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Emouvant et plein de vie !

Pour éviter à son petit garçon de dix ans d'être pris comme esclave en remboursement d'une prétendue dette familiale, sa maman, désespérée, l'abandonne sans un mot à la frontière pakistanaise.

Commence alors le long et dangereux périple de cet enfant afghan vers Londres via le Pakistan, l'Iran, la Turquie, la Grèce et l'Italie où, finalement, Enaiat choisit de se poser.

Cinq ans de migration où, pour un bol de soupe ou un sol pour dormir, Enaiat sera tour à tour plongeur dans un boui-boui, vendeur à la sauvette, livreur de thé, tailleur de pierre et même maçon sur le chantier des Jeux olympiques d'Athènes en 2004 !

Cette vie rude et sauvage lui éveille les sens, lui permet de saisir le danger, de se recroqueviller sous les coups et de se faire encore plus petit. de façon spontanée, il se lie avec d'autres enfants afghans jetés sur les routes et apprend l'art de la débrouille et les ficelles de la clandestinité. Violence de police, refoulement, cupidité des "trafiquants d'hommes", rien n'entame l'espoir d'une vie meilleure pour cet enfant qui refuse durant tout le voyage de penser à sa mère et à sa fratrie restées au pays, tout absorbé par la nécessité de sauver sa peau et de "se sentir bien avec lui-même".

Des jours et des nuits d'épuisement, de froid, de faim dans les montagnes turques au confinement dans le double-fond d'un camion pour passer la frontière jusqu'au canot pneumatique qui le jettera sur une plage grecque, Enaiat affronte tous les dangers avec bravoure et détermination.

Plusieurs fois, il rencontre des personnes généreuses et bienveillantes qui lui permettent de poursuivre sa longue route vers l'inconnu. Finalement, il retrouvera à Turin l'un de ses amis d'enfance, sera pris en charge par une famille d'accueil et obtiendra le statut de réfugié politique.

Cette histoire vraie est écrite par Fabio Geda à qui Enaiat s'est confié. La vision de la vie à travers les yeux d'un enfant donne une énergie magique à ce récit effrayant. Il s'agit bien d'un drame mais sans apitoiement. Il y a même souvent de l'ironie, de la naïveté, de l'émerveillement mais jamais d'amertume.

Il y a même un petit miracle à la fin...
Et la vie continue.



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Cette histoire nous éclaire sur ce que peut être le parcours d'un "clandestin",des risques énormes pris par ce jeune afghan. D'une manière sobre, Enaiat raconte et Fabio note.
Très instructif, même si le récit est répétitif et que l'on devine des "blancs" dû à l'un ou à l'autre.
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Un titre un peu intrigant, des critiques élogieuses sur Babelio, voulant faire découvrir l'univers des "migrants" à mon fils ado, j'ai suivi les conseils de mes amis babéliotes.
Bien m'en a pris, sur 4 personnes à l'avoir lu dans mon entourage, nous sommes 3 à avoir été conquis, dont le fameux ado !!!
J'avour néanmoins avoir été très surprise par le ton de ce témoignage, auquel je ne m'attendais pas. Etant donné le parcours de vie de ce jeune afghan Enaiatollah, j'anticipais des scènes un peu "gores", un ton tragique, un peu moralisateur, larmoyant, j'imaginais que le journaliste souhaiterait faire "dans le sensationnel", et en fait... pas du tout ! le ton est simple, la résilience de l'enfance est partout diffuse dans les pages, qui débordent d'optimisme, de reconnaissance. Les événements tragiques sont là, les difficultés, les drames, et pourtant c'est toujours un verre plein que le jeune garçon semble voir là on nous, occidentaux "nantis" et sécures aurions vu une petite goutte d'eau résiduelle... Quelle leçon de vie, de courage, de foi dans la vie, dans l'humanité !
Quiconque aura lu ce témoignage ne pourra que modifier sa compréhension, sa perception du terme hélas trop connoté de "migrant".
A mettres dans toutes les mains ou presque, l'écriture est directe, facile à lire (logique, puisque qu'elle est sensée reprendre les dires d'une tout jeune homme qui n'a pas eu la chance d'aller à l'école), mais le sens est profond et questionnant.
Lisez, lisez cet hymne à la tolérance, à l'humanité, la solidarité, à la culture !!!
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Vérification faite... il n'y a pas de crocodiles dans la mer. Elle grouille toutefois de menaces non moins périlleuses pour Enaiatollah, enfant clandestin fuyant seul son Afghanistan natal pour chercher asile en Europe. Prédateurs mais aussi rencontres bienveillantes feront de son voyage une ahurissante et véridique odyssée de cinq longues années à travers le Pakistan, l'Iran, la Turquie puis la Grèce.

Finalement réfugié en Italie, Enaiat a voulu témoigner de ce qu'il a vécu et s'est confié à Fabio Geda. D'une plume sobre, et sans misérabilisme inopportun, l'écrivain turinois a retranscrit ces aventures avec le recul et la détermination ironique de son jeune interlocuteur, miraculeux rescapé de ce périple inhumain.

Un texte tout simple pour une histoire hors normes.



