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C'est fini… sniff !

David Gemmell m'a surpris avec ce dernier tome de Rigante. Je ne m'attendais pas à le voir prendre ce virage vers des forces mystiques réellement actives dans le scénario (et plus seulement guidant de loin), des forces franchement néfastes. En fond d'écran, j'ai pensé qu'il avait sombré dans la facilité. Il est en effet plus facile de conclure un récit manichéen, avec un côté obscur identifié, puissant et extrêmement séduisant, que de s'engluer dans la complexité des relations entre groupes humains qui menaient le jeu jusqu'ici. L'enjeu s'élève. La menace concerne toute l'humanité. Niveau tragique, ça pète autant qu'un Seigneur des Anneaux ou un Star Wars.
En fond d'écran, j'ai aussi pensé que Gemmell n'avait pas prévu finir ainsi. Rien dans les tomes précédents n'annonce ou n'évoque Kranos ou Cernunnos. Rien dans les légendes qui ont bercé les Rigantes. Les terribles exactions des Dezhem Bek n'ont laissé aucune trace ni dans l'histoire ni dans les contes alors que les histoires de Seidhs imprègnent la culture Rigante depuis ses origines. Bref, j'ai senti une espèce de cassure, presque une improvisation pour ce dernier tome.

Mais ça, c'était en « fond d'écran ». En premier plan j'ai dévoré avec un plaisir absolu chaque paragraphe de ce récit mis en musique par un chef d'orchestre hors pair. Chaque page apportait son lot de petits frissons qui descendaient le long de ma colonne vertébrale. Chaque matin je me plongeais dans ce monde avec émerveillement et pleurais presque de devoir le quitter pour aller bosser.
Vu l'augmentation des enchères, David Gemmell étend son théâtre d'opérations sur de nombreux lieux. Mais il n'abandonne pas sa technique de narration à base de points de vue limités ; ceux-ci se multiplient simplement sur plus de personnages et changent à de nombreuses reprises au sein de chaque chapitre. Défaut de cette extension de la base, on partage beaucoup moins les pensées des héros principaux qu'on avait tant appréciés dans « Coeur de Corbeau » comme Kaelin, Chara ou Maev. Avantage, Gemmell nous offre quelques superbes personnages comme les frères Cochland ou Gallowglass, à la réputation ambiguë mais capables de trouver le chemin de la rédemption. le plus beau selon moi est la transformation du Moïdart déjà entamée dans le tome précédent. Elle prend beaucoup de place dans le récit. Petit à petit on voit son absence totale d'empathie s'effriter, son discours impitoyable se teinter d'ironie, voire d'humour pince sans rire. C'était jouissif !

La guerre occupe toute la deuxième partie. Elle est féroce et m'a vraiment mis mal à l'aise. le « côté obscur » s'est insinué partout et le carnage est montré sans fioritures.
Pourtant l'auteur offre à cette obscurité un droit de réponse qui nous permettrait presque de comprendre son point de vue. Elle aime la Terre, les arbres, les fleurs, les ours et les loups. Et l'humanité et une maladie qui, à terme, ne peut que détruire cette beauté. Gemmell a mis beaucoup de lui dans son « côté obscur », je pense.

Je n'ose évoquer la fin, mais elle est « à la Gemmell » et m'a encore une fois arraché des larmes. Je suis triste de quitter ces personnages qui m'ont accompagné (et ont accompagné Fifrildi, Alfaric, Tatooa, Aelinel, lyoko) pendant tout un semestre. Grâce à eux, je ne sais plus si leur réalité n'est pas bien plus réelle que notre pauvre monde. Elle est en tout cas très attirante (les guerres mis à part).
Je vais laisser passer plusieurs mois avant de replonger dans un Gemmell. C'est décidément trop d'émotions !
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Dans la 1ère partie du double diptyque du cycle "Rigante" les héros celtes finissaient par l'emporter sur les légions romaines, mais 800 ans plus tard plus les choses changent et plus elles restent les même puisque impérialisme, colonialisme, acculturation et déculturation forcées font leur retour dans les Highlands avec la domination des Varlishes qui ont été jusqu'à s'approprier la légende de Connavar et Bane (de la même manière qu'IRL les descendants des Angles et des Saxons ont récupéré la légende d'un certain Dux Bellorum brittonique). Nous sommes donc toujours dans un univers parallèle pas très différent du notre, par bien des aspects dans une uchronie car on reconnaît immédiatement les Îles britanniques du XVIIe siècle divisées entre Anglais, Gallois, Écossais et Irlandais mais aussi entre Cavaliers partisans du Roi et Têtes-Rondes partisans du Parlement…


