Le handicap , quel qu'il soit, crée de la souffrance ; ne souffrance violente et, par là, irradiante qui s'impose au sujet et à son entourage proche, mais aussi occasionnel, parce qu'il rappelle à chacun sa propre fragilité, son humaine finitude.
Il faudrait en finir avec cette idée d'une personne handicapée protégée, prise en compte ou prise en charge, mais qui ne possèderait pas, en elle -même les clés de son de son évolution émancipatrice.
Si une personne se définit par sa capacité d'autonomie, peut-on refuser la qualité de personne à ceux atteints, par exemple, d'une déficience mentale profonde ? p12
On ne peut pas être utile à celui que l' 'on n'accepte pas : lorsque secrètement on le condamne, on ne partage plus ses souffrances et on devient en quelque sorte son oppresseur. p199
Le handicap c'est donc l'image, figée à vie, de la mort qui nous attend, la confrontation permanente à l'irréversible, et le suprême irréversible, c'est la mort, et, par là même, nous sommes confrontés à notre moi inopérant, inefficace, à jamais disqualifié.
L'enfant, la personne handicapée vous oblige à voir ce qui ne s'inscrit pas dans la norme. Là où les responsables souhaiteraient les mouvement d'un seul cœur, ils ne peuvent offrir qu'une place particulière dans un bouquet de diversité.
Un seul mot d'ordre : ne jamais juger les parents. p174
L'épreuve fondamentale de l'autre dans sa différence est une rencontre permanente. Quand je pense à l'autre dans sa différence, je n'ai aucune image spécifique de handicap dans ma tête.
Rééduquer est quelque chose comme une aventure.
Cette espérance que l'humanité conserve pour garder des raisons de vivre, même dans les circonstances les plus hostiles et inacceptables.