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Critique de YANCOU


On écrit toujours à la suite d'un autre, ou des autres. On écrit pour être personne, mais aussi pour être les autres, en toute impudence. Ainsi Yan Gauchard est un autre Jean-Philippe Toussaint et un autre Jean Echenoz et un autre Tanguy Viel peut-être. Yan Gauchard en est tant qu'on s'y perd parce que son roman est savamment melvillien (les amateurs de Bartleby comprendront, les autres iront le lire ou jouer à la pétanque). Ainsi son protagoniste, le traducteur Fabrizio Annunziato, ne préfèrerait pas... en tout point comme Bartleby, mais dans le somptueux décor de la ville de Florence, et, pour être précis, au Museo beato Angelico. L'auteur s'amuse beaucoup dans cette satire qui rappelle le meilleur cinéma italien (celui d'Ettore Scola qui vient de nous quitter et qui est cité dans ce livre), et on s'amuse beaucoup avec lui quand on découvre que l'enfermement peut être une libération - vous ne comprenez pas ? Alors il ne reste plus qu'à lire ce premier roman qui est une réussite en tous points, car c'est sûr : s'il s'inscrit dans une veine très Minuit, Yan Gauchard n'en est pas moins un auteur singulier, à suivre de près.
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