Si le tome 3 était la quête initiatique de Kael Ring qui nous permettait d'embrasser le fabuleux destin de Jaim Grymauch qui de sa propre volonté intégra le Panthéon des Highlands, le tome 4 est la quête initiatique de Gaise Macon qui nous permet d'embrasser le fabuleux destin du Moïdart qui de sa propre volonté accepte son nom d'âme de Faucon du Saule avant de SPOILER. Comment le tyran haï et redouté de tous dans le tome précédent finit aimé et respecté de tous, au point de SPOILER ? Accrochez vos ceintures : c'est parti pour le décollage !

Après Connavar, Bane et Kael Ring le récit de Maise Gaicon est une fois de plus celui du Héros aux mille et un visages connu de tous ceux qui appartiennent à l'humanité et méprisé par ceux qui appartiennent aux petits cercles intello prout prout résolument décidés à faire culturellement la pluie et le beau temps…
Si David Gemmell ado mal dans sa peau s'était trouvé un mentor en la personne de Bill Woodford héros de la WWII, Gaise Macon ado mal dans sa peau s'est lui trouvé un mentor en la personne de Mulgrave le maître d'armes humaniste qui au bout du bout l'accompagnera jusqu'au coeur des ténèbres… C'est juste dommage que l'événement déclencheur qui fait bifurquer le héros du Côté Obscur soit exactement celui des tomes précédents (Gaise Macon est un ado mal dans sa peau qui finit par trouver l'amour et une âme soeur avant que celle-ci lui soit brutalement enlevée lors d'un événement autant tragique que sanglant), car en parallèle on voit un jeune homme devenir un vieux soldat qui au fil des massacres se radicalise au point de se persuader qu'on ne peut combattre le mal que par le mal… Et après plusieurs années de séparation les retrouvailles entre Gaise Macon et le Moïdart valent leur pesant de cacahuètes : le fils, qui n'est pas sûr d'être le fils de son père, découvre un père qui a considérablement changé, pour le mieux, et le père, qui n'est pas sûr d'être le père de son fils, découvre un fils qui a considérablement changé, pour le pire… C'est vertigineux, et la vérité finale ne nous sera astucieusement jamais vraiment révélée…

Depuis le prologue nous suivons les machinations d'un gros crevard qui fait durer la guerre, la désolation et le malheur juste pour en discréditer tous les acteurs et être celui qui proposera la fin du chaos et qui remportera le gros lot. Si j'ai tout de suite identifié ce gros con d'Oliver Cromwell et derrière ses Rédempteurs fanatiques les Puritains intégristes, on peut aussi penser à tous ces gros cons qui misent sur la théorie du choc pour renforcer leurs pouvoirs (suivez mon regard du côté de tous ceux qui poussent des cris d'orfraie à chaque attentat pour renforcer des lois de sécurité qui servent essentiellement à fliquer les honnêtes citoyens mais pas les criminels en puissance : remember l'Inquisition !).
Nous sommes dans les guerres civiles anglaises (et les Anglo-saxons qui vilipendent la Révolution Française ont tendance à oublier leur propre histoire : si Robespierre avec son massacre de la Vendée est un proto Staline, que dire d'Oliver Cromwell et de son génocide de l'Irlande ?), et au final la part belle est faite au POV de Gaise Macon surnommé le Fantôme Gris au sein de l'armée royale en guerre contre les conventionnistes commandés par le héros Luden Macks, vous n'avez rien compris au roman et c'est bien dommage)… Tout y est : canons, piquiers, lanciers et mousquetaires ! C'est même regrettable que David Gemmell n'épouse pas plus franchement les grands classiques de la littérature militaire car il est particulièrement efficace en ce domaine (jusqu'à pousser le vice à reprendre de fort jolie manière dans le grand final le baroud d'honneur des blessés de la Bataille de Rorke's Drift ^^) : attaques, contre-attaques, bombardements préventifs et canonnades de la dernière change, charges de cavalerie sabres au clair, carrés de piquiers qui serrent des fesses, salves de mousquets et duels de snipers, mais aussi diplomatie, infirmerie, logistique, profiteurs de guerres et criminels de guerre ! (la littérature historique anglo-saxonne est riche, très riche, beaucoup plus riche que la littérature historique française qui se complaît dans sa médiocrité depuis des années et des années)

