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3,66

sur 157 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
On a coutume de dire que la vieillesse est un naufrage.
Si c'est le cas, alors Léo a eu la chance, dans le malheur de sa centième année, de s'échouer sur un ilôt de tendresse et de bienveillance chez un bon (que dis-je, un saint !) samaritain, qui livre ici un témoignage poignant.
Ce jeune retraité au grand coeur, plutôt solitaire, décide en effet un beau jour d'adopter le vieux Léo, qu'il ne connait que pour l'avoir croisé quelquefois en visitant sa tante, dans une maison de retraite.
Entre les deux hommes commence une merveilleuse histoire d'amitié, très simple, où le moindre petit rien fait sens. Des sourires, quelques traits d'humour, des silences.

Hélas, après une chute, l'état de Léo se dégrade... le narrateur assiste alors impuissant à la décrépitude de son ami, à sa dépendance croissante et aux assauts de sénilité qui enrayent leur belle complicité. C'est triste, c'est beau, c'est fragile, c'est la vie.

Voilà donc un petit livre émouvant, mais sans condescendance aucune, qui bouleverse d'autant plus qu'il renvoie le lecteur à ses propres expériences, ou l'invite au moins à s'interroger sur la place accordée aux anciens (celle que nous occuperons un jour ?)

Certains regretteront sans doute la brièveté de ce récit, qui se lit en une heure.
M'est avis que la forme de ce texte n'est pas anodine, et que le message de Pierre Gagnon est clair : allons à l'essentiel.
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Un bel essai qui se laisse lire. La vieillesse y est décrite dans tous ses travers, avec pudeur, discrétion, humour, amour... Léo nous attache et nous perturbe. Avec Léo on s'attarde sur des instants volés à une fin de vie qu'aucun de nous ne veut imaginer ainsi. Ce n'est pas la mort qui nous inquiète, mais bien ces dernières années où nous ne saurons plus distinguer les choses avec lucidité et où nous serons devenus un fardeau pour nos proches. Un livre à lire d'une seule traite (je l'ai lu en moins d'une heure), qui nous met le coeur et l'esprit à l'envers, mais qui nous fait aussi réfléchir sur l'accompagnement de nos "vieux" quand ils ne pourront plus se suffire à eux-mêmes. Un regret cependant : il y avait matière à écrire un vrai beau roman !
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Très"mince" récit. L'histoire d'un retraité qui "adopte" un "vieux" de 99ans. C'est simple, c'est humain, c'est la vie.
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Un célibataire sans enfant nouvellement à la retraite adopte un vieux : Léo. Ce court roman est leur histoire.

Pierre Gagnon rend un bel hommage à ces très vieilles personnes dont l'activité tient dans un mouchoir de poche ; fragiles, une simple chute peut tout faire basculer. Dans ces quelques dizaines de pages, tout y est, de l'angoisse à la confusion en passant par le souvenir, Léo est un vrai vieux, très vieux.

L'auteur va à l'essentiel, n'omet rien sans pour autant s'attarder à des détails insignifiants ou s'enfoncer dans des dédales lyriques. Bref et émouvant.
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une histoire d'adoption, très tendre, entre un homme et un parfait inconnu de 99 ans. La découverte peu a peu de l'un et de l'autre. des petits riens qui font du bien, qui font sourires, rires, une improbable entente. Mais la vieillesse arrive a grand pas avec tous ses tourments ....
un livre tout a fait charmant sur les bons sentiments qu'on arrive si souvent à détourner, de peur de s'embarrasser ? (Ou de s'enrichir ?) 
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Je ne sais si les services sociaux en France ou en Belgique sont aussi rigoureux qu'au Québec, mais il faut en remplir des conditions particulières pour accueillir une personne âgée chez soi ! C'est à vous en décourager ! de plus, l'entourage ne comprend pas toujours bien la démarche. La vieillesse, cela fait peur car cela renvoie à sa propre déchéance. C'est déstabilisant. Culpabilisant aussi car se pose la question de nos propres relations avec nos parents âgés.

Les deux hommes, eux, s'apprivoisent, trouvent leur rythme et coulent des jours paisibles. Jusqu'au jour où Léo fait une chute…

Ce récit est un témoignage émouvant sur la vie, la vieillesse, la maladie mais surtout une ode à la vie, au partage et à la tolérance. le tout servit par une belle écriture où pointe un brin d'humour et beaucoup de pudeur. Un récit original, fait d'instantanés de vie, qui donne espoir en l'homme.

Lien : http://argali.eklablog.fr
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Arrivé a la retraite, le narrateur décide d'adopter Léo un charmant vieillard de 99 ans.



