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Les Chroniques des Féals tome 1 sur 3
EAN : 9782290325315
282 pages
J'ai lu (26/09/2003)
3.57/5   75 notes
Résumé :
Au coeur de l'Empire de Grif', dans l'ombre des cimes de la Chaîne d'Émeraude, se dresse la Tour Écarlate, qui surplombe tel un phare rougeoyant le village de Sédénie. Ce mystérieux sanctuaire impénétrable abrite la puissante Guilde des Phéniciers, dont les adeptes ont choisi de consacrer leur existence aux légendaires créatures. Januel, l'un de ses plus talentueux disciples, est chargé par ses Maîtres d'oeuvrer à la Renaissance du Phénix de l'empereur, censée scell... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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J'ai tout d'abord beaucoup aimé le style de l'auteur dont c'était pour moi le premier livre. Les phrases sont fluides, les chapitres courts, ce qui fait qu'on les enchaînent les un(e)s après les autres. On se retrouve vite à la fin du livre obligé d'entamer le deuxième tome. C'est une véritable addiction.

Quand j'ai commencé le livre, je ne savais pas du tout de quoi parlait le livre, je m'imaginais un peuple féal qui raconterait ses chroniques (et oui, j'ai la manie de ne pas lire les résumés avant d'acheter ou de lire). D'autant que je ne connaissais pas le mot féal qui signifie fidèle. Alors, quand j'ai compris qu'on allait parler de créatures fantastiques, j'ai été plus que ravie.
En effet, les Féals sont des créatures mythiques qui sont Aspic, Basilic, Caladre, Chimère, Dragon, Griffon, Licorne, Pégase et Tarasque qui protègent chacune un peuple, et également les Phénix qui eux, essaient de ne pas se mêler de politique.

J'ai cherché des représentations de ces créatures peu sûre pour certaines de quoi il s'agissait : (voir sur mon blog pour les images!)

Dans la mythologie, l'aspic est un serpent mortel, couronné d'une escarboucle. Il peut être sans pattes mais peut aussi en avoir quatre ou deux. Il raffole de la musique mais sait s'en protéger. Afin de se protéger des paroles de l'enchantement permettant de lui dérober l'escarboucle, il bouche l'autre avec sa queue de manière à ne plus entendre les conjurations.

Le basilic est une créature légendaire, souvent présenté comme un reptile, mentionné dès l'antiquité greco-romaine comme étant un petit serpent au venin et au regard mortel. Durant le Moyen Âge, il fut plus souvent décrit comme un mélange de coq et de serpent et fut l'objet d'importantes superstitions, tant sur ses origines que sur ses pouvoirs d'empoisonnement et de pétrification.

Le caladrius, calandre ou caladre est un oiseau légendaire et fabuleux du Moyen Âge, très présent dans les bestiaires où il est décrit comme ayant la taille d'un corbeau ou d'un héron et possédant de grands pouvoirs de guérison. Ainsi, selon la légende, tout malade que le caladrius fixait dans les yeux était destiné à vivre, tandis que ceux dont il détournait le regard étaient condamnés à mourir.

Dans la mythologie grecque, la chimère est une créature fantastique, composée de plusieurs animaux. Elle est généralement décrite comme ayant une tête de lion, un corps de chèvre et une queue en tête de dragon, crachant du feu et dévorant les humains.

Le dragon est une créature légendaire représentée comme une sorte de gigantesque reptile écailleux, généralement capable de cracher du feu et de voler grâce à des ailes de cuir semblables à celles des chauves-souris. Dans de nombreuses mythologies à travers le monde, on retrouve des créatures reptiliennes possédant des caractéristiques plus ou moins similaires, désignées comme dragons

Le griffon ou grype est une créature légendaire présente dans plusieurs cultures anciennes. Il est imaginé et représenté avec le corps d'un aigle (tête, ailes et serres) greffé sur l'arrière d'un lion (abdomen, pattes et queue), muni d'oreilles de cheval et une queue de serpent. Avec quelquefois des variantes le griffon gardera de tout temps la particularité reconnaissable d'être hiéracocéphale.

La licorne, parfois nommée unicorne, est une créature légendaire généralement décrite comme proche du cheval et de la chèvre et de couleur blanche, possédant un corps chevalin, une barbiche de bouc, des sabots fendus et une grande corne au milieu du front, droite, spiralée et pointue, qui constitue sa principale caractéristique.

