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Ce roman est un diamant à plusieurs faces :
- Gioia, surnommée « miss rabat joie » dans son lycée, adolescente issue d'une famille décomposée et défavorisée, des « cas sociaux » … croise Lo, un garçon né avec une cuillère d'argent dans la bouche. de cette rencontre improbable nait une idylle et une intrigue addictive en cinq cents pages qui passionnera tout lycéen.

- M Bové, professeur de Gioia (et probable incarnation de l'auteur Enrico Galliano, considéré comme un des meilleurs d'Italie) devient son confident, son mentor, voire un père de substitution et, au fil des pages, sans en donner l'impression, enseigne les bases de la philosophie socratique en offrant une initiation à une matière jugée parfois rébarbative par les bacheliers.

- Gioia collectionne les mots intraduisibles et nous livre un dictionnaire original qui élargit l'esprit à d'autres modes de pensée et nous offre un cours de sémantique fort instructif.

- Très bien écrit et remarquablement traduit, cette Love Story, que l'éditeur m'a adressé lors d'une opération Masse Critique, est un chef d'oeuvre qui séduira les adolescents, les sensibilisera à des réalités aussi brutales que quotidiennes, et leur enseignera la tolérance et le respect d'autrui, notamment lorsqu'il est « différent ».

- Avec pudeur et délicatesse, Gioia atteint son objectif affiché « faire le bonheur de quelqu'un ». Merci Gioia et … mahalo pout tout ce que vous m'avez appris 😉)
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Gioia Spada a dix-sept ans, elle est mince, rousse et a des yeux bleus. Elle vit à Redona. Elle a une amie imaginaire, Tonia Vincenzi, une fille un peu délurée et souvent vulgaire, ce qui permet à Gioia de discuter avec quelqu'un car elle a beaucoup de difficultés à nouer des amitiés au lycée Leopardi Majorana. Elle vit seule avec sa mère, sans emploi et alcoolique, séparée de son compagnon Giorgio, et sa grand-mère, dépendante, Gemma, veuve d'Alfredo. Elle se réfugie dans son monde, supporte le harcèlement scolaire dont elle est victime, elle prend des photos de gens qu'elle rencontre mais uniquement des photos de dos. Un soir qu'elle a fui le domicile familial, elle rencontre sur une place un garçon, Lorenzo Vera, en fait Luca de Paolo. Ils se voient alors tous les soirs, se confient l'un à l'autre et sont irrésistiblement attirés l'un par l'autre, ils s'aiment mais Lo disparaît subitement. A-t-elle imaginé cette idylle ?

Ce best-seller italien décrit l'univers d'une adolescente au lycée en grande souffrance psychique. L'héroïne vit avec des parents défaillants, la mère est sans emploi, elle est alcoolique et elle multiplie les aventures sans lendemain, le père est aussi au chômage, il est alcoolique et violent. L'héroïne se réfugie dans son monde intérieur, elle parle avec une amie imaginaire, elle se passionne pour la photographie et elle aime saisir la démarche des gens de dos. Elle rencontre un soir à côté de chez elle un garçon avec qui elle vit un amour passionné mais celui-ci disparaît brusquement. Alors que son entourage pense qu'elle a inventé cette histoire, elle décide de mener l'enquête.

Le roman se découpe en trois parties, tout d'abord la rencontre avec le mystérieux garçon est racontée par un narrateur externe au récit, ce sont des scènes courtes de dialogues, nous avons l'impression d'une pièce de théâtre qui se déroule sous nos yeux avec des didascalies sur la scène et le positionnement des personnages. Ensuite, l'enquête de l'héroïne intègre de nombreux articles de presse sur l'accident du héros. Enfin, la dernière partie intègre des échanges épistolaires entre les deux héros.

L'auteur, professeur de lettres, a ajouté deux fils rouges, d'une part les échanges entre l'héroïne et son professeur de philosophie qui l'accompagne dans sa lente éclosion à l'âge adulte et l'amène à interroger ses croyances et ses représentations du monde, ce sont des réflexions intéressantes sur l'adolescence et plus généralement sur la vie et l'amour, d'autre part, la collection de mots rares de l'héroïne, elle accumule les mots de langues étrangères impossibles à traduire littéralement.

Nous sommes immergé dans le monde de l'héroïne et nous perdons souvent le sens des réalités tant le monde imaginaire et le monde réel dans le roman sont brouillés, nous ressentons toute la détresse de cette adolescente broyée par une enfance malheureuse, des parents irresponsables, un harcèlement scolaire sans pitié. Ensuite nous suivons l'enquête sans aucune certitude sur la réalité des faits et la tension augmente quand l'héroïne rencontre le père du jeune homme tant aimé.