Seule la victoire est belle, donc la fin justifie-t-elle les moyens ? La dimension morale est centrale et hante tous les protagonistes du drame, a fortiori quand plus personne ne sait en quoi il croit et pour quoi il se bat, les vieux carriéristes envoyant au casse-pipe donc à la mort les jeunes idéalistes… La bonne société royaliste qui se gargarise de ses valeurs morales qui les distingueraient de la vulgaire plèbe forcément dénuée de valeurs morales profite d'un armistice pour attaquer les républicains et assassiner leurs leaders… Comment dire ? Allez-vous faire foutre vous et tous vos représentants actuels !!!
Parmi l'immense comédie humaine mise en scène par l'auteur qui rassemblent anciens personnages et nouveaux personnages (blablabla j'aime pas la fantasy car c'est trop compliqué avec tous ces personnages… blablabla je préfère les drames conjugaux dans un 2 pièces-cuisine parisien c'est plus sérieux et plus stylé… Soupirs…), on retrouve certes les tribulations de Kael Ring dans les Highlands, les intrigues de Moïdart dans le Nord, les complots de Winterbourne dans le Sud et les exploits militaires de Gaise Macon, mais aussi l'amitié entre un apothicaire qui aime son prochain et un peintre qui déteste son prochain, le Pinance ordure aristocratique qui retrouve la lumière en lui trop tard pour être sauvé, les frères Cochland qui en dépit de leur choix de vie embrasse la lumière plutôt que les ténèbres, Hunsekker le misanthrope exécuteur des basses oeuvres qui découvre les joies de l'héroïsme (et de l'amour partagé comme dans un bon vieux récit de cape et épée, le second degré en plus ^^), l'idéaliste Caretha la voyante et l'opportuniste Aran Powdermill le psionique, le roturier qui monte en grade parce qu'il est prêt à tout et au reste pour monter en garde opposé au roturier qui monte en grade parce qu'il n'est que force et honneur, Rayster l'homme de nulle part qui prouve par l'exemple qu'un homme se définit par ses actes et non par ses origines, les compagnons d'armes Taybard Jaekel, Kammel Bard, Banny Achlain et Jackon Gallowglass, dont l'un d'entre eux est tellement dégoûté par les horreurs de la guerre qu'il finit par préférer être tué que de tuer à nouveau (ah ça, on est loin d'un GRR Martin qui explique qu'il faut raconter une histoire par tous ses points de vue mais qui raconte ses histoires fantasy uniquement avec des personnages issus de la caste aristocratique)… Et cerise sur le gâteau / cherry on the cake, le Moïdart qui nommé gouverneur du Nord a toujours été dans la peau du méchant gouvernant d'une main de fer dans un gant de fer, et qui se retrouve par le caprice des événements dans la peau du gentil dernier espoir du monde libre : il reste fondamentalement lui-même, c'est-à-dire un animal politique prêt à tout et au reste pour atteindre ses objectifs, mais peu habitué à une telle situation c'est pour lui comme une révélation sur le chemin de Damas… Rigantes et Varlishes doivent s'unir ou périr, car nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots… Mais dans ce cas quid de l'ennemi ? Il n'est pas de meilleur manière de vaincre un ami que de s'en faire un ami, mais que c'est difficile avec des homines crevarices qui n'ont fait que diviser pour régner…

Pour boucler sa saga "Rigante", David Gemmell reprend dans le dernier quart de son roman un peu trop facilement les formules qu'il avait déjà usitées dans les années 1980 : les paladins noirs (les Dezhem Bek / les Corbeaux Rapaces qui nourrissent leur magie de sang et de larme), le mago psycho (Winterbourne), le méchant millénaire (Cernunnos), auquel il faut ajouter élu, prophétie et épée magique… On retrouve donc tous les archétypes de la Fantasy détournés en clichés par le Big Commercial Fantasy (y compris celui de l'ange déchu, du messie devenu antéchrist, avec le dieu désigné pour sauver les hommes qui corrompu par leurs défauts en devient le tyran puis le bourreau en se justifiant par des discours écolos-intégristes ressemblant fort à des sophismes pseudo-philosophiques de pervers narcissiques), et c'est bien dommage car la clé de voûte du récit c'est un individu tourmenté qui entre un père biologique qu'il hait de toutes ses forces mais qui finit par l'accepter et un père adoptif qu'il aime de toutes ses forces mais qui finit par le rejeter, doit faire des choix cruciaux qui impliquent tant sa propre survie que celle de l'humanité toute entière… le final est traité pas de course donc suspens hollywoodien et tragédie christique ne sont pas optimisés : l'auteur est fidèle à ses principes de ne pas verser dans le roman fleuve, mais c'est finalement contreproductif tellement il a de choses à dire ! Et malgré la fluidité de l'alternance entre des POVs définitivement humanistes, cela n'est pas bonifié par une traduction qui recourt toujours trop facilement au terme « maléfique » qui reste peu ou prou niais au possible…


