Citations sur True lies (49)
Je me console en me rappelant que je ne suis qu’un homme faible devant la chair et qu’elle est attirante comme le diable. J’espère maintenant qu’on saura surmonter ce moment d’égarement et revenir à des relations professionnelles entre un client et sa défenseure. Toutefois, la sortir de mon esprit alors que j’ai encore l’odeur de sa peau collée à mes mains est une entreprise impossible..
Je glisse les lèvres sur son cou, à l’opposé de sa blessure, je la dévore de baisers, je la hume, ne respire plus que par elle. La tête en arrière, elle me laisse accéder à toute la peau que je peux goûter. Ma bouche descend jusqu’à son pendentif, ma langue caresse la naissance de son sein, ses petits gémissements m’enhardissent. Je retrousse les plis de sa jupe, mes doigts se dirigent vers l’intérieur de ses jambes et quand je pense tomber devant un rempart de collant, je suis surpris de rencontrer la dentelle de ses bas. Je reprends possession de ses lèvres et poursuis l’incursion jusqu’à la fine étoffe qui recouvre son intimité.
Notre baiser devient plus fougueux, ses mains s’égarent sur mon dos meurtri ; trop envahi par l’allégresse, je ne ressens aucune douleur. Je la pousse doucement jusqu’à ce que ses fesses heurtent le plateau du bureau. Je la soulève pour l’asseoir dessus, mes mains se faufilent sous sa jupe, mes doigts agrippent ses cuisses comme si j’avais peur de tomber.
Son odeur me percute comme une violente vague. Elle avance sa main et quand elle frôle mon arcade, je la saisis pour l’arrêter. Je me lève à mon tour et me mets face à elle.
Il est tout ce que j’exècre : la fourberie, la malhonnêteté, le vice dans toute sa splendeur. Aucun scrupule, aucune morale, aucune valeur, c’est un vil opportuniste, déterminé à obtenir ce qu’il veut. Mon cas ne l’intéresse pas, ce qu’il cherche c’est la reconnaissance, une affaire déjà entamée dont il pourra se glorifier si elle aboutit à ma libération.
On ne m’a jamais fait de cadeau aussi personnel. Je n’ai pas l’habitude d’être le centre d’intérêt d’autrui et pourtant, grâce à ses questions anodines, Dixon a réussi à m’ébranler. Il faut que l’on mette un terme à son jeu perturbant. Je ne peux pas me permettre d’être affaiblie. Ce n’est bon ni pour lui ni pour notre affaire. Focus, Rayley, reste focus !
Je n’ai jamais autorisé personne à m’approcher comme il s’est permis de le faire. Dans mon quotidien, je calcule tout, rien n’est dû au hasard. C’est ma façon bien à moi de me protéger, de gérer ma vie.
Ce qu’il vient de se passer entre nous était si inattendu, surréaliste, spontané, interdit. Un capharnaüm d’adjectifs tourne dans mon esprit. Je ne trouve pas le plus approprié pour qualifier ce que j’ai ressenti dans cette salle close avec lui. J’ai aimé autant que j’ai été effrayée par mes propres pensées.
Je sens encore la chaleur de son corps près du mien, la douce caresse de ses mains menottées sur ma peau. C’était si charnel. Mon cœur s’est emballé, j’étais comme tétanisée, quand il s’est approché de moi. Je ne savais pas quelle attitude adopter : réagir, m’enfuir, le repousser ? Alors je l’ai laissé faire sans broncher. Je l’ai autorisée à me toucher, apprécier les pourtours de son chef-d’œuvre sur moi. Son regard était chargé d’une intensité nouvelle, une qui vous cloue sur place, qui fait disjoncter ton système nerveux pour te laisser inerte, à sa merci. Il a balayé d’un seul geste toutes les règles qu’exige la déontologie, avec mon consentement.
Rayley Calbot est comme la lumière qu’on aperçoit depuis le fond d’un puits. Elle est la corde qui permettrait d’en sortir, mais elle peut aussi être celle qui me condamnera encore plus sévèrement que je ne l’ai été. Elle est entrée dans ma vie et a ouvert les portes de l’espérance, elle a réussi à me faire croire que c’était possible. Elle éveille en moi des désirs que je n’avais pas avant. Celui de retrouver les gens que j’aime, de fouler le sol de la ville en homme libre, de reconquérir ma dignité, de rétablir la vérité.