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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
En 2003 Furukawa Hideo publie Soundtrack, qui n'est certes pas son premier livre, mais qu'il considère comme le véritable début de son "oeuvre". En France, deux de ses romans postérieurs sont déjà parus dont Alors Belka, tu n'aboies plus, déjà bien déjanté, mais ce n'est rien à côté du choc de Soundtrack. Tout commence pourtant benoîtement dans une intrigue à la Robinson Crusoé avec deux enfants qui se retrouvent naufragés sur une île déserte. Un début plutôt mignon qui pourrait être accompagné d'une musique symphonique. Mais cela ne va pas durer et le roman, une fois nos deux héros à Tokyo, et séparés, va de plus en plus ressembler à du hard rock pour se terminer dans un concert assourdissant qui ferait ressembler les Sex Pistols aux Beach Boys. Totalement punk. Avec Soundtrack, uchronie tokyoïte, comme l'écrit Furukawa lui-même : " D'une certaine façon, il n'y aucune forme de contrôle dans ce roman." C'est un euphémisme, ce livre est délirant dans sa forme et dans ce qu'il raconte et c'est un miracle que de pouvoir s'y retrouver dans ces scènes hallucinées qui ressemblent à un trip sous acide dont la devise est "No Future." Certains passages sont carrément illisibles, il faut bien l'avouer, fruits d'une imagination débridée où un climat tropical assiège la capitale japonaise, où un flot d'immigrés se heurte aux tenants d'un Japon aux japonais "de race pure", où les souterrains pullulent de rebelles, ... le genre de livre où la danse devient une arme de persuasion massive et où un corbeau à gros bec s'attendrit devant la projection du Cuirassé Potemkine d'Eisenstein, entre autres moments marquants. Moyennant quoi, il y a tout de même une sorte de logique et de dramaturgie cohérente dans ce maelström de mots et ce tsunami d'événements. Une vraie vision apocalyptique à laquelle le qualificatif de dingue ne rend pas suffisamment honneur. Honnêtement, le livre est très difficile à lire de bout en bout même si l'on apprécie une littérature loin des canons habituels. L'antidote ? Barbara Cartland, peut-être ? Ciel !
Lien : http://cin-phile-m-----tait-..
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Voici un bel ovni, comme je n'en avais pas rencontré depuis longtemps, que ce Soundtrack. le postulat de départ, somme toute assez banal, ne laisse à vrai dire pas imaginer la profusion de styles, de genres, de points de vue… qui va suivre. Ce qui commence comme une sorte de robinsonnade et de récit d'apprentissage (deux enfants, Hitsujiko et Touta, échouent séparément sur une île et apprennent à y survivre ensemble, avant d'être découverts et renvoyés à la civilisation), devient une dystopie faisant de Tokyo une ville en proie à un réchauffement climatique terrible et à l'immigration exponentielle causée par ce réchauffement – des conséquences encore plus désastreuses vont suivre, mais je ne veux pas trop dévoiler de l'intrigue -. Dystopie ponctuée d'ailleurs par toute une atmosphère satirique qui permet autant de dénoncer la xénophobie japonaise n'allant qu'en empirant au fil du récit, que les dérives diverses et variées des mégalopoles comme Tokyo. Dystopie s'accompagnant en plus de tout un univers décalé et onirique en lien avec la danse, la musique, ou le cinéma.

Tout semble donc laisser penser que j'ai beaucoup apprécié ce roman qui ne rentre pas vraiment dans une case prédéfinie… mais finalement non. J'ai fini par me lasser des deux personnages principaux, et ce à partir de l'arrivée à Tokyo d'Hitsujiko ; la survenue d'un nouveau personnage important, Leni, quelque temps après, a enfoncé le clou, car je n'y ai pas franchement vu d'intérêt, à part celui de nous faire entrer dans un domaine encore plus expérimental que précédemment, et cette fois, je n'y ai pas adhéré du tout. Que dire de la fin, de laquelle j'attendais une conclusion qui aurait terminé le roman en apothéose, et qui m'aurait peut-être permis de retrouver un sursaut d'intérêt… J'ai trouvé qu'elle tombait complètement à plat et restait superficielle après presque 700 pages de pérégrinations dans un univers au contraire complexe et pas toujours facile à suivre.

En somme, je ne regrette pas ma découverte, même si j'ai eu du mal à suivre l'auteur jusqu'au bout dans ses expérimentations. Je n'ai jamais été férue d'art trop conceptuel, j'ai été servie avec Soundtrack !
Lien : https://lartetletreblog.word..
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