- Vous avez froid ?
- Non. J'aime bien regarder le feu, c'est tout.
- Moi aussi. Cela m'aide à réfléchir. Un souvenir primal, peut-être, celui d'une cave chaude à l'abri des prédateurs, suggéra Serbitar.
- À cette époque-là, je n'étais pas né... même si mon évidente fatigue semble le démentir.
- Mais si, vous l'étiez. Les atomes qui composent votre corps sont aussi vieux que l'univers lui-même.
p.412
- Toute beauté est triste, répliqua l'albinos, car elle fane.
p.259
- On ne peut pas réveiller ce qui n'est pas déjà chez quelqu'un, répondit Druss. Il ne l'avait jamais cherché.
p.184
La vérité est une drôle de petite bête mon garçon. Elle n’est jamais la même en fonction de la personne.
Tout ce qui vit doit mourir un jour, déclara Vintar. Il n'y a que l'homme, semble-t-il, qui soit conscient toute sa vie de sa mort à venir. Et pourtant, il y a d'autres choses dans la vie que l'attente de la mort. Pour que la vie ait un sens, il faut avoir un but.
Débarrassez-vous de vos doutes. Hier est mort et enterré. Les erreurs passées se sont dissipées comme la brume matinale. Ce qui compte, c'est demain.
Comment décide-t-on qu'une bataille est perdue d'avance ? Les chiffres, les avantages stratégiques, la disposition des troupes ? Tout ça ne vaut pas un pet de lapin. Ça dépend en fait de la volonté des hommes.
- Vous ne buvez pas. Il n'y a pas de femmes. Vous ne mangez pas de viande. Comment vous amusez-vous ?
- En étudiant [...]. Et nous nous entraînons, nous plantons des fleurs, nous élevons des chevaux. Nous n'avons quasiment pas une minute à nous, je peux vous l'assurer.
- Pas étonnant que vous vouliez partir d'ici pour mourir.
La Guerre. Qu'y avait-il de si profitable dans cette entreprise sanglante qui rabaissait les hommes au rang d'animaux ?
Un chef doit connaître toutes les armes de la guerre. Et il y'en à beaucoup qui ne sont ni la lance, ni l'épée, ni l'arc, ni la fronde. Les mots volent l'âme des hommes, alors que les épées ne tuent que leur corps.