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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Trompé par son épouse, le sultan Schahriar décide d'épouser chaque jour une fille différente et de la mettre à mort au matin. Pour faire cesser cette barbarie, Shéhérazade, la fille du grand Vizir, demande à épouser le sultan. « Alors Shéhérazade commença son premier récit qui devait être suivi de bien d'autres, tenant avec constance son auditoire en haleine, reculant ainsi jours après nuits l'inéluctable. » (p. 4) Voici deux des contes qu'elle raconte au Sultan Schahriar.

Le prince Ahmed et la fée Pari-Banou
Pour départager ses trois fils, le sultan des Indes les envoie à travers le royaume en les chargeant de ramener l'objet le plus extraordinaire qui soit. Celui qui sera victorieux épousera la belle princesse Nourrannahar. le jeune prince Ahmed échoue, mais il rencontre la fée Pari-Banou. Belle et puissante, la fée est prête à tout pour conquérir le prince. Aimée de retour, elle l'aide à déjouer les plans perfides d'une magicienne qui conseille traitreusement le sultan des Indes.

Le prince Bader et Gelnare, princesse de la mer
Le sultan Schahramane, roi de Perse, est riche et puissant, mais il n'est pas heureux : « N'ayant pas d'enfant pour lui succéder, l'idée de mourir en abandonnant son trône vide le rendait fou. » (p. 28) Tombé fou amoureux de Gelnare, princesse de la mer, il l'épouse et atteint enfin le bonheur. Ensemble, ils ont un fils, Bader, qui finit par succéder à son père. À son tour, Bader décide de se marier et il jette son dévolu sur Jawhara, fille d'un royaume de la mer. Mais de sorts en enchantements, tout semble se liguer contre Bader.

Cette bande dessinée est un très bel ouvrage, mais j'ai surtout apprécié le livret final qui, entre histoire et littérature, revient sur la genèse des contes des mille et une nuits et présente de magnifiques illustrations. Il faut maintenant que je lise les 999 contes que je ne connais pas !
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On connaît tous la genèse des Mille et une Nuits, c'est-à-dire l'histoire de ce roi qui veut se venger de son épouse infidèle et demande chaque nuit une nouvelle femme qu'il tuera au matin, jusqu'à ce que la rusée et fine Shéhérazade arrive et trouve, comme subterfuge, l'idée de lui conter des histoires aux intrigues fascinantes qu'elle laisse en suspens d'une nuit à l'autre, pour qu'il soit impatient d'entendre la suite.
Dans cette édition, préfacée par André Miquel - historien spécialiste de la littérature arabe - et présentée par Jamel Eddine Bencheikh - spécialiste de poétique arabe - , le parti pris a été de regrouper des contes de genres variés, abordant les thèmes de classes sociales, la magie, l'amour, la banditisme, etc, et de mettre de côté les contes les plus connus, c'est-à-dire Aladin, et Ali Baba.

La lecture de ce premier recueil est prenante, de par l'intrigue, mais aussi par son exotisme temporel et géographique. Les premières sont relativement courtes, comme celle du Marchand et le Démon et le conte du Pêcheur et le Démon.
Tous ces contes se déroulent à des époques variées et dans différents pays arabes ce qui les rend très différents les uns des autres et les ancre dans un univers aux lois parfois mystérieuses.

Je n'ai pas (encore) lu tout le premier recueil même si ce que j'ai lu m'a beaucoup plu, car malgré tout une certaine lassitude peut s'installer, mais j'espère le reprendre et pourquoi pas commencer le deuxième un jour - comme je l'ai fait pour la Recherche de Proust, qui m'a suivi durant des années, et c'est d'ailleurs ainsi, sans doute, que ces contes ont été racontés, transmis, sur des années et des années.
Je pense également que ces histoires touchant tellement de thèmes différents, tout lecteur peut y trouver son compte.
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Lecture sur la liseuse de ce premier tome, pour égayer mes repas solitaires en cette période sombre. Belle idée ! Cela fonctionne, je retrouvais ces merveilleux contes avec autant de plaisir que Sheherazade diffère son exécution. Que de contes imbriqués les uns dans les autres! Pourquoi ai-je attendu si longtemps pour cette lecture ? ...
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Lu, relu, rerelu,
plus encore que les contes de Grimm,
je ne sais pas quand tout cela a commencé,
et je ne sais pas en quoi consiste cet attrait des histoires si bien connues.
C'est comme les vieux amis, je suppose, des valeurs sûres à certains moments de la vie..
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Pourquoi se contenter d'une histoire quand on peut en avoir mille de plus ? En vrai il n'y en a une soixantaine et c'est déjà pas mal, environ 1400 pages !
Les histoires sont d'une grande diversité, j'ai quand même une préférence pour le premier de 3 livres, les histoires sont un peu plus courtes sont ponctuées des moments avec Sheherazade, le sultan qui veut la tuer et la soeur de cette dernière. Pour vivre elle commence une histoire et la coupe à l'aube, toujours en plein suspens. Cette habille découpe de ses histoires, donne donc envie de connaître la suite et quand une histoire se termine, il y en a toujours une autre meilleure ensuite.
Les personnages se croisent au fil des histoires, d'ailleurs je note la différence culturelle ou générationnelle. Quand j'étais petit il y avait des monstres des fantômes mais là ce sont des personnes où animaux.
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Toujours cette collusion des Quarante et de Khidr, quand on mentionne les uns, l'autre n'est jamais loin. L'autre détail profond et subtil du récit est la curieuse réponse de Khidr aux supplications de Bulûqiyyâ (mais Khidr est une énigme ambulante) : au lieu même de dire : "Bon, mouche ton nez, arrête de pleurnicher (les gens passent leur temps à s'évanouir ou à pleurer dans les Mille et une Nuits) je vais demander à Dieu s'il veut bien que je t'aide", sa réponse : "Prie Dieu de me permettre de te ramener au Caire avant que tu ne perdes la vie" est a priori pédagogique, du genre "c'est à toi, croyant, de te fatiguer à supplier Dieu et non à moi" ou bien "au lieu de te fatiguer à ME supplier, demande au patron" ; mais la réponse ultime : "Dieu a accepté ta prière et m'a inspiré de te reconduire chez toi" nous en dit davantage, surtout le "m'a inspiré". Khidr, au plus haut degré de la "solitude divine" n'a, pas plus que Nadjm ed Dîn Kubra, pas plus que Maître Eckhart, de volonté propre. Il est tout "instrument de Dieu", et même plus : rien en moi sinon Lui. Il n'a même plus assez de "je" pour que Dieu lui ordonne quoi que ce soit qu'il doive exécuter. Comme il n'est plus que souffle, Dieu ne peut que l'inspirer, c'est-à-dire souffler dessus comme un navire sans gouvernail ni capitaine, juste des voiles au vent.
Lien : http://vitanova.blogspot.com..
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