Entre romance et sicklitt', ce roman italien bouleverse par l'exploration des sentiments de deux adolescents en souffrance psychique. Il ouvre sans cesse avec intelligence sur les questions philosophiques du sens de la vie.

Coup de coeur.
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Masse critique Babelio de mai 2021 : littérature jeunesse. Première réaction : ‘'ce n'est pas pour moi'', car je ne suis pas fan de ce genre littéraire. Deuxième réaction : ‘'je vais quand même voir ce qui est proposé'' (je suis d'une curiosité intellectuelle insatiable). Et je tombe sur un livre d'un ‘'nouvel auteur phénomène de la littérature jeunesse'' dont je n'ai jamais entendu parler. Je fais alors des recherches sur Enrico Galiano (l'auteur en question). Il semble que ‘'Et pourtant, le bonheur est là'' soit son premier roman, paru en 2017 en Italie sous le titre ‘'Eppure Cadiamo Felici''. Et je trouve des notes très élevées et des commentaires dithyrambiques… Ayant dans ma bibliothèque quelques (rares) pépites dans ce genre littéraire (1), je m'inscris et suis, par chance, retenue. Merci aux Editions PKJ et à Babelio.

Ce long préambule pour vous faire comprendre que j'étais très partagée lorsque j'ai ouvert le livre : réticence envers la littérature jeunesse vs enthousiasme des lecteurs ! le facteur m'a remis le livre hier en milieu d'après-midi, je l'ai ouvert en me couchant… et ne l'ai lâché qu'à 3h du mat' en tournant la 508e et dernière page. Ai-je besoin de préciser que j'ai rejoint la cohorte des lecteurs enthousiastes de cet auteur ?

Voilà comment celui-ci, dans une vidéo, présente son personnage principal, Gioia, et ses quatre caractérisques :
- rousse avec des taches de rousseur
- inséparable de son appareil photo avec lequel elle photographie les gens de dos
- une chanson de Pink Floyd toujours dans ses écouteurs
- inséparable de son cahier ‘'magique'' dans lequel elle inscrit les mots les plus bizarres et intraduisibles du monde : ex, le mot gallois cwtch signifie ‘'une étreinte dans laquelle on se sent chez soi, protégé'' (2)
Dès les premières pages, on s'attache très vite à cette adolescente intelligente mais terriblement seule : pauvreté, foyer dysfonctionnel, camarades de classe qui l'isolent lorsqu'ils n'en font pas leur tête de turc (ils l'ont surnommée Miss Rabat-joie). Alors Gioia s'est inventée une amie imaginaire, Tonia : ‘'elle est grande, elle a un léger accent du sud, elle joue au volley, elle est vulgaire, elle n'hésite pas à me dire les choses en face. Et ce que j'aime, c'est qu'elle me pose souvent des questions''. Et Tonia va l'accompagner dans une aventure magistralement orchestrée par l'auteur : un soir, Gioia fait la connaissance d'un ado, Lo, qui devient son amoureux… Mais voilà : où est la réalité dans tout ce qu'elle va vivre ? Comment démêler le vrai du faux, les bien-intentionnés des mal-intentionnés ? Les choses vont se compliquer avec le retour de son père, un looser de première ; mais, heureux contrepoint, Gioia trouve de l'aide et des réponses auprès de son professeur de philosophie, un enseignant qu'on aurait tous aimé avoir comme prof (voir la citation de la postface dans la page ‘'citations'' du livre) !

Enrico Galiano traduit très bien le mal-être de l'adolescence ; en le lisant j'ai revécu la mienne : les espoirs et désespoirs, les interrogations, les incompréhensions, les perspectives et les impasses, etc… Si vous ajoutez à cette réussite une touche d'humour et de thriller psychologique mené de main de maître, vous obtenez ‘'Et pourtant, le bonheur est là'' que je vous recommande vivement.

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(1) ‘'Wonder'' de R.J. Palacio, ‘'Le premier qui pleure a perdu'' de Sherman alexie… pour ne citer qu'eux
(2) L'auteur, dans la postface : « Pour moi, en tant que personne, pas en tant qu'écrivain, ça a été fantastique de partager cette passion avec Gioia, découvrir qu'il existe des mots de quatre syllabes qui à eux seuls signifient ‘'la lumière qui filtre à travers les feuilles des arbres'' ou ‘'la nostalgie des endroits où l'on est jamais allé''. C'est merveilleux »
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100 000 exemplaires vendus en Italie d'un livre écrit par "l'auteur phénomène", par ailleurs l'un des 100 meilleurs profs du pays (c'est quoi ce classement ?) : la maison d'édition ne lésine pas sur les arguments pour appâter le chaland adolescent. de mon côté, ça aurait plutôt tendance à me rebuter. 

