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3,64

sur 259 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je l'ai entamé car il regroupe des thèmes qui m'attirent : polar historique parlant de tueur en série, et se déroulant sur Lyon.

Je n'ai pas été déçu car nous sommes replongés dans le Lyon de la toute fin du XIXè, au moment où la police scientifique commence à se structurer. On y trouve donc toutes les grandes rues actuelles, mais sous la forme de personnages réels (comprennent ce trait d'humour qui pourra 😋).

Le style est très bon et le fond est plutôt cru, tant sur les scènes d'autospie que les scènes de sexe (le début montre tout de suite où on se situe sur ce plan-là). Les femmes n'ont pas de rôles de faire-valoir, bien au contraire, même si l'époque s'y prêtait probablement moins que ne le laisse supposer le livre, mais ça n'enlève en rien l'aspect réaliste de l'époque.
Lyon y est bien présente et parfaitement retranscrite dans son jus de l'époque : crasseuse, ville de seconde zone, à l'ombre du succès parisien, grouillante, avec néanmoins une histoire singulière où beaucoup de choses se créent malgré cet appauvrissement qui laisse croire à une ville promise à un certain abandon.

Violente, crue, directe, réelle, et surtout très maligne dans sa construction, l'enquête s'attarde sur un tueur en série qui s'acharne sur de jeunes mères venues se faire avorter auprès de faiseuses d'ange lyonnaises.
On profite de ce terreau pour suivre les toutes premières réflexions des "experts" (oui, oui, comme ceux de la télé) mais on part de loin car ils vont même jusqu'à se dire, sur une sorte de fulgurence qui pourrait faire sourire à notre époque, qu'un tableau noir d'école serait idéal pour mettre en commun leurs découvertes sur leur enquête !

Chaque personnage est attachant par ses failles. Et parmi ces acteurs, il en est un qui me fera forcément me plonger dans le 2nd tome de cette équipe d'experts : Lyon !

Bref, 8h de lecture pour un excellent 8/10 dans mon échelle de goût.
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J'ai aimé ce livre pour l'enquête et surtout pour l'époque au cours de laquelle se déroule l'histoire : fin 1897 à Lyon, aux balbutiements des techniques scientifiques d'investigation en médecine légale.
Je m'attendais à plus de références historiques autour de cette thématique mais je me suis bien laissée emporter par l'histoire malgré tout.
Une lecture intéressante que je recommande.
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Ce roman m'a beaucoup plu. Colime Gatel aborde les débuts de la police scientifique: c'est captivant. Par exemple, à un moment, elle montre Félicien vérifiant que ses propres empreintes digitales ne peuvent absolument pas être confondues avec d'autres. Ensuite, nos trois pionniers dressent un profil psychologique du tueur en série qui sévit en cette fin d'année 1897. Ils cherchent également des indices qui les mèneraient sur la piste du coupable.

L'intrigue ne souffre pas de temps morts. Outre un thriller psychologique bien construit, la romancière plonge son lecteur dans une époque grâce à l'ambiance qu'elle instille parfaitement dans son livre. Que le lecteur côtoie les nones ou les fumeries d'opium, le décor et les faits sont toujours propres à l'immerger dans l'époque. Comme je suis pinailleuse, j'ai relevé une minuscule incohérence à ce sujet. À un moment, Irina dit: «Arrête ton char, Ben Hurr.» Or, si le livre date d'avant l'époque où se déroule «Les suppliciées du Rhône», il semblerait que l'expression soit apparue suite au film.
[...]
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Lyon, 1897. Des corps de jeunes filles sont retrouvés dans les rues de la ville, vidés de leur sang. Toutes de milieux différents, leur unique point commun est d'avoir eu recours à une faiseuse d'anges.
Le professeur Lacassagne, expert en médecine légale, demande à son plus brillant élève, Félicien, d'enquêter sur les meurtres. Celui ci s'associe à Bernard, son camarade et Irina, journaliste et féministe.

