Si j'ai été déstabilisée, comme d'autres, par une construction un peu surprenante (qui aurait pu sans doute gagner en cohérence) j'ai réussi à trouver un fil conducteur en changeant mon point de vue :
Bohème est un roman où tous les personnages sont secondaires. Où l'axe autour duquel tourne la narration est l'Ecryme soi-même. Voilà le véritable personnage principal, et avec son mystère et la vie qui semble s'en dégager, l'Ecryme mérite vraiment d'être perçue comme étant animée d'une vie propre.
Je me suis accrochée à cet élément de compréhension, qui m'a permis de faire fi de la thématique de la Révolution Russe, intéressante pour les réflexions philosophiques qu'elle engendre ainsi que pour le cadre historique qu'elle place (dans les années presque 20, à une période où le mouvement artistique
Bohème bat son plein), mais qui ne m'a jamais séduite pour elle-même.
Bref, le roman est très caractéristique du mouvement steampunk, il apporte une réelle réflexion sur l'évolution industrielle et ses conséquences potentielles, ainsi que sur l'art, l'humain, son évolution sociale...
Pour moi, ce sont la thématique de la révolution soviétique pour elle-même et le côté très déstabilisant du roman en termes de construction qui ont un brin entaché la lecture. Une question de forme, et une question de goût. Pour le reste (et pour cela aussi), ça mérite d'être lu.
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