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Critique de Ileauxtresors


Meggie, douze ans, et son père Mo sont vraiment des amoureux des livres. Ces derniers s'amoncellent partout dans leur maison, rythment leur quotidien et surtout, leur servent de repère en cas d'imprévu et de danger. Or, ces guides vont être très nécessaires. En effet, l'arrivée impromptue d'un visiteur mystérieux les précipite dans une série de péripéties qui dépassent la fiction. Quels sont les inquiétants personnages qui semblent être à la recherche de Mo et d'où viennent-ils ? Dans quelles circonstances la mère de Meggie a-t-elle disparu, il y a de nombreuses années ? Pourquoi Mo ne lit-il jamais de livres à voix haute et que lui cache-t-il ? Lire serait-il devenu dangereux ?

En se glissant dans ce roman, on ne peut qu'être impressionné par l'art de Cornelia Funke : l'intrigue est immédiatement captivante et son idée de base, qui n'est pas dévoilée dans ce commentaire pour préserver le plaisir des futurs lecteurs du roman, est assez géniale. Et avant tout, les citations littéraires placées en épigraphe de chaque chapitre sont une trouvaille fantastique : elles annoncent et éclairent ce qui va suivre, nous donnent le plaisir d'évoquer un bon nombre de nos lectures culte, des contes d'Andersen au Docteur Jekyll et M. Hyde d'Oscar Wilde, en passant bien sûr par Astrid Lindgren, Ottfried Preussler, Roald Dahl, Michael Ende, Erich Kästner et Rudyard Kipling. Elles nous offrent aussi un réservoir d'idées pour le futur – nous avons d'ailleurs commencé à lire Les aventures de Tom Sawyer sur la suggestion de Cornelia Funke peu après avoir terminé Coeur d'encre.

Malgré toutes ces qualités, il m'a semblé que le roman ne tenait pas toutes ses promesses et il nous a moins séduits que le Prince des voleurs que nous avions lu peu de temps auparavant. Si certains personnages, en particulier la tante Elinor, prennent vie et peuvent même être drôles, la plupart d'entre eux restent lisses et superficiels. C'est particulièrement le cas des protagonistes, qui manquent de relief, et surtout des méchants qui n'effraient personne et agissent de manière caricaturale, selon des motivations inexpliquées. L'intrigue est longue et trop délayée dans des descriptions du paysage, du décor et des pensées des personnages, si bien qu'on se demande comment il est possible d'écrire 650 pages à partir d'un matériau si maigre. Malgré une lecture souvent laborieuse ponctuée d'épisodes de lassement, nous avons bouclé la lecture du roman qui a bénéficié d'un regain d'intérêt de toute la famille dans la dernière ligne droite et les enfants semblent partants pour lire les deux prochains tomes – vu leur attitude pendant la lecture, je dois dire que j'étais surprise !
Lien : https://elireblog.wordpress...
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