Lien : HTTP://MINIMALYKS.TUMBLR.COM/
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Offert par ma fille pour mon anniversaire, elle avait le titre sympa....
Ce livre est un témoignage, le récit du périple entre l'Afghanistan et l'Italie d'un gamin de 10 ans au début du voyage (15 à la fin).... Livre court, facile d'accès, pas larmoyant pour un sou. Parfois ironique, parfois poétique, parfois douloureux. A chaque page on sent le gamin heureux d'être là, d'heureux des chances croisées (la dame en Grèce, le jeune homme à Venise...) même s'il rappelle les difficultés, les violences subies.
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Finalement ce sont les premières pages et les dernières lignes qui m'ont le plus marquée.
Les premières pages : une mère, veuve, fait le voyage de l'Afghanistan vers le Pakistan, emmenant son fils de 10 ans. Etant de l'ethnie hazara, ils sont particulièrement visés, maltraités par les talibans. La mère va laisser son fils seul pour retourner en Afghanistan (elle a d'autres enfants à charge). Leur vie est telle qu'elle préfère abandonner son fils seul dans un autre pays pour qu'il ait une petite chance d'avoir une vie meilleure plutôt que de le garder auprès d'elle.... J'ai trouvé cela immensément triste....
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Un livre idéal pour les jeunes de l'âge concerné (10-15 ans), : le texte étant facile d'accès, court, pas de scène gore ou trop violente (à titre d'exemple,les risques d'agression sexuelle sont abordés mais non détaillés). Ca peut être un bon point de départ pour discuter, expliquer....
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Il ya le pays de départ, avec les persécutions, les massacres, les conflits. Les talibans. Il y a le départ. Puis la route, les dangers, les risques que l'on prend tous les jours pour rester en vie. Surtout quand on est un enfant, et qu'on est seul contre tous, et qu'il faut malgré tout se débrouiller jour après jour et survivre. Manger, dormir, se laver, gagner un peu d'argent pour manger le lendemain. Echapper à ceux qui veulent tuer, voler, exploiter. Et le tout en essayant de ne pas trop penser à ce qu'on a laissé derrière soi et qu'on a perdu pour toujours.
Il y a enfin l'arrivée. L'Italie. Mais ce peut être la France, ou l'Espagne, ou la Grande-Bretagne. le moment arrive où l'on se demande si l'on va être accueilli, si l'on a bien fait. Si l'on va pouvoir manger, dormir dans un lit, et aller à l'école. Et où on réalise ce que signifient des choix de politique migratoire, aujourd'hui, de la part d'un pays d'Europe occidentale. Y compris vis-à-vis des enfants.
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Au travers les mots d'un enfant Afghan,d'ethnie Hazara,que sa mère par protection, va abandonner de l'autre côté de la frontière: Au Pakistan,nous allons suivre la fuite d'Enaiat, enfant de 10 ou 11ans,il ne connait pas son age exact.
Beaucoup de pays traversés avant la destination finale : l'Italie.
Un récit sans pathos,raconté de façon très " extérieure ", avec beaucoup d'objectivité et parfois de l'humour,lu en une soirée j'ai aimé, et je le recommande. ⭐⭐⭐⭐
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Quand Enaiat peut enfin s'octroyer un plaisir d'adulte, à savoir dépenser pour autre chose que sa survie, il s'offre... une montre. Une tentative de maîtriser le temps volé à son enfance, brutalement interrompue par son abandon ? L'enfant n'a pas d'autre choix que de s'exiler, pour s'éloigner de l'Afghanistan, où - sa mère ne le sait que trop - les talibans et les Pachtounes exterminent son ethnie. Il fait preuve de courage, d'ingéniosité, d'optimisme et de clairvoyance : le petit homme sait qu'il faut avancer jusqu'à ce qu'il trouve un endroit où il pourra vivre, simplement vivre, plus survivre.
L'auteur nous décrit ce périple, entrecoupé ça et là du propre discours du rescapé. le récit est factuel, il se suffit à lui même : l'histoire est prenante, nul besoin de fiction. Contemporaine, cette biographie étonnante nous éclaire sur le parcours d'un jeune migrant, sans apitoiement. A la fois tragique : Enaiat a enduré des angoisses et des souffrances intolérables, mais aussi chargée d'espoir, elle nous permet de donner un visage à une actualité brûlante.
Lien : https://partagerlecture.blog..
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On est ému par le courage et la détermination de ce petit garçon qui accepte de suivre le chemin que sa mère lui a désigné en l'abandonnant pour le sauver .
On l'admire dans les épreuves qu'il a traversées en essayant de suivre les préceptes qu'elle lui a inculqués et en restant digne et droit devant l'adversité et la violence qui lui est faite .
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Enaiatollah a 10 ans. Pour tenter de lui offrir un avenir meilleur ou pour simplement lui sauver la vie, sa mère l'amène au Pakistan où elle l'abandonne aux mains de passeurs.
Durant des années, Enaiat fuit, se cache, travaille pour gagner un mince pécule, traverse les frontières pour tenter de trouver un un peu de répit, un avenir meilleur.
Il raconte, simplement, confie son histoire à Fabio Geda qui se passe de jugement ou de commentaires pour inviter Enaiat à évoquer l'essentiel.

J'ai lu ce récit d'une traite, retenant mon souffle, soupirant régulièrement devant l'inhumanité de certains hommes, étant émue devant la gentillesse d'autres qui ont osé braver le danger pour venir en aide à ce jeune garçon.

Comment rester insensible devant ce récit qui rend palpable le drame de l'immigration aujourd'hui ?
Comment supporter les théories de protectionnisme de ces partis d'extrême-droite de nos pays pourtant si privilégiés ?
Comment ne pas s'engager à ouvrir nos portes, nos coeurs, nos portemonnaies face à cette misère humaine provoquée par la bêtise de certains qu'aveuglent le pouvoir, l'argent et les armes ?

Au moment de refermer ce livre, une belle remise en question pour moi et une envie toujours plus grande de me laisser déranger, bousculer et secouer par le sort de mes frères humains. Je suis une privilégiée. Je n'ai pas le droit de l'oublier ! Et j'ai le devoir d'en faire plus !
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