Etant habituée à lire des polars historiques, j'ai été immédiatement attirée par ce premier roman étiqueté "polar historique événement sur la naissance de la criminologie".
J'ai beaucoup apprécié les descriptions des divers lieux, le bateau-morgue, les rues, les chambres, qui rendent bien compte de l'insalubrité de l'époque "Les cabinets d'aisance, superposés les uns au dessus des autres comme d'immondes protubérances sur toute la hauteur du mur de la cour intérieure étaient saturés."
On voyage à travers cette fin de XIX ème siècle dans le quartier de la Croix Rousse, le quartier des bordels ou sur les rives du Rhône et en faisant connaissances avec des institutions Lyonnaises telles que les Canuts, les bouchons ou les soyeuses, ce qui est vraiment intéressant et enrichi le texte.
J'ai un peu moins aimé les personnages principaux qui ont tous des personnalités ambiguës et dont on a l'impression que Coline Gatel se sert comme prétexte pour aborder le plus de sujets possible (homosexualité, addiction aux drogues, place de la femme dans la société, avortement etc).
J'ai trouvé également dommage que le sujet de la médecine légale et de l'investigation scientifique ne soit pas plus exploité car l'accroche était tout de même "Voici les experts à Lyon en 1897".

En somme, j'ai passé un bon moment de lecture mais sans véritable surprise, reste à voir si l'auteure sort un deuxième opus dans lequel elle poussera un peu plus le sujet "police scientifique".
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Cette semaine, je suis sortie de ma zone de confort. En matière de polar/thrillers, je lis généralement la même chose. Ici, on parle :
1) des débuts de la police scientifique à la fin des années 1800
2) de ma ville chérie que j'ai adopté il y a 4 ans : Lyon.

En temps normal, sauf quelques exceptions, je ne lis pas trop de thrillers français. Encore moins si l'histoire n'est pas "actuelle". Mais comme il s'agissait de Lyon, j'ai sauté le pas ! le côté "début de la police scientifique" m'a beaucoup plu ! C'est quelque chose d'acquis aujourd'hui et j'ai apprécié découvrir comment la science à pu mettre en place certaines expériences dans le but de trouver des indices !

Quand des corps sans vie de jeunes filles sont découverts, la police récupère l'enquête. Pour les aider, des scientifiques vont se pencher sur le sujet afin de retrouver le coupable grâce à la science. On commence avec une autopsie pendant laquelle il faut avoir le coeur accroché, on apprend de nouvelles informations sur les filles retrouvées... L'histoire est prenante, l'enquête intéressante, le suspense très bien travaillé, et en plus de ça, l'auteure aborde un sujet de société : l'avortement, qui se faisait à l'époque illégalement, dans des conditions dangereuses.

En somme, une belle découverte !
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Tout d'abord je tiens à remercier Babelio et sa masse critique qui m'ont fait découvrir ce roman. Merci aussi à la maison d'édition pour l'envoi d'un exemplaire !
Alors pour commencer, je peux dire que c'est un roman que j'ai pris beaucoup de plaisir à lire. La plume m'a plu tout de suite, elle m'a emporté dans le récit sans même que je m'en rende compte et souvent c'est ça qui joue le plus sur mon intérêt à l'histoire. Surtout que je lis peu de polar historique, que je trouve toujours un poil trop lourd à digérer... Donc déjà pari réussi ici. Ensuite ce qui m' a plu également, c'est l'originalité de l'intrigue, qui mêle à la fois un policier voire thriller mais pas tout à fait pour moi, à de l'histoire et à de la sociologie (?) Vaste programme, me direz-vous... eh ben oui ! et c'est passionnant !
Je vous conseille donc sans hésiter ce livre si vous êtes amateur de polar historique, ou mieux si comme moi, vous n'appréciez pas trop habituellement !
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Les Suppliciées du Rhône est le premier roman de Coline Gatel, stéphanoise d'origine mais qui semble bien connaître la cité des gones. le point fort de cet opus est assurément son contexte, très solidement documenté. L'auteur mêle avec talent des personnages et des événements historiques et des inventions de son cru. Lacassagne, un des fondateurs de l'anthropologie criminelle, joue un rôle important dans l'histoire. Mais on croise aussi d'autres figures de l'époque, et ce de chaque côté de la loi, des théories de Cesare Lombroso sur le « criminel né » aux ignominies de Joseph Vacher, l'Éventreur du Sud-Est.

Les conditions de vie, en particulier des canuts et autres petites gens de Lyon sont bien rendues, de même que la topographie (quelques notes de bas de pages nous renseignent sur les lieux qui ont depuis changé de nom). Un soin particulier est également porté par l'auteur au vocabulaire de l'époque. Ainsi, les infirmières ou les homosexuels, pour ne prendre que ces deux exemples, ne s'appelaient pas encore de cette façon.

