Le duo
Vehlmann/
Gazzotti qui avait déjà été fructueux avec l'excellent one-shot "
Des lendemains sans nuage" nous livre ici une histoire Post-apocalyptique gentillette avec une nouvelle série intitulée "Seuls".
Rien à voir avec d'autres séries post-apocalyptiques plus sanglantes ou déprimantes où des enfants jouent également un rôle central, comme "Gen d'Hiroshima" ou "Dragon Head". Cette série est construite autour de 5 enfants attachants et à la bouille bien sympathique (Camille, Leïla, Terry, Yvan et Dodji) et vise un public beaucoup plus large, incluant les plus jeunes.
Les 5 enfants âgés de cinq à douze ans, d'origines et de conditions sociales différentes se retrouvent seuls à Fortville. Une nuit, tout le monde a inexplicablement disparu et, livrés à eux-mêmes, une grande aventure démarre pour ces jeunes non dépourvus d'humour.
Le dessin assez rond et légèrement caricatural de
Bruno Gazzotti est d'une grande lisibilité et donc très adapté à un public plus jeune. La mise en couleur de Cerise, qui collabore également avec
Gazzotti pour la série "Soda", est également assez conventionnelle.
Le début de l'histoire est très intriguant et on se laisse vite entraîner par l'excellente narration de
Vehlmann qui installe une ambiance d'angoisse et de mystère. Un peu dans la lignée du concept des feuilletons TV comme «Lost» on se retrouve en face d'un phénomène, disons paranormal, qu'un groupe hétérogène va essayer d'élucider tout en essayant de survivre.
Malheureusement, tout comme pour ces séries télévisées à succès, on se retrouve à la fin de l'épisode avec un « à suivre » qui laisse le lecteur sur sa faim. On appréciera néanmoins les différentes hypothèses imaginées par les personnages afin d'expliquer le phénomène et qui rejoignent partiellement la pensée du lecteur.
Difficile donc de juger ce tome sans savoir où
Vehlmann veut nous mener, car même s'il est bien rythmé et très agréable, ce tome me laisse quand même un peu sur ma faim avec un sentiment de trop peu ou plutôt de trop court.