Malgré tout, j'espérais une lecture facile et pas trop niaise pour ma pause entre Orwell et Chalandon.
Alors c'est sûr, on retrouve la jeune fille créative et incomprise de ses pairs, le garçon mystérieux, le prof de philo qui dispense des phrases dignes d'un livre de développement personnel et les parents (pas qu'un peu) défaillants.
Mais c'est bien fait. le balancement entre réalité et imaginaire est intéressant, il y a des idées très mignonnes (les mots intraduisibles) et Gioia est particulièrement attachante. Faut dire qu'elle aime la photo et les Pink Floyd, ça aide. 

Le fait que l'histoire se déroule en Italie apporte un dépaysement bienvenu, l'écriture est fluide et agréable. Un bon moment sans prise de tête. Ce n'est déjà pas mal !
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J'ai aimé ce roman, cependant, je suis assez déçue, car l'amour des mots de Gioia passe très vite au second plan pour une romance entre deux protagonistes. Gioia s'enferme dans le monde des livres et des mots au son des « Pink Floyd ». Son air de rat de bibliothèque roux et impeccable attire quand même le regard de quelqu'un. Elle le remarque aussi. Lo est un jeune homme solitaire. Il aide Gioia à sortir de sa bulle et à remettre les pieds dans la réalité. Pourquoi ne pourrait-elle pas garder un pied dans les bouquins et un pied dans la réalité auprès de Lo ?
La suite de ma chronique :
Lien : https://lesparaversdemillina..
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Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu un roman pour ados et je n'ai pas été déçue.
Déjà, cette magnifique couverture. Et puis l'histoire, originale, surprenante, belle !

On y suit Gioia, 17 ans, adolescente atypique (elle s'est toujours sentie à part, a une amie ... imaginaire, photographie les gens de dos, collectionne les mots étrangers et intraduisibles, écoute du rock des années 70...) et sa rencontre étonnante avec Lo, 18 ans, avec qui elle se sent bien, vivante, elle-même. Et voilà que Lo disparaît et Gioia s'interroge. Qui est-il vraiment ? Lui a-t-il menti ? L'a-t-elle imaginé ?

Les chapitres courts s'enchaînent ainsi que les révélations, les retournements de situation sur fond de musique, de philosophie, d'humour, avec un petit côté thriller.
Il ne s'agit donc pas simplement d'une histoire d'amour. Même s'il se dégage de la douceur, il est aussi question de violences verbales et physiques, de relations toxiques, de problèmes psychologiques et familiaux.

J'ai adoré le style, l'écriture, la trame originale. Les personnages et leurs histoires sont touchants.

Une belle et extravagante histoire d'amour, de vie que je vous invite à découvrir.

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Ce qui m'a plu d'emblée en achetant Et pourtant, le bonheur est là d'Enrico Galiano, c'est la couverture avec ce superbe portrait. Même si c'est un roman ado, la masse critique du mois dernier m'a donné envie de le lire.
J'ai aimé dans ce livre l'histoire, le style narratif, les dialogues, les chapitres qui sont courts, le vocabulaire simple, la fluidité du récit. La lecture se fait rapidement de manière très fluide.
Tout cela rend l'histoire dynamique, accessible et passionnante. L'intrigue est bien menée. Les thèmes qui sont abordés peuvent bien répondre aux questionnements des adolescents.
J'ai bien aimé l'héroïne Gioia. Elle est hors normes et mûre pour son âge, fragile. Elle est un peu toujours sur le fil.
J'ai bien aimé le personnage du prof M. BOVE, qui a toujours de bons conseils et qui ouvre l'esprit de l'héroïne, qui la pousse vers le meilleur d'elle même.
Mon côté fleur bleu a bien aimé la fin de l'histoire. Je n'aurai pas voulu qu'elle se termine autrement. Elle laisse en plus la perspective d'une suite que l'on pourra bien s'inventer ou que l'auteur décidera peut être de nous donner.
Mention spéciale aux petits mots et à leur lexique.
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Et pourtant, le bonheur est là est une de ces petites pépites de la littérature pour ados qui surgissent quand on ne s'y attend pas forcément. Livre plébiscité en Italie par les ados, je craignais de tomber sur une énième romance, sans originalité. Il n'en fut finalement rien. Remarquablement bien écrit, Et pourtant, le bonheur est là est un petit bijou, qui est non seulement une belle « love story » mais aussi l'histoire de deux adolescents dont la vie personnelle va nous toucher et dont la personnalité va nous séduire.

