattendues, nous offrant une héroïne à qui rien ne sera épargné, qui forgera sa force dans la douleur.
La volonté d'un réalisme cru et dur est efficace.

Si on peut regretter un premier tome qui abuse de la nudité des femmes, le second se fait bien plus sobre de ce côté-ci.

Seuls les dessins ne m'ont pas convaincu. Assez simples et sans réelle patte graphique, avec une colorisation assez plate, malgré de belles couvertures réalisées par un autre artiste.

Une découverte sympathique surtout pour les amateurices de réécritures de mythologie grecque.
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Je m'intéresse beaucoup aux différentes mythologies: égyptienne, nordique, romaine, grecque... et cette dernière est très souvent mise en avant dans la littérature. Il y a d'ailleurs pas mal de BD sur le sujet et j'aimerais les lire. J'ai donc craqué pour celle-ci à la médiathèque!

Le mythe de Thésée est revisité dans ce premier tome. En effet, j'ai été surprise d'apprendre que Thésée est... une fille dans cette BD! Une fille qui va énormément souffrir: battue, violée, prostituée, esclave, déchue de son titre de princesse, abandonnée, gladiatrice, destinée à nourrir le Minotaure dans le Labyrinthe en Crète. Mais elle va apprendre à faire de ses "faiblesses" ses forces, à se battre et à devenir une guerrière de renom, à utiliser son corps comme d'une arme, avide de vengeance vis-à-vis de son père Egée et de tous ceux qui lui auront fait du mal d'une manière ou d'une autre. C'est en fait Thésée qui nous raconte sa véritable histoire et dément la plus connue, celle de Thésée le demi dieu qui a combattu et tué le Minotaure.

C'est une BD pour public averti. J'en ai d'ailleurs été assez surprise car je ne m'attendais pas à ça. Il y a beaucoup de scènes violentes, de scènes à caractère sexuel et de nudité. L'histoire est donc très sombre, violente et certains points m'ont révolté. Je n'ai pas été insensible au sort de Thésée! C'est presque une BD féministe en un sens car nous avons une femme, qui subit les pires outrages mais qui se relève toujours!

Les dessins sont plutôt chouettes, ils collent bien à l'histoire, à l'ambiance. Les couleurs restent assez neutres, presque ternes, dans les tons marron/beige/bleu...

En bref, j'ai beaucoup aimé ce premier tome. C'est une jolie découverte. J'apprécie la revisite du mythe et il me tarde de voir la rencontre entre Thésée et le Minotaure. Rendez-vous au second et dernier tome de cette courte série!
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Pour ma part, j'ai beaucoup aimé ce titre qui sera décliné en deux albums. Cela me fait penser à la collection "La sagesse des mythes" de Luc Ferry. Il est clair que cette histoire de Thésée aurait pû en faire partie tant il s'agit d'un des contes les plus célèbres de la mythologie grecque. C'est presque le même format et le même style graphique réaliste. Mais non, il s'agit d'un titre concurrent chez les Humanoïdes associés.

J'ai beaucoup aimé cette audace de départ que de dire que Thésée était en réalité une femme. On a du mal à y croire au début mais le développement est assez convaincant. On pourra également être choqué par l'attitude du roi d'Athène Egée vis à vis des siens mais ce sont les moeurs de l'époque. Cela reste une lecture destinée plutôt aux adultes qu'à la jeunesse. Vous voilà averti.

Au final, un très bon début et une envie de découvrir la suite et le fameux combat avec le Minotaure. Bref, une excellente relecture de ce mythe.
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Heureusement que Noirdésir a attiré mon attention sur le fait que Francesco Trifogli est aussi l'auteur Trif que je connais bien via ses BD chez Tabou. C'est d'autant plus drôle que je me suis dit tout du long qu'il avait un tic de représentation avec les corps des femmes qui me disait quelque chose.

Alors cela dit, je ne sais pas ce qu'ils ont eu comme formation, les auteurs de chez Tabou, mais je vois que la Grèce et la Rome antique, ça attire de plus en plus de monde ! Et honnêtement, "Le Feu de Thésée" me semble être une BD parfaitement bien comme type de BD. le genre que j'apprécie pour ce qu'elle propose.