Pégase est l'une des créatures fantastiques les plus célèbres de la mythologie grecque. C'est un cheval ailé divin généralement représenté en blanc. Il naît avec son frère Chrysaor du sang de la gorgone Méduse, lorsqu'elle est décapitée par le héros Persée.

La Tarasque est un animal du folklore provençal. Elle était censée hanter les marécages près de Tarascon terrorisant la population. Ce monstre est une sorte de dragon à six pattes d'ours avec un torse de boeuf, recouvert d'une carapace de tortue et muni d'une queue écailleuse se terminant par un dard de scorpion. Sa tête a été décrite comme étant celle d'un lion aux oreilles de cheval avec un visage de vieil homme.

le phénix ou phoenix, est un oiseau légendaire, doué de longévité et caractérisé par son pouvoir de renaître après s'être consumé sous l'effet de sa propre chaleur. Il symbolise ainsi les cycles de mort et de résurrection.

Maintenant que je sais de quoi nous parlons, je suis armée pour les prochains tomes. :)
L'histoire de Januel n'est pas si différente de toutes celles du genre, mais ce qui fait que j'ai accroché est le monde euh M'Onde dans lequel il évolue. Celui-ci est très détaillé, que ce soit au niveau de la géographie, des habitants, des féals ou encore des politiciens et hommes ou femmes de guilde. Car chaque guilde a sa manière d'être et de faire et chaque homme de guilde voit son corps muter selon le féal qu'il sert. Tous les Féals sauf les phoenix sont souillés par le fiel dont ils arrivent tout de même à se prémunir pour éviter qu'une nouvelle guerre éclate entre eux comme celle qui s'est déroulée à l'origine des temps.

La guilde qui nous intéresse est la guilde des Phéniciers dont Januel est un disciple très doué, malgré sa modestie. Cette guilde sert les phoenix qu'ils sont capable de réveiller grâce à la renaissance.

Ce qui sert également cette histoire sont les personnages auxquels on ne peut que s'attacher, d'autant qu'on a envie de connaître toute la vérité sur les zones d'ombre que l'auteur a laissé dans leur passé. J'ai forcément particulièrement aimé Scende pour son caractère unique, son art du combat et son passé trouble.
J'ai, par contre, été assez ragoûtée par les méchants et leurs compagnons les vers.

Certains développements de l'histoire étaient assez prévisibles, cependant, j'ai trouvé que la combinaison de tous ces éléments formait une vraiment très bonne histoire. Je ne suis vraiment pas loin du coup de coeur et j'attends avec impatience l'étincelle qui se trouvera dans le tome 2, que j'ai déjà commencé.
Lien : http://lefso.blogspot.com/20..
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Comme beaucoup de romans Fantasy, cette oeuvre reprend le traditionnel thème du Bien contre le Mal. On assiste à l'évolution, la quête d'un jeune héros destiné à anéantir le mal. La construction de l'histoire reprend un fil conducteur bien connu : l'initiation, la quête, le dénouement final.
Le danger pour ce genre de roman est de ne pas tomber dans le déjà vu, déjà lu. Chose que Mathieu Gaborit réussit parfaitement. J'ai lu un certain nombres de romans fantasy de la même veine, et je n'ai pas du tout eu l'impression d'une relecture. le thème est vieux comme le monde, mais l'histoire est originale.

L'histoire se met donc lentement en place. Certaines personnes n'aiment pas quand ça traîne en longueur, et j'avoue que moi non plus, les présentations de personnages et de lieux qui s'étalent sur un tiers du roman ça m'énerve. Sauf pour ce genre de récit, car je trouve que c'est tout à fait adapté et que c'est justement ce qui donne tout l'intérêt à l'histoire. Donc oui, j'ai apprécié le fait que l'action en tant que telle n'arrive pas immédiatement.
En revanche, le dénouement m'a quelque peu déçu. Je ne l'ai pas trouvé très abouti, presque bâclé. Sur les dernières pages, les actions se suivent, défilent à une vitesse hallucinante, comme si l'auteur voulait absolument faire tenir un maximum d'actions en un minimum de page. J'ai trouvé cela vraiment dommage car en plus d'accélérer le rythme, je me suis sentie un peu perdue au milieu de révélations et retournements de situation de dernière minute.


