Mon vieux et moi

L'idée, pour le moins originale, d'un jeune retraité qui décide d'adopter "un vieux" est prétexte à une réflexion sur la vieillesse, la déchéance, la mémoire et l'espoir aussi. Mon vieux et moi est tour à tour drôle, tendre, poétique, triste et poignant... C'est très bien écrit sans fioritures et sans pathos. Les âmes chagrines trouveront sans doute que ce roman déborde de bons sentiments mais j'y ai plutôt vu une dose d'humanité, une volonté de mettre en avant le meilleur de la nature humaine.
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Un texte court (78 pages mais moins de texte puisque ça commence page 9 et qu'il y a plusieurs petits chapitres séparés les uns des autres par des pages blanches). J'aime les livres courts donc j'étais servie mais parfois je regrette que l'intrigue soit un peu faible ou insuffisamment développée. Or, dans cette histoire, je n'ai pas eu cette impression, je tiens donc à le souligner, c'est appréciable ! Je pense que c'est dû en partie à l'écriture efficace de l'auteur qui est concise, va droit au but, tout en apportant force et émotion, et même humour... En si peu de mots c'est impressionnant ! le sujet favorise tout cela, je pense, mais ça n'explique pas tout. Je ne sais pas quelles connaissances des personnes âgées dépendantes et désorientées a Pierre Gagnon mais à lire ses descriptions, j'ai trouvé qu'il touchait juste, tant dans l'évocation des comportements que des paroles de Léon, l'homme de 99 ans que le "héros" adopte. Et même ce que cela provoque comme sentiments contrastés chez son hôte, les remarques de l'entourage, le quotidien... J'ai trouvé cette histoire juste, poétique, triste, vivante, émouvante... Quel sentiment d'impuissance face à la maladie qui progresse, quel déclin brutal après une chute, quels moments incongrus qui peuvent prêter tantôt à sourire, tantôt à pleurer... Et puis l'épuisement des aidants est aussi bien décrit, sans lourdeur, la profondeur et la gravité du propos parviennent à se parer de légèreté et d'humour... La malle bleue dont les deux héros avaient fait l'acquisition au début de leur histoire m'a émue, pour la symbolique, parce qu'elle ne contenait rien et tout à la fois... Et que c'est le seul objet-souvenir que garde l'ex-adoptant à la fin de son histoire. J'ai beaucoup aimé même si j'ai refermé ce livre avec un sentiment de tristesse et d'impuissance...

En 86 pages l'auteur réussit à faire passer beaucoup de sentiments au travers de la relation du narrateur avec Léo.

Le narrateur adopte Leo qui est attachant, toujours content et plein de petites attentions pour son 'père adoptif'.

Mais Léo chute et après son séjour à l'hôpital il n'est plus le même, son état se dégrade, il n'a plus toute sa tête. le narrateur explique tous ces petits riens qui font que la vie avec Léo devient bien difficile.

Le relation entre ces deux personnes est attendrissante et m'a touchée, mais j'ai trouvé ce livre bien trop court et du coup je suis un peu déçue, même si beaucoup de sujets sont abordés j'aurais aimé que cela soit plus approfondi.

Je ne sais pas quel est l'âge de la retraite au Québec mais le narrateur a un demi-siècle de moins que Léo qui a quatre-vingt-dix-neuf ans, ce qui veut dire qu'il est à la retraite à quarante-neuf ans ????? Même dans la fonction publique (comme le narrateur) cela est étonnant.

"Lorsque j'ai accueilli Léo chez moi, les amis ont cru que je n'allais pas tenir, que j'allais le retourner avec le hamster. Mais dès leur première visite, ils sont étonnés et s'exclament qu'il est formidable. Je ne peux m'empêcher de demander s'ils pensaient voir un monstre." p.25

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