Un second tome passionnant, à la hauteur du premier.
On retrouve Claire et sa fille en Ecosse, au XXème siècle. C'est le moment pour Claire de lui raconter son passé au XVIIIème siècle, et ses origines.
Claire et Jamie sont partis pour la France, où beaucoup d'action, de complots et de péripéties les attendent. On retrouve aussi une très bonne description de la vie de l'époque, aussi bien à la cour que pour les gens du peuple. Mais malgré les efforts qu'ils déploient pour arrêter la guerre, celle-ci est inéluctable.
La fin est triste, déchirante.
J'ai beaucoup aimé cette lecture, je ne pouvais pas lâcher le roman.
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Après avoir adoré le premier tome, il me paraissait évident que je lirai la suite de la saga Outlander. Des personnages prenants, un univers historique riche en événements ainsi qu'une légère tendance aux situations périlleuses : il ne m'en faut pas plus. Sans réelle surprise, j'ai adoré le deuxième tome d'Outlander au même titre que le premier.
Ma première réaction quand j'ai débuté ce roman fut très simple : de l'incompréhension. le début du récit est extrêmement déstabilisant : j'ai réellement eu l'impression d'avoir sauté un tome. La situation initiale de ce tome 2 n'a rien en commun avec la situation finale du tome 1 : on laissait Claire peu après l'an 1743 et on la retrouve en 1968 ! Finalement, la suite du roman laisse place aux explications et tout s'éclaire dans nos petits esprits.
L'on retrouve notre couple Claire et Jamie qui vont devoir faire face à la rébellion des jacobites qu'ils redoutaient tant. Ce que j'ai beaucoup aimé dans cette histoire c'est l'évolution des personnages. Chacun fait face à de nouvelles situations, bonnes comme mauvaises, qui lui permettent de mûrir et de grandir à sa propre façon. Les personnages ne sont pas "fixes". Leurs émotions, leurs capacités, leur vécu, évoluent et s'étoffent. C'est une des qualités que j'ai apprécié chez l'auteure, elle ne reste pas à la construction des personnages qu'elle avait réussi à accomplir mais elle cherche à les renouveler en permanence ce qui permet de rendre chaque tome unique, comme un grand chapitre d'une vie. Mais les personnages ne sont pas les seuls à évoluer puisque le décor change également.
Une grand majorité de l'histoire se déroule en France. de la petite campagne peuplée d'Écossais grossiers au tempérament changeant on passe à la cour de Louis XV et à ses faux-semblants. Cette ambiance est tout à fait différente et j'ai eu un peu de mal à m'adapter au départ. Bien évidemment, les grands espaces verts qui laissaient place à de longues chevauchées nocturnes ont commencé à me manquer. Grand bien m'en fasse, la seconde partie de l'histoire se déroule en Écosse ! Finalement, ce revirement de situation est très intéressant dans la mesure où l'on voit évoluer nos personnages "campagnards" dans un milieu totalement différent : dépaysement garanti !
Ce tome contient moins d'action que le précédent, mais je ne me suis pas ennuyée pour autant. La dimension historique est plus développée dans celui-ci : la révolte jacobites prend forme. J'ai beaucoup aimé cet aspect que je trouve très intéressant : l'idéal quand on lit un livre est d'en apprendre quelque chose et ici, c'est chose faîte !
Malgré les tomes assez longs de cette saga, on ne se lasse pas de l'histoire. Comme je le disais un peu plus haut, les personnages et le contexte évoluent en permanence rendant ainsi chaque situation différente. Je pense d'ailleurs qu'il s'agit là d'une des qualités de l'auteure qui cherche toujours à aller plus loin dans son intrigue, à en explorer tous les angles. Sa plume fait de ce livre un roman addictif qui ne cesse d'avancer sans jamais s'essouffler : même en France, lorsqu'il y a moins d'action, les actes politiques rendent le récit vivant et le comblent de nombreux rebondissements. Lorsque vous terminez le roman vous vous rendez compte du long chemin parcouru par les personnages d'un tome à l'autre et du changement de situation radicale : ce tome 2 est différent mais tout aussi bon.
Encore une fois, il s'agit d'un coup de coeur pour moi et j'espère que cela restera le cas pour tous les tomes de cette saga. La fin est un véritable cliffhanger qui donne une envie irrésistible de connaître la suite de l'histoire, et c'est avec un grand plaisir que je lirai le tome 3.
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Challenge Pavés 2014/2015
Challenge Variétés 2015
Catégorie : Un livre de plus de 500 pages
Diana Gabaldon s'arme d'un nouveau pavé (947 pages cette fois) pour nous compter la suite des aventures romanesques De Claire et Jamie. Et c'est dans le Paris du XVIIIème siècle qu'elle nous entraine, à la cour du roi Louis XV. Nos deux époux, à peine remis de leur fuite d'Ecosse, se préparent à la fameuse révolte jacobite qui scellera à jamais le destin des Highlands. Les maigres informations historiques De Claire et les relations ainsi que le savoir-faire de Jamie seront nécessaire pour étouffer cette révolte dans l'oeuf ou du moins pour essayer.
Mon enthousiasme à retrouver les deux amoureux s'est assez rapidement amoindri. Des pauses, il m'en a fallu plusieurs ! Dont une dernière entre la fin de ma lecture et cette chronique. Cette lecture fut un désenchantement aux sources multiples.
Tout d'abord, si l'introduction à Inverness en 1968 est rafraichissante, elle s'avère être une idée à double tranchant. Cette ouverture amorce la relation mère-fille entre Claire et Brianna et relance l'aspect "voyage temporel". le problème ? Ce sont les spoilers qui vont avec !
