Puis, il se tourna vers moi et me dit doucement :
- Quand le jour viendra où nous devrons nous séparer, si mes dernières paroles ne sont pas « je t’aime »… ce sera parce que je n’aurai pas eu le temps de les prononcer.
Il déposa un baiser sur mon front puis se dirigea vers la porte. Une fois sur le seuil, il se retourna.
- Ces... euh... spermatozoïdes...
- Oui ?
- On ne peut pas les sortir de là et leur donner une sépulture décente ou quelque chose comme ça ?
Je me cachai pour sourire derrière ma tasse de thé.
-Ne t'inquiète pas, je prendrai bien soin d'eux, lui promis-je. Ne l'ai-je pas toujours fait ?
- Tout va bien Sassenach ?
-Juste une rhinite spasmodique, répondis-je en m'essuyant le nez avec mon mouchoir.
Il lança un regard circonspect vers la forêt.
- Où ça ? Ici ? Tu m'avais dit qu'ils vivaient en Afrique.
- Quoi... Ah, tu veux parler des rhinocéros ! Oui, c'est vrai. Je voulais simplement dire que mon nez coulait, mais que je ne suis pas grippée.
Quand le jour viendra où nous devrons nous séparer, si mes dernières paroles ne sont pas « je t’aime »… ce sera parce que je n’aurai pas eu le temps de les prononcer.
Le but de la guerre, c'est tuer. Si tu penses autrement, si tu cherches à intimider l'adversaire par des demi-mesures, mais, surtout, si tu penses d'abord à sauver ta peau, je peux t'assurer que tu ne survivras pas à ta première journée de combat.
... J'ai soigné beaucoup de soldats. Ils avaient tous peur. Ceux qui revenaient du front se souvenaient. Ceux qui n'y avaient pas encore été l'imaginaient. Mais c'était surtout les officiers qui ne pouvaient pas dormir la nuit.
Je n'ai pas envie de faire l'amour à un fantôme, et je pense que toi non plus. Mais il arrive sans doute que, de temps en temps, les fantômes ne soient pas de cet avis.
Quand le jour viendra où nous devrons nous séparer, si mes dernières paroles ne sont pas je t’aime »… ce sera parce que je n’aurai pas eu le temps de les prononcer.
Un Highlander était unguerrier, mais même le combattant le plus puissant restait un homme. La folie des hommes réunis avait régné sur les glens pendant un millier d'années. C'était une folie qui bouillonnait dans votre sang, nourrie par les cris de vos compagnons, par cette force collective qui vous donnait des ailes et vous faisait vous sentir immortel, car, si vous tombiez, votre esprit continuait, hurlant dans la bouche de ceux qui couraient à vos côtés. Ce n'était que plus tard, quand le sang s'était refroidi dans les membres inertes, que la lande résonnait des pleurs des femmes...
Il faut s'inventer soi-même, dis-je doucement. On regarde les autres femmes, ou les autres hommes. On essaie leur vie pour voir si elle nous va. Puis, on cherche à l'intérieur de soi ce qu'on ne trouve pas ailleurs. Et on se demande toujours....toujours.... si on a fait ce qu'il fallait.