En la lisant, je n'ai pas pu m'empêcher de repenser à Médée, bien évidemment, ou le Dieu vagabond que j'ai lu presque en même temps, avec cette réappropriation de la mythologie dans un contexte contemporain, tant au niveau des thématiques que de la narration. Et j'en suis ravi ! Après tout, le mythe est déjà présent partout dans des livres ou des vidéos, des BD. Autant se faire plaisir avec les personnages et s'amuser !

C'est donc dans ce contexte de réappropriation contemporaines des mythes grecs pour en tirer des commentaires sur notre monde que "Le Feu de Thésée" propose cette lecture que j'ai trouvé culottée : Thésée est une femme. de la même façon que la BD Médée, je trouve que l'on a ici un ancrage plus réaliste de l'histoire mythique, avec un développement faisant place à la violence et à la vengeance, mais se concluant d'une façon qui m'a émue un peu. C'est une sorte d'apaisement, l'amour comme pansement sur les plaies que le monde nous inflige.
Et franchement, j'ai adoré ce Thésée : entre le déroulé qui reprend les éléments du mythe de façon très réaliste, plus proche du contexte historique, le personnage qui n'est pas franchement un modèle à suivre, les réflexions sur le pouvoir et ce qu'il entraine, on est dans une relecture qui flirte avec le féminisme mais qui ne se fait jamais pamphlétaire. D'ailleurs l'ajout final de Jerry Frissen sur les raisons des choix narratifs est assez éclairant : mettre un héros féminin pour tenter à son échelle de contrer la bêtise de certains qui l'ouvrent trop.

Bref, je digresse beaucoup mais la BD est une excellente réinterprétation mythologique pour une histoire parfaitement contemporaine. C'est presque dommage de ne pas avoir intégré la relation entre Thésée et Ariane, ici très limitée finalement, que j'aurais aimé voir développé. D'autre part, j'aurais aimé voir la fin de Egée plus en accord avec la légende (je me demande comment la fin de Egée dans la BD se transforme ensuite en celle que l'on connait).
Je m'étends peu sur le dessin, qui est celui de Trif que je connais et avait déjà pu admirer sur d'autres productions. Je noterais juste qu'il a fait un sacré effort sur les décors et environnements, ce qui se sent. Les couvertures sont magnifiques et j'ai adoré ses dessins de la côte grecque, qui donnent envie de s'y rendre !

En dehors de ces quelques détails, c'est agréable de lire une BD qui prend la mythologie au sérieux en en faisant ce qu'elle veut. Une lecture à ranger dans le nombre des productions mythologiques qui refleurissent ces dernières années. Signe, peut-être, d'un monde qui cherche dans les anciennes histoires comment raconter à nouveau son monde. Moi j'aime ça !
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Et si le mythe de Thésée et le Minotaure ne reposait que sur des mensonges ? Et si Thésée était une femme ? En fermant ce volume, je trouve que le titre est assurément bien choisi pour exprimer le courage et la force de caractère de cette jeune femme. Sa haine est flamboyante! A chaque coup dur et moment où elle finit plus bas que terre, elle se relève. Elle force l'admiration et nous oblige à la suivre. Elle subit les pires outrages en un seul tome et autant dire que cette BD n'est pas à mettre entre les mains d'un public non averti malgré ses illustrations sur sa couverture. Evidemment, il faut aussi avouer que les dessins sont beaux et vont bien au récit. Pour un petit diptyque, je m'en vais clôturer la série ;)
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Lorsque les fondations d'un mythe s'effondrent...

En prenant pour postulat de départ que Thésée n'était pas un homme mais une femme, ce diptyque nous raconte l'histoire d'une jeune princesse grecque qui va traverser les épreuves les plus terribles dans sa quête de vengeance. Rien ne lui sera épargné, mais sa force de volonté la poussera à survivre... puis à vaincre. Une BD est épique mais aussi tragique.
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Et si le mythe de Thésée n'avait rien à voir avec la version que nous connaissons tous? Et si Thésée était en réalité une femme?

Voici le parti pris de cette BD qui revisite le mythe d'une façon très féministe. A travers le récit de Thésée, nous découvrons le parcours d'une jeune femme battue, humiliée, soumise aux fantasmes des hommes mais qui se bat pour atteindre son but: obtenir vengeance.
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