La Malédiction de l'Ours est celle de l'auteur et de tous ses personnages, c'est la graine du mal plantée en chacun de nous… L'épilogue résume toute la philosophie de David Gemmell, située entre maximes du Mahatma Gandhi et pensées de Léon Tolstoï, humanisme stallonien et existentialisme moorcokcien : le guerrier amérindien Saoquanta pourrait laisser mourir de faim les colons varlishes, et d'un petit mal pourrait ainsi résulter un grand bien, la fin justifiant ainsi tous les moyens… Mais comment pourrait-il faire face au Grand Esprit avec un tel crime sur la conscience ? Malgré toutes les prédictions des devins il choisit de venir en aide à son prochain, car il n'existe pas de meilleur moyen de vaincre un ennemi que de s'en faire un ami… (N'en déplaise à tous les gros rageux suprématistes qui gouvernent le monde et qui quand leur heure viendra seront bien reçus en bas !)
Il s'agit bien sûr de Squanto de la tribu des Wampanoags qui offrit aux premiers colons américains Thanksgiving, auquel répondit plus tard William Penn le fondateur de l'Etat de Pennsylvanie qui toute sa vie combattit l'exploitation des Amérindiens et l'esclavage des Africains… La chaîne d'amitié continua malgré les gros rageux suprématistes au pouvoir, puisque que William Penn est à travers sa statue de Philadelphie la figure tutélaire de tous les personnages de la saga "Rocky" qui bouleversa le monde entier en marquant à jamais la culture populaire de son empreinte… Non la boucle n'est pas bouclée, car c'est désormais à vous de continuer la chaîne d'amitié en devenant meilleur pour construire un monde meilleur !
Lien : http://david-gemmell.frbb.ne..
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Mon mari me dit toujours : « Tu n'aimes pas la guerre mais tu ne lis que des livres de guerre ! »
Il n'a pas tout à fait tort.

Je suis certaine que Gemmell n'aimait pas la guerre non plus. Et pourtant, il la mettait en scène avec brio.
Alors, quoi ?

Alors peut être qu'il faut tout simplement essayer de comprendre pourquoi les hommes se font toujours la guerre, quelles sont leurs motivations, quel est leur but ultime ?

Il ya ceux qui font la guerre parce qu'ils veulent être les plus forts, ils veulent conquérir le monde. Ils sont une poignée mais ils sont capables de mettre à leurs bottes des milliers de suiveurs.

Il y a ceux qui font la guerre pour défendre leur vie, pour défendre leur famille, pour défendre leur patrie.

Il y a ceux qui font la guerre parce qu'ils ont leur fierté et qu'ils ont une revanche à prendre.

Il y a ceux qui font la guerre parce qu'ils ont besoin de se mesurer aux autres , de connaître leurs limites.

Il y a ceux qui font la guerre pour leur religion.

Il y a ceux qui font la guerre pour leurs idées.

Il y a ceux qui font la guerre pour trouver la paix....

Moi, je suis bêtement idéaliste. Je rêve comme David Gemmell d'un champ de bataille qui se couvrirait de petites fleurs bleues et d'un monde où la fin ne justifierait pas les moyens.

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10ème Gemmell et... moins une étoile au compteur par rapport aux 5 étoiles habituelles...

Ce quatrième tome a très bien commencé, on retrouve Kaelin Ring quelques années après la mort de Jaim Grymauch. Il est marié à Chara Jace et ils ont un fils. J'ai beaucoup aimé le passage avec l'ours et Feargol. En fait, j'ai beaucoup aimé l'histoire jusqu'après le départ de Maev et Kaelin pour Eldacre et après l'épisode des frères Cochland.

