Les Lundis du Collège de France à Aubervilliers 2006-2007
Conférence du lundi 5 juin 2006 : Les mille et une nuits
Intervenant(s) : André Miquel, Professeur honoraire au Collège de France
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A l'infirmière, nous le savons maintenant, il a dit : "Qu'importe ce que je deviendrai? Tout ça servira pou d'autres."
Vous autres croyants, vous vous nourrissez de formules, de litanies, de prières usées jusqu'à la corde, autant dire d'habitudes, et de lieux communs quand vous entreprenez de nous expliquer tout cela.
Vous dites lieux communs? Vous oubliez que le propre de la foi, ainsi que pour l'art, n'est pas d'évacuer les lieux communs, mais de les approfondir jusqu'à ce qu'ils révèlent leur secret.
Du tableau qu'on vient d'esquisser, on conclura sans peine que la littérature arabe moderne est née, puis s'est consolidée, dans un contexte d'engagement résolu.
Duplicité et paillettes dans un langage suranné, la veulerie dorée qui monte en chaire et déclame sur un parterre ventripotent de rombières en narcolepsie.
Bénissez-moi mon Père, parce que j'ai péché. Inquiétant, ce "parce que", dans un autre contexte: le péché vaudrait-il une bénédiction, toute faute serait-elle louable? Mais nous le savons bien, tout ici, heureusement, est à rebours, par le simple fait que bénédiction vaut absolution.
Cette hostie, dans la bouche, et tout ce qui l'entraîne, vers le bas, vers le plus obscure et le plus impur de moi-même... C'est pas Dieu possible! Si, c'est Dieu, justement, et c'est possible!
Qui peut dire si la mort n'est pas la seule preuve de l'implacable vérité de l'amour, et si la folie qui y mène n'est pas un voile jeté par la société des hommes sur un absolu qu'elle redoute ?
Il faut remarquer qu'avant l'Islam les Arabes semblent avoir perçu l'histoire que sous la forme de journée (ayyâm) qui relatent quelques événements marquants vécus par telle ou telle tribu.
On n'a aucune prise sur Dieu, sauf par l'amour.