Ensuite, les rebondissements sont un peu trop calculé pour être plaisants. Je pense par exemple au faux retour puis au retour concret d'un personnage du premier tome. Ce n'est plus une ficelle scénaristique mais carrément une corde ! Il en va de même pour la majorité des coups de théâtre que ce soit le duel de Jamie, son emprisonnement à la Bastille, l'agression De Claire, c'est too much à force. Force est de reconnaître que sans ça, la vie parisienne est des plus banale : diners mondains, soirée à la Cour de Versailles, bénévolat à l'hôpital pour Claire, vente d'alcool pour Jamie. C'est plan-plan et ça, la routine, Diana Gabaldon n'en veut pas pour ses héros, d'où les rebondissements. Une période parisienne bien pauvre et ennuyeuse avec une tentative de retour vers le surnaturel au travers du personnage énigmatique de Maître Raymond.
Une fois le couple rentré en Ecosse, on aurait pu espérer retrouver l'ambiance du premier tome mais là encore l'ennui nous gagne bien vite. le poids de cette Histoire qui ignore la volonté De Claire et Jamie au changement pèse sur le récit. Une lourdeur qui se confirme dans toutes ces longueurs misent en place pour ne pas aller vers l'inévitable. Je crois, au fond, que j'aurais préféré que Claire n'ait aucune notion à propos de l'histoire écossaise ou qu'au moins l'auteure n'abuse pas des cycles "on peut changer L Histoire/non en fait on ne peut pas/mais en fait si/mais en fait non…". Au bout d'un moment on a envie de dire à Diana Gabaldon : "racontez cette foutue bataille qu'on en finisse, de toute manière vous adorez torturer vos personnages, sadique !". A moins que ce qu'elle préfère, ce soit torturer ses lecteurs, ou pire ! Les deux ! Pour le coup, je n'évoquerais même pas le cas de la grossesse De Claire…
Claire et Jamie sont ici agaçants au possible. Autant il y avait quelque chose d'attrayant dans leur rencontre et la manière dont ils se découvraient l'un l'autre dans le tome précédent, autant ils sombrent ici dans une routine de couple peu originale. Ils perdent de leur charme.
Je ne suis pas du tout certain de continuer la saga. En tout cas, pas avant d'avoir réduit au maximum ma PAL. Il va me falloir beaucoup d'autres lectures pour me remettre de ce pavé de déception.
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Si j'étais moins en colère contre Jamie, je ne tenais toujours pas à le voir. Je ne savais plus très bien où j'en étais et n'avais aucune envie de me pencher sur cette question encore trop douloureuse. Je ressentais du chagrin, une terrible impression de gâchis, le sentiment d'avoir été trahie et de l'avoir trahi. Il n'aurait jamais dû aller au bois de Boulogne et je n'aurais pas dû l'y suivre.
Nous avions tous deux réagi d'instinct, n'écoutant que notre tempérament et nos sentiments. A nous deux, nous avions sans doute causé la mort de notre enfant. Je ne voulais pas me retrouver face au complice de mon crime pour comparer ma culpabilité à la sienne. Je fuyais tout ce qui pouvait me rappeler ce terrible matin pluvieux dans le bois et, surtout, je voulais effacer de ma mémoire la dernière image que j'avais eue de Jamie, le visage penché sur sa victime, illuminé par cette soif de vengeance qui allait se retourner contre sa propre famille.
Sur un coup de tête chevaleresque qui ne lui coûtait pas grand-chose, Son Altesse avait ordonné d'évacuer et de soigner d'abord les blessés anglais. Ce sont, eux aussi, les sujets de mon père et je tiens à ce qu'ils soient bien traités,avait-il déclaré. Le fait que les Highlanders qui venaient de remporter la victoire en son nom étaient aussi ses sujets semblait lui avoir échappé.
— Vu le comportement du père et du fils, marmonnai- je à Jenny Cameron, il ne nous reste qu'à espérer que le Saint-Esprit ne s'en mêle pas lui aussi !
— Si vous m'en donnez la permission, milady, je pourrais le conduire jusqu'à milord. Lui, il pourra certainement arranger une entrevue avec le commandant.
Aux yeux de Fergus, lui, naturellement, pouvait tout faire, y compris marcher sur les flots, transformer de l'eau en vin et inciter lord George à recevoir de mystérieux inconnus surgis de nulle part avec des informations importantes.
— Que se passe-t-il ? demandai-je abruptement. Où est Jamie ?
J'avais imputé son absence à l'hôpital des Anges à un sentiment de culpabilité. Il avait provoqué la mort de notre enfant, celle de Frank, et avait manqué me tuer par la même occasion. A présent, je commençais à entrevoir une autre explication, plus sinistre.
Ce fut Louise qui lâcha finalement le morceau, redressant ses frêles épaules pour affronter la tempête.
— Il est à la Bastille... pour s'être battu en duel. Mes genoux faiblirent et je m'assis sur le siège le plus proche.
— Mais pourquoi ne m'as-tu rien dit, Louise ?
Je ne savais pas si je ressentais de la stupeur, de l'effroi ou de la peur, voire une légère satisfaction.
Je calculai rapidement. Trois mois s'étaient écoulés depuis. Cela faisait également trois mois que Jamie avait quitté la maison pour aller repêcher son contremaître dans un bordel, emmenant Fergus. Trois mois depuis qu'il était tombé sur Jack Randall dans l'établissement de madame Elise et qu'il avait vu quelque chose qui lui avait fait oublier ses promesses. Trois mois que je ne l'avais vu.
OUTLANDER | Bande annonce OFFICIELLE de la saison 6