Les moeurs et les femmes sont d'une certaine manière au coeur de ce roman et quelques vérités, qui paraissent aujourd'hui aberrantes, sont bonnes à rappeler, comme ce « certificat de travestissement » dont devait se doter une femme pour avoir légalement le droit de porter un pantalon. Si l'intrigue passionne sans mal, certains développements sont un peu tirés par les cheveux et le final, hollywoodien, ne convaincra sans doute pas tous les lecteurs.

Les Suppliciées du Rhône, joliment documenté est un polar historique passionnant sur les débuts de la police scientifique et ce que l'on a plus tard appelé « l'école lyonnaise ». Malgré des qualités certaines, l'intrigue peine à convaincre totalement, particulièrement dans le final.
Lien : https://hanniballelecteur.wo..
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Nous voici plongés au coeur de la cité Lyonnaise, en l'an 1897. L'atmosphère est particulièrement bien retransmise par l'auteure, nous permettant de nous immerger dès les premières pages dans cet univers [quelques peu glauque :) ]. J'ai vraiment beaucoup aimé suivre les protagonistes dans les rues de la cité des gones, je connais bien les quartiers car j'y vis depuis 12 ans. le récit est ponctué d'anecdotes historiques, d'expressions lyonnaises, et j'ai découvert avec curiosité les anciens noms de plusieurs grandes rues de la ville (par exemple la Rue de la République, nommée ainsi en 1878 et anciennement intitulée "rue Impériale").
Dans ce livre, nous découvrons les prémices de nouvelles méthodes scientifiques, ayant pour but d'aider la police dans les enquêtes criminelles : c'est la naissance de la criminologie. Élément intéressant dans ce roman : des personnages fictifs se mélangent avec personnages ayant réellement existés ! Ainsi, le professeur Alexandre Lacassagne, père fondateur de l'anthropologie criminelle à Lyon, est bien présent aux côtés de nos trois compères Félicien, Bernard et Irina. le lecteur perçoit ici les difficultés rencontrées à l'époque par ces médecins qui tentent de faire évoluer les procédés d'autopsies, et qui se heurtent à une institution policière des plus traditionalistes.
Un roman très bavard où les dialogues sont nombreux, ce qui ne m'a pas dérangé, j'ai même trouvé que cela donnait une dimension plus vivante à l'écrit. L'écriture justement est belle, assez fluide, même si le vocabulaire utilisé est plutôt soutenu (ce qui va de paire avec la période retranscrite, et le langage employé alors). J'avoue par contre m'être parfois un peu perdue entre les différents personnages masculins, ne sachant plus qui est qui (manque t-il peut être un peu de contenu dans la description de ceux-ci en début de roman, où quelques éléments supplémentaires afin de les distinguer parfaitement). J'ai toutefois beaucoup apprécié le personnage d'Irina, que je trouve plus développé et affirmé que les autres. Elle véhicule un message fort de féminisme, de part sa manière de s'exprimer mais également de se vêtir (elle porte le pantalon au quotidien). Cette voix féministe est très présente tout au long du récit, que ce soit pour nous montrer les conditions des femmes de ce temps ou bien leurs droits très minimes par rapport à ceux des hommes. Il n'y avait, par exemple, pas de femmes médecins en 1897 : cette fonction (comme beaucoup d'autres) étant réservées aux hommes. Les femmes pouvaient cependant accéder au titre de sage-femmes, infirmières et se former aux gestes de secourisme au sein d'une nouvelle organisation appelée "Croix-Rouge".

La fin du roman est surprenante. J'ai aimé suivre les indices divulgués tout au long du récit, chaque élément à son importance et tous s'imbriquent avec le dénouement final. La dernière centaine de pages m'a complètement happée !
Un roman très bien écrit, que je vous conseille de lire si vous aimez les romans noirs, la cité lyonnaise, l'histoire de la criminologie ou les trois réunis !
Lien : https://wp.me/p9vYAk-lh
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Quel plaisir de retrouver l'écriture et le style de l'auteur, depuis le temps que j'attendais !!!