J'ai aimé l'originalité de cette histoire qui se vit à travers le point de vue de Gioia. Elle est une héroïne aussi atypique qu‘attachante. Surnommée « Miss rabat-joie » par ses camarades de classe, grandissant dans un milieu défavorisé auprès d'une mère qui boit trop, pardonne beaucoup et d'un père violent qui revient souvent dans le domicile familial malgré un divorce, elle s'est créée une amie imaginaire ( Tonia ) pour surmonter la solitude de son existence. Elle adore écouter la musique des Pink Floyd et collectionne les « mots uniques », ceux qui n'existent que dans une seule langue pour exprimer des états, des sentiments, des événements ou des choses bien précises. C'est au rythme de ce dictionnaire très personnel que nous allons vivre sa rencontre et son histoire d'amour avec Lo, garçon solitaire et mystérieux.

Je me suis tout de suite attachée à Gioia et Lo, leur côté solitaire, leur quotidien difficile, leurs secrets, leur passé m'ont émue et le couple qu'il forme est fort, bouleversant. Enrico Galiano parvient sans cesse à nous surprendre dans cette belle romance. Chaque partie de Et pourtant, le bonheur est là ( il y en a trois ) nous entraîne dans une nouvelle direction.
Au passage, j'ai adoré tous les passages mettant en scène le professeur de philosophie de Gioia, M. Bove, c'est un sacré personnage et ses cours comme son regard sur la vie sont juste géniaux !

Au delà de la romance, Et Pourtant, le bonheur est là, raconte aussi l'histoire d'une jeune fille mal dans sa peau qui va peu à peu s'ouvrir aux autres et laisser la vie et les joies que celle-ci apportent, la conquérir. On assiste à une vraie (re)naissance. L'enquête autour de Lo apportera le suspense nécessaire pour que l'histoire ne tourne pas en rond et nous tienne en haleine.

Pour finir, j'ai beaucoup aimé la plume de l'auteur. Je reproche souvent au romance leur écriture un peu « simpliste et facile », mais Enrico Galiano soigne chacun de ses chapitres et on échappe à bons nombre de clichés. Par certains aspects, ce style d'écriture tout comme les personnages mis en scène m'ont rappelée les romans de John Green, car on pourrait vraiment mettre Et Pourtant, le bonheur est là, dans la même lignée. Une jolie découverte !
Lien : https://www.lirado.fr/pourta..
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Je met rarement toute les étoiles mais là je suis obligé. Ce livre est GÉNIAL il n'y a pas d'autre mot pour le qualifier.
Gioia, 17ans, n'est pas une fille comme les autres: elle ne se maquille pas, n'a pas d'ami ( hormis Tonia son amie imaginaire), aime trouver des mots impossible à écrire qui ne se traduisent pas dans d'autres langues et surtout n'est jamais tombée amoureuse. Jusqu'à un soir.
Lo est un garçon de 18 ans qui aime se promener la nuit dans un bar pour jouer au fléchette.
Gioia en tombe amoureuse directement mais quelque chose cloche: il ne veut pas sortir la journée avec elle sauf un jour mais il se cache.
Un jour celui ci disparaît et Gioia et bien décidé à le retrouver.
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Goia, jeune adolescente italienne, vit dans sa bulle depuis toujours. Entre des parents dysfonctionnels, une grand-mère alitée et des déménagements constants, comment trouver sa place dans un monde avec lequel elle se sent complétement déconnectée. Jusqu'à sa rencontre avec Lo, qui va tout remettre en question.
Un roman qui début comme beaucoup de romans ados : mal-être adolescent, romance… mais qui va très vite prendre une tournure pour le moins surprenante.
Comment ne pas s'attacher à cette jeune fille mal dans sa peau qui va peu à peu s'ouvrir aux autres et laisser le bonheur entrer dans sa vie. A ce personnage féru de mots étrangers intraduisibles et pourtant si parlant.
Pas de pathos ni de jugements mais plutôt un accompagnement des personnages dans la bienveillance. D'ailleurs, Goia, va croiser sur sa route des adultes qui vont lui permettre de se révéler, de s'épanouir et surtout de croire en elle.
La plume de l'auteur sonne juste, ses mots sont posés avec soin.
Un vrai coup de coeur pour moi.
Merci à l'agence ComJ qui m'a permit de découvrir cette petite merveille.
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