Citations sur True lies (49)
Elle est de ces filles qui aiment qu’on les admire, qu’on les jalouse. Alors, je rentre dans son jeu en faisant la nunuche qui s’extasie, souriant bêtement à ses blagues, répétant des « tu as de la chance » ou « ce que j’aurais adoré faire ça ». Plus nous parlons et plus je la vois s’émoustiller. Elle est à l’antipode de ce que je suis ! La fille à papa qui aime être adulée par son paternel.
Ses yeux sont d’un vert d’eau profond. Sa bouche pulpeuse, recouverte d’un gloss ultra-brillant, donne envie de croquer ses lèvres. Elle est sexy dans son jean serré et son pull rose moulant à souhait. Ses seins généreux sont un appel à la luxure. Les regards qu’elle me lance ne me laissent pas indifférent.
J’ai délibérément réveillé la bête sommeillant en lui. Dixon n’est qu’un amas de rage. J’y suis allée fort, mais le jeu en valait la chandelle. Je dois admettre que même à travers la vitre et malgré la présence des matons, je n’en mène pas large. Il vient de me terrifier.
Je ne m’attendais pas à être confrontée à ce type d’hommes. Je ne sais pas si c’est le fait d’être resté si longtemps derrière les barreaux qui a marqué les traits de son visage. Il est à peine plus vieux que moi et pourtant, il se dégage un tel magnétisme de lui. Je m’attarde sur la petite cicatrice sur sa joue droite, me demandant si c’est une blessure récente.
Que faut-il que je fasse pour attirer son attention ? Taper du poing sur la table et hausser le ton ? Le menacer ? Ou tout simplement refermer mon dossier et partir ? Si je fais ça, je retourne au point mort. Il est hors de question que je m’avoue vaincue.
J’ai le sentiment que mes questions l’agacent plus qu’autre chose. C’est un véritable fiasco, il ne veut pas coopérer. Je m’interroge de plus en plus sur sa non-culpabilité. Un innocent sauterait sur l’occasion de sortir de sa cellule. Je dois essayer de lui tirer les vers du nez. Je savais que cet exercice ne serait pas aisé, mais pas à ce point-là.
Rien, c’est à peine s’il cligne des yeux, à croire que ce n’est qu’une simple coquille vide. Je soupire, partagée entre l’envie de quitter cette prison et celle de rester pour continuer à le torturer avec mes questions. Ma détermination est cependant plus forte. Si je ne veux pas repartir bredouille, je vais devoir m’y prendre avec plus de finesse.
Je deviens agressif, je passe la moitié de mon temps à me battre, l’autre moitié au commissariat. Ma vie a un goût âcre et amer, le sel de mon existence vient de s’envoler dans les cieux.
Je comprendrai plus tard que ma mère refusait d’admettre l’évidence. Elle avait conscience du problème, mais la charge lui paraissait insurmontable.
Ils vivent d’amour et d’eau pas si fraîche. Ils s’aiment si fort que ma mère a une nouvelle brioche au four. Si je suis le fruit de leur passion d’adolescents, Kyle, lui, est le fruit d’un amour mûr et solide. Durant les premiers mois de sa grossesse, j’en veux à ma mère. Je reproche à mes parents de se conduire comme des enfants : avoir un gosse dans les conditions dans lesquelles nous vivons est égoïste et irresponsable.