Elle nous emmène ici à Lyon, au XIXè siècle au début de la médecine légale et de la criminologie. Les avancées scientifiques dans ces domaines sont vraiment très bien présentées et je dois dire que j'ai vraiment pris du plaisir à voir comment cela se développe au fur et à mesure. Ce fut vraiment une lecture très enrichissante pour moi sur un point de vue culturel car je n'y connaissais pas grand chose avant d'avoir lu ce roman. En effet, nous pouvons constater que le travail de recherches de l'auteur a dû être fastidieux pour aboutir à des scènes aussi réalistes.

Par ailleurs, moi qui ne connais pas du tout la ville de Lyon, je dois dire que j'ai été servie. La ville dans laquelle évoluent nos trois personnages, Félicien Perrier, Irina et Bernard est vraiment très bien décrite, on s'y croirait presque, je me suis retrouvée propulsée dans cette ville au XIXè siècle.

Je ne suis pas spécialement fan en général des enquêtes policières mais je dois avouer que j'ai complètement été conquise par ce roman. J'ai adoré voir comment les personnages avancent dans leur enquête, suivre leurs découvertes une à une... Je me suis laissée prendre à les suivre d'une piste à une autre en soupçonnant chacun de leurs suspects. J'ai cependant été un peu déçue en découvrant le coupable. Je ne m'y attendais pas et je n'avais rien vu venir, à aucun moment je ne me suis doutée que cette enquête se terminerait de cette façon. J'ai eu l'impression que la fin été trop rapide, sans qu'on ait eu le temps de le voir venir, hop c'est terminé...

Par ailleurs, j'ai adoré les trois personnages principaux qui sont vraiment uniques en leur genre. Tout au long du roman chacun d'entre eux est énigmatique et ambiguë, ce qui implique qu'en tant que lecteur on s'en méfie à tour de rôle, voire même on les soupçonne aussi d'être le coupable de ces meurtres. En revanche, il est parfois difficile de les suivre car on apprend à les connaître au fur et à mesure que les pièces reconstituent le puzzle.

J'ai beaucoup aimé le fait que ce roman aborde différents thèmes tels que la médecine et plus précisément le développement de la médecine légale, la drogue, la place de la femme dans cette société, l'homosexualité et la relation mère et fils, tout cela sur fond d'enquête policière.

Le roman est composé de plusieurs récits alambiqués. Cela m'a parfois un peu perdue car je ne comprenais pas toujours pourquoi certaines scènes étaient relatées à certains moments, voire j'avais du mal à suivre par moments. Cependant, à la fin du livre, tout s'est très rapidement mis en place et je me suis rendue compte que chaque page du livre avait son importance. Au final je me dis que je devrais le relire pour être sûre de ne rater aucun indice au fur et à mesure de l'histoire.

De plus, l'écriture est fluide et précise, je suis entrée très facilement dans le monde de l'auteure et j'ai plusieurs fois eu l'impression d'être présente auprès des personnages tellement les scènes étaient réalistes.

Cette lecture a été pour moi très prenante, voire même addictive par moments et ce fut un vrai plaisir de retrouver la plume de l'auteure qui nous propose ici un roman très travaillé et vraiment réaliste.
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Un polar disponible pour l'instant uniquement en  format numérique mais qui devrait sortir en février 2019 en version papier.

Un polar qui nous plonge dans Lyon et ses différents quartiers fin du 19m siècle.

C'est totalement captivant.

C'est l'histoire de.. 

Des jeunes femmes toutes désireuses d'avorter sont retrouvées mortes dans plusieurs quartiers de Lyon... Toutes sont de milieux et d'âges différents, aucun point commun ne semble les réunir.

Irina, une jeune journaliste et deux étudiants en médecine légale, Bernard et Félicien sont en charge de résoudre cette enquête et de retrouver le terrible assassin.

Chacun cache une partie trouble de son passé  que nous découvrirons également au fur et à mesure de cette histoire. Et si l'un deux était le coupable ???

L' assassin n'est pas toujours là où on le cherche.

Ce que j'ai aimé...

Cette enquête menée par de futurs médecins légistes dans la fin des années 1800.
On découvre Lyon et apprenons des choses sur les métiers et conditions de vie à cette époque.
Le flou et très bien maintenu et l'intrigue vraiment bien menée, souvent on croit deviner le coupable mais on se trompe.

Un polar historique trépidant, riche et au suspens savamment dosé.

Lien : https://justelire.wordpress...
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