J'ai beaucoup aimé l'idée de ces dix créatures légendaires incarnant et représentant chacune une région du M'Onde. S'il apparaît rapidement que ce sont les Hommes qui sont au centre de l'histoire, que ce sont eux qui vont faire basculer le M'Onde d'un côté ou de l'autre de la force, on comprend bien que les créatures sont intimement liées à eux, mais aussi à leurs faits et gestes, leurs façon de penser… Les créatures fantastiques restent toujours en arrière plan, visibles derrière chaque action.

D'ailleurs, le titre de l'oeuvre nous l'explique en partie. En effet, il est question ici de la chronique des Féals. Or, féal signifie fidèle, loyal. En l'occurrence ici, il s'agit des hommes fidèles aux créatures de leur région respective. Ceci est ma propre interprétation, peut-être que je me trompe complètement….

J'ai facilement réussi à distinguer les différentes races qui peuplent ce M'Onde. Notamment grâce au fait que derrière ce monde fantastique se cachent de nombreuses références très facilement identifiables. La consonnance des noms, leur apparence physique, des rituels…. J'ai vite fait la comparaison avec les peuples berbères, japonais ou européens.

Cependant, si les peuples sont bien décrits, je n'en dirais pas autant niveau géographique. Au début du livre, il y a une carte permettant de visualiser ce M'Onde. Certes, cela m'a permi de savoir à quoi il ressemblait. Malheureusement, au niveau du récit je n'ai pas du tout été embarquée dans les déplacements des personnages.
Quand Tolkien nous mène du Mont Venteux à Fondcombe, je visualise mentalement le chemin parcouru par les personnages. de même lorsque David Eddings, dans la Belgariade nous emmènent du Val d'Aldur en Drasnie, je n'ai aucune peine à imaginer les lieux. Dans les Chroniques des Féals, je n'y arrive pas du tout. Je fais le lien entre une région et son peuple, mais impossible de cartographier le lieu. C'est dommage dans le sens où cela renseigne mal sur la taille de ce M'Onde, les distances, mais aussi sur la géographie physique (montagnes, fleuves….). de ce côté-là, cet univers est resté beaucoup trop flou pour moi.

J'ai beaucoup aimé le destin du héros, dans la mesure où justement il n'est pas le héros tout puissant qui va tout régler. Son évolution est très intéressante et originale. le petit reproche que je pourrais faire concerne la façon dont il passe de l'innocence à l'offensive. Lorsqu'on fait connaissance avec lui, il a 17 ans. C'est donc pratiquement un adulte. Et pourtant son comportement m'a semblé plus proche d'un pré adolescent timoré que d'un homme de 17 ans. Je le trouvais beaucoup trop gamin pour un jeune de cet âge. D'autant plus que plus tard, des gamins de 12 ans vont se montrer bien plus adultes. Et pour le coup, sa maturité arrive un peu trop brutalement, ce qui donne l'impression que Januel (c'est comme ça qu'il s'appelle) devient brutalement arrogant et imbu de sa personne. Or, je suis persuadée que ce n'est absolument pas le cas.

Pour résumer, Les chroniques des Féals n'est certes pas le meilleur roman que j'ai lu dans le genre, mais il reste tout de même très bon et je le conseille sans hésitation.
Lien : http://desliresdestoiles.ove..
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Idée de départ / Accroche du début de livre : 5/10
Développement des personnages : 4/10
Style de l'écriture : 5/10
Rendu de l'histoire : 5/10
Total 19/40 Babelio 2/5

Tout d'abord, avant de me faire incendier par les fans, on m'a offert Les chroniques des Feals et donc ce n'est pas un choix personnel de lecture. Je tiens aussi à préciser que j'ai en ma possession la dernière version du roman revu par Bragelonne. Donc j'ignore si comme à son habitude la maison d'édition (à la réputation surfaite) a une fois de plus amputé le texte d'origine.

Je dois bien avouer que je n'ai pas accroché à la première partie de cette trilogie plutôt fade dans son ensemble. le début n'est pas du tout accrocheur. Les personnages sont mal développés, surtout leur psyché. On à l'impression de voir des ados attardés, tellement ils sont superficiels.

