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Citations sur Les vies multiples de Jeremiah Reynolds (10)

Le mois suivant l'expédition que Reynolds avait contribué à promouvoir et à préparer partait sans lui. Le commandant en était le lieutenant Charles Wilkes qui pendant quatre ans parcourrait avec ses six navires 87 000 miles, visiterait plus de deux cents îles, en ramènerait 60 000 spécimens de plantes, animaux, coquillages et échantillons divers, sillonnerait le Pacifique Sud et l'océan Antarctique, dont il établirait une cartographie maritime précise et où il croiserait, en janvier 1840, l'expédition de Dumont d'Urville de retour des îles Dumoulin, au large de la terre Adélie.
Reynolds accueillit la nouvelle avec dépit, mais sans surprise. Il était déjà ailleurs : dans ses études de droit qu'il s'apprêtait à terminer, et dans la rédaction de Mocha Dick, son histoire de chasse au cachalot blanc.
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C'est d'ailleurs une caractéristique des batailles européennes d'avoir été formidablement massacrantes et gourmandes en vies humaines (...) La bataille de la Berezina à elle seule vit s'affronter autant de combattants que la totalité des vingt batailles la seconde guerre américaine, et coûta six à sept fois plus de vies humaines.
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« Il fondera un journal, prendra la parole devant le Congrès des États-Unis, sera probablement le premier homme à poser le pied sur le continent antarctique, deviendra colonel au Chili, accomplira un demi-tour du monde, exercera le métier d’avocat à New York, sera tenu en haute estime par Edgar Allan Poe dont un roman s’inspirera d’un épisode de sa vie, et écrira un libre qui influencera peut-être Melville. » (p. 20 & 21)
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Il y a un temps pour tout, récita t-il muettement : un temps pour démolir et un temps pour construire, un temps pour pleurer et un temps pour rire, un temps pour se lamenter et un temps pour danser, un temps pour embrasser et un temps pour s'éloigner des embrassements, un temps pour chercher et un temps pour perdre, un temps pour garder et un temps pour jeter. Et il ajouta : un temps pour l'héroïsme et un temps pour la fuite.
Car la capacité de chacun à se raconter des histoires pour vivre mieux est prodigieuse.
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Il y a un temps pour tout, récita-t-il, muettement : un temps pour démolir et un temps pour construire, un temps pour pleurer et un temps pour rire, un temps pour se lamenter et un temps pour danser, un temps pour embrasser et un temps pour s'éloigner des embrassements, un temps pour chercher et un temps pour perdre, un temps pour garder et un temps pour jeter. Et il ajouta : un temps pour l'héroïsme et un temps pour la fuite.
Car la capacité de chacun à se raconter des histoire pour vivre mieux est prodigieuse.
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« Il ne pensait qu’à une seule chose : participer avec Lewis à une chasse à la baleine, et de préférence à ce cachalot blanc dont il lui avait parlé, qui portait le nom d’une île : Mocha Dick. » (p. 52)
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Il se disait qu'il n'y avait eu que deux périodes de sa vie qui l'avaient vraiment exalté, et elles étaient liées aux deux chimères qu'il avait poursuivies, ou qu'il aurait voulu poursuivre : la Terre creuse de Symmes et le cachalot blanc de Lewis.
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Le début du livre:
Au début du mois de novembre 1812, alors que les troupes napoléoniennes ignoraient encore qu'elles allaient combattre les Russes aux alentours de la ville de Borisov puis franchir la Berezina en abandonnant derrière elles des milliers de cadavres gelés ou noyés, d'autres troupes, de l'autre côté du monde, venaient quant à elles de livrer une bataille décisive près d'une autre rivière dont le nom, Niagara, s'il est également resté dans les mémoires, évoque cependant davantage la puissance et la majesté de la nature que sa rude ingratitude, et bien plus la blondeur de Marilyn que la détresse des grognards morts gelés.
Cette bataille, dite de «Queenston Heights», fut l'une des vingt environ qui, entre 1812 et 1815, virent s'affronter les troupes anglaises et américaines dans ce qui fut ensuite appelé la «seconde guerre d'indépendance». Le parallèle entre la bataille de Queenston Heights et celle de la Berezina se limite cependant à un hasard de calendrier qui fait que l'une a rapidement succédé à l'autre : les forces en présence en effet n'étaient pas comparables, ni le nombre des victimes. Aux cent mille combattants russes et français de l'une répondent à peine sept mille cinq cents Anglais et Américains de l'autre et, en regard des soixante-quinze mille morts et blessés sur le champ de bataille russe, les cinq cents victimes des bords de la rivière Niagara font pâle, et heureuse, figure. C'est d'ailleurs une caractéristique des batailles européennes d'avoir été formidablement massacrantes et gourmandes en vies humaines - règle que le siècle suivant ne ferait qu'illustrer de manière magistrale. La bataille d'Eylau en 1807 fut un carnage qui marqua longtemps les esprits, et la campagne de Russie cinq ans plus tard a laissé des traces profondes dans le souvenir des Russes, aussi bien que des Français. La bataille de la Berezina à elle seule vit s'affronter autant de combattants que la totalité des vingt batailles de la seconde guerre d'indépendance américaine, et coûta six à sept fois plus de vies humaines.
Lors de cette bataille de Queenston Heights, à l'issue de laquelle les Anglais perdirent leur plus brillant stratège, le général Isaac Brock, mais remportèrent cependant une victoire décisive, s'était illustré un officier américain de trente-trois ans nommé John Cleves Symmes Jr. Il se trouvait en poste à la fois à Fort Érié et à Fort Niagara, qui tous deux marquaient la frontière canadienne à l'embouchure de la rivière du même nom sur le lac Ontario. Impétueux et courageux, il avait capturé lui-même plusieurs officiers britanniques qu'il gardait prisonniers dans les geôles du fort Érié, jugées plus sûres que celles du fort Niagara. Un émissaire anglais, le major Evans, avait proposé de les échanger contre des prisonniers américains. Mais le jour où, sans avoir prévenu quiconque, le major Evans parvint aux portes du fort Erié, John Cleves Symmes Jr se trouvait à Fort Niagara. Son supérieur, le major Van Rensselaer, qui eût pu le recevoir, était quant à lui souffrant. C'est donc un aide de camp de ce dernier qui, assisté de quelques officiers, s'entretint avec le major Evans.
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Car la capacité de chacun à se raconter des histoires pour vivre mieux est prodigieuse.
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Tout le monde ou presque était mort, et personne ne viendrait après lui - personne à qui transmettre ses maigres biens, personne à qui raconter ses années d'errance, ses multiples voyages, ses folies de Terre creuse et de baleine blanche. Tout cela disparaîtrait avec lui, comme les traces de pas dans la neige après la tempête, "comme la paille en face du vent, comme la poussière que disperse un tourbillon".
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