Lyon, 1897. Des corps de jeunes filles sont retrouvés dans les rues de la ville, vidés de leur sang. Toutes de milieux différents, leur unique point commun est d'avoir eu recours à une faiseuse d'anges.
Le professeur Lacassagne, expert en médecine légale, demande à son plus brillant élève, Félicien, d'enquêter sur les meurtres. Celui ci s'associe à Bernard, son camarade et Irina, journaliste et féministe.
Etant habituée à lire des polars historiques, j'ai été immédiatement attirée par ce premier roman étiqueté "polar historique événement sur la naissance de la criminologie".
J'ai beaucoup apprécié les descriptions des divers lieux, le bateau-morgue, les rues, les chambres, qui rendent bien compte de l'insalubrité de l'époque "Les cabinets d'aisance, superposés les uns au dessus des autres comme d'immondes protubérances sur toute la hauteur du mur de la cour intérieure étaient saturés."
On voyage à travers cette fin de XIX ème siècle dans le quartier de la Croix Rousse, le quartier des bordels ou sur les rives du Rhône et en faisant connaissances avec des institutions Lyonnaises telles que les Canuts, les bouchons ou les soyeuses, ce qui est vraiment intéressant et enrichi le texte.
J'ai un peu moins aimé les personnages principaux qui ont tous des personnalités ambiguës et dont on a l'impression que
Coline Gatel se sert comme prétexte pour aborder le plus de sujets possible (homosexualité, addiction aux drogues, place de la femme dans la société, avortement etc).
J'ai trouvé également dommage que le sujet de la médecine légale et de l'investigation scientifique ne soit pas plus exploité car l'accroche était tout de même "Voici les experts à Lyon en 1897".
En somme, j'ai passé un bon moment de lecture mais sans véritable surprise, reste à voir si l'auteure sort un deuxième opus dans lequel elle poussera un peu plus le sujet "police scientifique".