IL MOURUT A L'AUBE
Nuit de quatre lunes
et un seul arbre,
avec une seule ombre
et un seul oiseau.
Je cherche dans ma chair
les traces de tes lèvres.
La source embrasse le vent
sans le toucher;
Je porte le Non que tu m'as dit
dans la paume de la main,
comme un citron de cire
presque blanc.
Nuit de quatre lunes
et un seul arbre.
Sur la pointe d'une aiguille
est mon amour... qui change !
Yo quiero ver aqui les hombres de voz dura.
Je veux voir ici les hommes à voix dure.
Ceux qui domptent les chevaux et dominent les fleuves ;
les hommes au squelette qui sonne et qui chantent
avec une bouche pleine de soleil et de silex.
Pas un seul instant, beau vieillard, Walt Whitman,
je n'ai cessé de voir ta barbe pleine de papillons,
ni tes épaules de velours usées par la lune
La luz, maciza sepulta
La lumière, massive, enterre
des villages dans le sable gris,
ou découvre un éphémère
corail de roses et de dahlias
Voces de muerte sonaron
Des voix de mort claironnèrent
près du Guadalquivir.
Des voix antiques qui entourent
une voix d'oeillet viril
Bajo la luna gitana,
las cosas la están mirando
y ella no puede mirarlas.
A las cinco de la tarde.
À cinq heures du soir.
Il était juste cinq heures du soir.
Un enfant apporta le drap blanc.
Ya suben los dos compadres
hacia las altas barandas
Dejando un rastro de sangre
Dejando un rastro de làgrimas
Déjà montent les deux compères
vers les hautes balustrades.
Laissant une trace de sang.
Laissant une trace de larmes.