Un livre qui nous parle de la vieillesse sans tomber dans le piège du misérabilisme ou de celui de l'humour bien lourd.

Celui ci nous offre un portrait en finesse et plein de douceur d'une personne âgée qui peu a peu perd de son autonomie qu'elle soit physique aussi bien que mental. On sent la tendresse que l'auteur porte a ses deux personnages et c'est avec un certain humour qu'il nous raconte a travers de petits riens le quotidien de ses deux héros. Un quotidien ponctué de rire mais aussi de silence et de couche a changer.

Une vraie poésie se dégage de ce tout petit livre (92 pages) et malgré une fin où l'on assiste au déclin du vieil homme la magie opère jusqu'au bout.

Pierre Gagnon est un auteur québécois a suivre.
Lien : http://desgoutsetdeslivres.o..
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Cette histoire est simple et pourtant j'en suis restée perturbée...
Un jeune retraité adopte un vieux papi, Léo, rencontré dans une maison de retraite lorsqu'il visitait sa tante...
Etrange non déjà comme sujet ?
Au début tout est rose et sympa, car ce vieux est plutôt alerte, dégourdi, drôle...
Mais la vieillesse va s'en mêler et faire ce qu'elle a faire...
Le corps s'affaisse, l'énergie s'en va, la tête déraille...
Dur de s'occuper à plein temps d'une personne âgée...
J'ai aimé que l'auteur nous plonge dans cet univers fait de nuits blanches, de tracas, de déroutes, mais aussi de partage et d'amour...
J'ai trouvé la fin dure et cruelle, mais la vie est ainsi faite, non ?
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Voici un petit livre (84 pages) qui nous raconte une belle histoire. le narrateur, jeune retraité, décide d'adopter Léo un vieil homme de 99 ans. Il l'a connu dans la maison de retraite où il visitait chaque dimanche sa tante. A la mort de sa tante, il contacte la famille quasi inexistante de Léo pour l'adopter et l'accueillir chez lui. Entre les deux hommes se créent une belle relation d'amitié. Mais la maladie et la vieillesse vont modifier ce qui était prévu. le narrateur nous raconte avec beaucoup de tendresse et d'humour son quotidien avec une personne âgée qui peu à peu perd ses repères et la tête. Il garde cependant de cette expérience un souvenir unique et pour une fois il a eu l'impression d'apporter de l'aide à quelqu'un.
Lien : http://aproposdelivres.canal..
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C'est la photo qui m'a attiré, il était touchant ce vieux avec son pantalon godaillant et sa cravate de traviole.
Les vieux je connais pour en avoir soigné pendant quelques années et puis parce que j'y vais vers le vieillesse à une vitesse sidérante et qui me fait peur.
Le narrateur de cette histoire saugrenue est un jeune retraité qui ne rêve ni " de posséder un bateau ou une maison de campagne " , il a une vieille tante pensionnaire d'une maison de retraite, là il a fait connaissance de Léo et il verrait bien Léo lui tenir compagnie, remplir sa vie, il se dit "Je l'aimerai comme un enfant, sans avoir à l'éduquer" donc c'est décidé et une fois que les tracasseries administratives sont derrière lui le voilà avec un colocataire.
La vie à deux s'organise " Léo est très agréable à côtoyer, fait jamais la gueule. Volontaire il participe à tout" bien sûr parfois il ne fait rien et reste là sans bouger devant la fenêtre " ça s'appelle vieillir. Jamais on ne raconte ses choses là, bien sûr. Ca n'intéresse personne"
Les deux hommes s'apprivoisent de parties de cartes en virées au marché aux puces, le partage des tâches "Je fais le café, il grille le pain".

Oui mais voilà avec les vieux il suffit d'un rien pour que tout bascule " Il a suffi d'une chute et il est devenu vieux" et la vie se fait plus difficile, le quotidien est devenu pesant. Léo ne reconnaît plus ses mains, prend le hamster pour un chat, chantonne toute la nuit, sème de l'urine dans toute la maison. Les nuits sont longues " Un soir, je me suis allongé près de lui et j'ai lu, à haute voix, le Vieil Homme et la Mer" notre narrateur est épuisé...parce que c'est dur les vieux, ils " ne dorment plus la nuit, dorment trop le jour (...) gênent le passage, s'emmerdent, souhaitent mourir et n'y parviennent pas"

Un tout petit livre qui sans avoir l'air d'y toucher aborde tous les thèmes du plus léger au plus grave. L'humour fait tout passer même le plus difficile.
A faire lire à tous les enfants qui ont de vieux parents, à tous les parents qui seront de vieux enfants, à toutes les familles, à tous les soignants, bref un livre à déclarer d'utilité publique.
Lien : http://asautsetagambades.hau..
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