Winter Kay incarne « le » méchant de cette histoire... dans le prologue il trouve l'Orbe de Kranos et je dois avouer que je me suis longtemps demandée d'où sortait cette relique maléfique (cela m'a fait penser à une scène de Captain America First Avenger, quand Johann Schmidt s'empare du Tesseract). Je n'ai pas tout de suite vu de lien avec les tomes précédents.

Gaise Macon, le Cavalier de l'Orage ou le Fantôme Gris... que dire de ce personnage ? Je n'avais pas vraiment accroché dans le tome précédent mais je me disais que cela allait changer. J'ai trouvé que ce tome se dispersait beaucoup autour de personnages secondaires (on approche même le Moïdart d'un peu plus près) et en définitive il ne m'a pas fait vibrer.

Le tome 1 était porté par Connavar, le 2 par Bane, le 3 par Grymauch et le 4 ? Mphmm... bonne question. Bref, il me manquait quelque chose (ou quelqu'un?). Après le cliffhanger de la fin du tome précédent je ne m'attendais pas du tout à ce que l'histoire prenne cette direction. Bref, je n'ai pas du tout aimé la fin.

Quoi qu'il en soit, même si mes attentes ont été déçues (par rapport à ce que je m'étais imaginée à la fin du tome précédent) j'ai quand même passé un bon moment de lecture.
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Je ne sais absolument pas pourquoi j'ai attendu aussi longtemps pour me lancer dans la lecture de ce quatrième et dernier tome de cette série.
En effet ma lecture du coeur de corbeau ( c'est à dire le tome trois ) date d'il y a cinq mois déjà... Mais il y a tellement de livres qui attendent dans ma PAL et mes choix sont quelquefois dictés par une tonne de critères...
Heureusement, je n'ai eu aucune peine à me replonger dans les aventures des rigantes.
Je me réjouissais de retrouver Kaelin Ring et Gaise Macon, le fils du redoutable Moïdart. Cependant, même si ces deux personnages sont présents dans ce livre, principalement Gaise qui est devenu un soldat émérite, ils se font éclipser par une autre héroïne : la GUERRE...
Elle va être présente dans la majorité de ce volume et David Gemmell nous emmène vraiment au coeur des bataille et ne nous épargne rien : que ce soit les stratégies des batailles, les combats corps à corps, les ressentis des combattants...
En effet, le danger rode et les Rigantes vont devoir oublier leurs rancunes et envisager une alliance qui semble inconcevable.
Ce dernier tome fait la part belle aux personnages secondaires et ils sont tous en nuances, le Moïdart en est le plus bel exemple...
Même si j'ai bien aimé ce dernier tome, j'avoue que j'ai préféré les trois précédents...
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Terminé de laisser autant de temps entre deux romans d'une même saga de David Gemmell ! Je l'ai fait trop souvent et je m'en suis toujours mordue les doigts.

J'ai donc replongé très vite dans cet univers d'heroïc fantasy, dans ce monde médiéval qui ressemble furieusement à l'Écosse, colonisée par les Anglais, afin de clore cette saga dont j'avais commencé la lecture en 2006 (shame on me).

Mes craintes étaient infondées : non seulement, le dernier tome de la saga n'est pas loupé, n'est pas inférieur aux autres, mais en plus, les deux derniers tomes, qui se déroulent 800 ans après les deux premiers, sont de très bonne facture eux aussi.

Oui, David Gemmell fait du Gemmell : il utilise toujours les mêmes ingrédients, les mêmes préparations dans ses livres (à peu de choses près), mais quand on tient une recette qui fonctionne, pourquoi ne pas la décliner à l'envi ?

Avec Gemmell, on a un univers bien détaillé, autant dans ses décors que dans ses politiques, ses jeux de pouvoir, ses batailles. Les personnages ne manquent jamais de profondeur et on est souvent ému par des personnages secondaires, des sans-grade, des insignifiants que l'on n'avait pas appréciés.

Je me suis surprise à être plus émue de la mort d'un voleur de bétail bougon, grognon, qui ne voulait pas aider les autres, pas se mêler de leurs histoires, même si leurs vies étaient en danger et qui, de manière inattendue, a eu plus de courage que bien d'autres. Il cachait bien son jeu, notre voleur.

L'auteur a ce talent de pouvoir donner de la profondeur ou un soupçon d'humanité à des personnages qui sont abjects ou froid et de faire passer des personnages sympas du côté obscur de la Force… Les guerres ne rendent pas les gens humains, que du contraire et Gaise Macon (non, pas de R) va le comprendre en se comportant comme le tyran qui les attaque.

