AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur La cafetière et autres contes fantastiques (18)

Mais il me fut impossible de rester dans cette position : le lit s'agitait sous moi comme une vague, mes paupières se retiraient violemment en arrière. Force me fut de me retourner et de voir.
Commenter  J’apprécie          80
Les robes de soie des femmes, froissées dans ce tourbillon dansant, rendaient des sons de nature particulière; on aurait dit le bruit d'ailes de pigeons.
Commenter  J’apprécie          80
J'ai vu de sombres étoiles
Onze étoiles,
La lune aussi le Soleil,
Me faisant révérence,
En silence,
Tout le long de mon sommeil

- la vision de Joseph- La Genèse
Commenter  J’apprécie          60
... Je l'avoue, je commençai trembler comme la feuille. Je me déshabillai
promptement, je me couchai, et, pour en finir avec ces sottes frayeurs, je
fermai bientôt les yeux en me tournant du côté de la muraille.
Commenter  J’apprécie          30
Et je sentis que, si jamais il m’arrivait d’aimer quelqu’un, ce serait elle. Je me précipitai hors du lit, d’où jusque-là je n’avais pu bouger, et je me dirigeai vers elle, conduit par quelque chose qui agissait en moi sans que je pusse m’en rendre compte ; et je me trouvai à ses genoux, une de ses mains dans les miennes, causant avec elle comme si je l’eusse connue depuis vingt ans.
Commenter  J’apprécie          20
Oh! non, je n'ose pas dire ce qui arriva, personne ne me croirait et l'on me prendrait pour un fou.
Les bougies s’allumèrent toutes seules; le soufflet, sans aucun être visible lui imprimât le mouvement, se prit à souffler un peu, en râlant comme un vieillard asthmatique, pendant que les pincettes fourgonnaient dans les tisons et que la pelle relevait les cendres.

Ensuite une cafetière se jeta d'une table d'où elle était posée, et se dirigea clopin-clopant, vers le foyer, où elle se plaça entre les tisons.
Commenter  J’apprécie          20
Adieu, les haies d’aubépine, les boutons d’or et les pâquerettes ! La neige a tout couvert ; les eaux qu’on égratignait en passant ne forment plus qu’un cristal solide ; les roses sont mortes, les parfums évaporés ; les oiseaux gourmands vous prennent dans leur bec et vous portent dans leur nid pour se repaître de vos chairs. Affaiblis par le jeûne et le froid, comment fuir ? les petits polissons du village vous attrapent sous leur mouchoir, et vous piquent à leur chapeau avec une longue épingle. Là, vivante cocarde, vous souffrez mille morts avant de mourir. Vous avez beau agiter vos pattes suppliantes, on n’y fait pas attention, car les enfants sont, comme les vieillards, cruels : les uns, parce qu’ils ne sentent pas encore ; les autres, parce qu’ils ne sentent plus.
Commenter  J’apprécie          10
La pâleur de ses joues, le rose moins vif de ses lèvres, ses longs cils baissés et découpant leur frange brune sur cette blancheur, lui donnaient une expression de chasteté mélancolique et de souffrance pensive d’une puissance de séduction inexprimable ; ses longs cheveux dénoués, où se trouvaient encore mêlées quelques petites fleurs bleues, faisaient un oreiller à sa tête et protégeaient de leurs boucles la nudité de ses épaules ; ses belles mains, plus pures, plus diaphanes que des hosties, étaient croisées dans une attitude de pieux repos et de tacite prière, qui corrigeait ce qu’auraient pu avoir de trop séduisant, même dans la mort ; l’exquise rondeur et le poli d’ivoire de ses bras nus dont on n’avait pas ôté les bracelets de perles. Je restai longtemps absorbé dans une muette contemplation, et, plus je la regardais, moins je pouvais croire que la vie avait pour toujours abandonné ce beau corps.
Commenter  J’apprécie          10
Il ne serait peut-être pas inutile, pour rendre plus vraisemblable l’invraisemblable histoire que je vais raconter, d’apprendre à mes belles lectrices qu’à cette époque j’étais en vérité un assez joli garçon. J’avais les yeux les plus beaux du monde : je le dis parce qu’on me l’a dit ; un teint un peu plus frais que celui que j’ai maintenant, un vrai teint d’oeillet ; une chevelure brune et bouclée que j’ai encore, et dix-sept ans que je n’ai plus. Il ne me manquait qu’une jolie marraine pour faire un très passable Chérubin, malheureusement la mienne avait cinquante-sept ans et trois dents, ce qui était trop d’un côté et pas assez de l’autre.
Commenter  J’apprécie          10
Une grâce scélérate, une langueur perfide comme celle du tigre qui guette sa proie, accompagnaient tous ses mouvements ; il charmait à la façon du serpent qui fascine l’oiseau.
Commenter  J’apprécie          10






    Lecteurs (530) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Le pied de momie

    Le narrateur de la nouvelle est :

    un parisien
    un marchand
    un prince

    10 questions
    362 lecteurs ont répondu
    Thème : Le pied de momie et autres récits fantastiques de Théophile GautierCréer un quiz sur ce livre

    {* *}