Mis à part cela le style de l'auteur est naïf, et on a beaucoup du mal à croire à cette histoire. Très peu de description fouillée qui nous permettraient de plonger pleinement dans le récit. Seuls les personnages sont décrits, dans un style académique du niveau d'un adolescent.

Je me suis alors interrogé lorsque j'ai vu beaucoup de raccourcis scénaristiques. Je m'explique, à certains moments le personnage doivent entreprendre un long parcourt d'un point A à un point B. alors que cela pourrait permettre de mettre en place la psyché des personnages, tout comme leur passé respectif de nos aventuriers, l'auteur décide de résumer cela en une dizaine de lignes. Je me suis dit que ça n'était peut-être pas l'auteur le responsable de ces recoupements grossiers.

Lorsqu'on voit avec quelles maisons d'édition (Memnos et Bragelonne) il a travaillé, on peut facilement imaginer qu'à la base son histoire devait être plus longue et écrite en cinq tomes, qui sait ? Et comme ces maisons d'édition font pression (comme des gros studios américains) sur de jeunes auteurs pour qu'ils sortent des trilogies plutôt qu'un cycle (c'est moins coûteux). En gros, l'auteur a accepté sans doute de dénaturer son histoire pour devenir auteur à tout prix.

Si cette hypothèse n'est pas la bonne, alors le roman est d'une qualité plus que moyenne, pas de profondeur, des personnes qui tombent à point nommé à tout bout de champ. Et très peu de rebondissements au final. Seule la scène centrale du livre avec le phénix est digne d'intérêt.

Je doute que le deuxième tome relève le niveau, mais je vais toutefois poursuivre ma lecture…
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Je finis ce livre un peu mitigée, j'ai beaucoup apprécié l'univers de ce livre, avec des créatures fantastiques que l'on a peu l'habitude de voir (phénix, chimère, griffon) mais un peu perplexe sur le rythme et sur certains détails qui m'ont semblé un peu fouillis.

On suit Januel, jeune disciple, au passé mystérieux mais forcément avec une Destinée (avec un grand D) et un peu voir beaucoup de chance. Il est le héros typique, jusque là assez transparent dans sa guilde avec un caractère effacé, orphelin retrouvé sur la route dont le maître X a tout de suite senti les capacités. Il fait partie de ses personnages dont je suis les aventures avec plaisir, mais sans réellement m'y attacher, car comme tout héros, il va morfler mais s'en sortir (mais je vais peut être avoir des surprises).

Le personnage de Scende, avec son passé qui se dévoile, qui cherche à se racheter d'une faute antérieure en devenant mercenaire, est plus atypique (quoique) et plutôt bien traité par son caractère et ses capacités qui nous sont dévoilées progressivement. En tout cas, elle continue de m'intriguer. (Suis la seule à l'imaginer comme une Draeni de Wow ? Et à fantasmer sur ses fameuses lames licornes ?)

L'univers proposé avec les guildes dépendantes de chaque créature, la notion de transformation progressive des disciples à leur contact, les différents pouvoir de chacun m'a enchanté. Par contre la lutte du bien contre le Mal (avec un grand M) qu'est la Charogne, et le fait que seule la guilde de Januel se rende compte de cette guerre débutante m'a semblé assez terne, même si un des personnages de la Charogne apporte du piment à cette lutte par sa nature et son passé.

Le rythme du livre est assez étonnant, on débute doucement, après une introduction alléchante, une présentation du monde de Januel, sa vie quotidienne, son apprentissage jusqu'à l'épreuve qui s'avère intense mais très brève, et la suite se ralentit pendant un gros moment, puis l'action reprend peu avant la fin. Bref, je me suis un peu ennuyé dans un « ventre mou » du livre, où l'atterrissage d'un des moments phares que j'attendais m'a paru un peu fade (Difficile d'en dire plus sans spolier).

Autant certains héros se perdent en introspection sur leurs actes, autant Januel ne m'a pas semblé trop réfléchir. Il suit les préceptes de la guilde sans trop se poser de questions, et il est finalement assez impulsif, se fie à ses intuitions, sans vraiment élaborer des stratégies. Tout cela donne parfois une impression de facilité dans sa progression qui peut être frustrante. Je pense notamment au passage dans les montagnes, trop facilement résolu à mon gout par rapport à la menace décrite. Après son éducation dans la guilde l'a tenu éloigné exprès du monde extérieur à la tour, donc il lui manque, je pense les bases pour comprendre ce qui se passe autour de lui, mais il n'est pas très curieux.

Enfin, une des principales qualités de ce livre est cet univers riche et surtout bien décrit, on s'imagine facilement, se balader proche des phéniciers, des draguéens, se balader dans les montagnes ou dans la capitale, sentir les casques sur nos têtes. Cette facilité d'immersion reste pour moi un des points forts de ce livre.

Au total : Un premier tome assez classique dans la présentation des personnages qui pose les bases d'un univers riche en créatures magiques souvent peu exploitées. La lecture du second tome est prévue assez rapidement !
Lien : http://biblioroz.blogspot.co..
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Un très bon premier tome.

L'auteur a une imagination vraiment débordante et parvient vraiment à construire un système qui tient la route et qui est intéressant, même si il y a un petit côté qui nous donne l'impression que son univers lui est tellement familier que les choses lui sont très très naturelles, mais pour le lecteur il y a un brin plus d'interrogation. Mais c'est léger et ne pèse guère.

La plume est fluide, l'intrigue assez bien ficelée, certains détails sont un peu embrouillés mais pas trop, et il réussi à piquer notre intérêt pour la suite.

Le seul détail qui pèche un peu sont les personnages auquel je n'ai pas réussir à croire beaucoup, auprès de leur univers flamboyant ils ont un côté un peu pâlichons. Mais bon c'est un ressenti assez personnel, sans doute à pondérer avec le fait que j'ai fini Anna Karénine moins de trois jours avant cette lecture, ou la finesse des personnages m'avait marquée.

Bref une bonne lecture, la grosse op a bien joué sa carte pour une fois, le premier tome m'a convaincu d'acheter la suite.

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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Lentement, le maître tourna la tête de manière à embrasser l’assemblée tout entière. Puis, sans qu’aucun bruit ne perturbe cet examen matinal, il entreprit de dévisager chaque disciple. L’acuité de ce regard aveugle les obligeait à baisser les yeux pour ne pas l’affronter. Même Sildinn dut céder, les lèvres pincées, et inclina la tête en maugréant.
Un seul y résista. Le cœur ouvert, Januel rencontra pleinement les yeux blancs du doyen et eut l’impression de s’y engouffrer.
Il tressaillit mais ne put s’en détacher. Il ressentit aussitôt de plein fouet le profond désarroi que couvait ce regard. Ce n’était pas la première fois. En pareil moment, il se sentait capable de distinguer la vie au-delà de ce voile vitreux qui avait scellé les yeux du phénicier. Contrairement aux autres disciples, il lisait le cœur du vieil homme et non ce qu’il représentait.
Le doyen s’attarda sur lui durant de longues secondes. Se rendait-il compte de ce qui se passait ? Le prenait-il pour un insolent ? Les questions résonnaient dans l’esprit de Januel, comme à chaque fois que cela se produisait. Avec la plus pure spontanéité, il pénétrait un interdit et bravait tacitement le pouvoir d’Ignence. La honte et la crainte s’insinuèrent dans l’esprit du jeune homme. Quelle audace ! Il n’arrivait cependant pas à s’en effrayer. C’était si naturel… Du reste, il n’en avait parlé à personne, ni à son ami Sildinn et encore moins à maître Farel.
Januel sortit brusquement de sa torpeur et manqua de se lever, de bousculer tables et chaises pour rejoindre le vieillard mais une main glacée avait soudain croché son bras et dissipé l’enchantement.
- Qu’est-ce qui te prend ? grommela Sildinn.
Il ne répondit pas, son attention tout entière captée par le mouvement silencieux des lèvres du doyen. Il crut un moment que le vieillard lui parlait mais le lien était rompu. La nacre de ses yeux ne reflétait plus rien, telle la telle la surface d’une eau troublée par un jet de pierre.
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- Epargne-moi ta morale ! Nous ,'appartenons pas au même monde, Januel. Dans le tien, la vie est peut-être sacrée mais, dans le mien, elle ne vaut que la distance qui la sépare de son prédateur... Celui qui voit l’œil rouge doit mourir. Le Krehen ne se perpétue qu'en vertu de cette loi.

(page 100 - Bragelonne 2021)
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