Ce dernier tome possède plus de rythme que le troisième, on a des batailles, des escarmouches, du sang et des associations de peuple qu'on n'aurait jamais cru possibles.

Le peuple Rigante est sous la coupe des Varlishes depuis longtemps, les colonisateurs envahisseurs leur ont tout pris, retiré tous leurs droits, les ont traités comme de la merde collée sous leurs chaussures, mais quand un ennemi plus terrible encore se lève, il faut parfois s'associer avec le cafard Varlishe et mourir à ses côtés en défendant sa terre…

Ce quatrième roman se lit avec avidité, plaisir, crainte aussi, parce que l'on a peur de ce qu'il se passera si le terrible Kranos arrive à ses fins. Et justement, la fin justifie-t-elle les moyens ? Peut-on laisser mourir quelques-uns pour protéger une multitude ?

L'auteur, dans son récit, soulèvera quelques points de morale, de conscience et ses mots étaient terriblement justes. On y adhère ou pas, mais c'est sa philosophie.

On tremble pour les personnages que l'on aime le plus et l'on vibre à leurs côtés. le côté magique n'est jamais exagéré et l'on pourrait se croire en train de lire une page de l'Histoire des Highlanders, face à un envahisseur colonisateur.

Anybref, c'est de la bonne fantasy, qui reprend tous les codes habituels, mis à la sauce Gemmell, qui était un très bon cuisinier, même s'il ne variait pas souvent ses recettes. Elles ont toujours été à mon goût et j'ai toujours pris plaisir d'ouvrir un de ses romans, même si j'avais mis un peu de côté ce genre (la fantasy et l'héroïc fantasy). Une faute impardonnable.

C'est avec regrets que je quitte les terres des Rigantes et tous ces personnages que j'appréciais.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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La fin de la série "Rigante".

La guerre civile est en cours dans le sud, entre le roi des Varlishes et les Conventionnistes. Gaise Macon "Le Cavalier de l'orage", fils du Moïdart, est maintenant général du roi et affine ses talents de stratège, en plus de ses talents de combattant. Mais Winter Kay, le chef des chevaliers du sacrifice, est tombé sur l'Orbe de Kranos, une relique maléfique et au pouvoir énorme. Et tout va changer.
Une suite d'événements va mettre en péril la survie même des Rigantes. Quoi de mieux qu'un péril commun pour susciter des alliances entre des adversaires ? Mais l'ennemi est vraiment trop puissant. Comment le combattre ?

On suit principalement Gaise Macon, "Le Cavalier de l'Orage" et, au travers des batailles, des alliances surprenantes vont se faire. La magie prend une part plus importante dans l'histoire et les batailles sont de plus en plus importantes. Quelle finale pour la série.

J'ai beaucoup aimé même si j'ai trouvé la fin un peu décevante, un peu "Deus ex machina". Mais il ne faut pas bouder son plaisir et j'en ai eu beaucoup à lire cette finale de série.
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omme d'habitude, on retrouve les mêmes personnages sous la plume de David Gemmell. Rien de bien nouveau : des hommes qui deviennent des héros sans trop savoir pourquoi, ils embrasent une cause qui leur semble juste et les voilà propulsés sur le devant de la scène... et en général, ils obtiennent gain de cause (même s'il leur arrive de mourir en chemin). Alors pourquoi, pourquoi continuer à lire ces livres d'Heroic Fantasy ??

Tout d'abord parce que c'est le propre de l'Heroïc Fantasy. En prenant un livre de ce genre, on ne va pas s'attendre à voir des vampires et des loups garous qui s'entredéchirent l'amour d'une jolie (et sexy) jeune femme. Non, on s'attend à voir des personnages qui vont au-delà de tout, on s'attends à voir des personnages traverser des nations entières armé d'une hache pour un idéal, pour une cause qui est juste.
Et le mieux dans tout cela, c'est que grâce à David Gemmell, non seulement les personnages principaux sont des héros, mais qu'en plus il n'hésite pas à mettre en avant des personnages tertiaires, comme Draig. Ce bonhomme, on le croise dans même pas deux chapitres, et pourtant on est touché par ses actes, ses paroles.

C'est vraiment ce que je préfère dans les romans de Gemmell : ses personnages. Ils sont complexes, pleins de surprises et suscite différentes émotions. le parfait exemple dans ce tome ci est le Moïdart. On nous le décrit comme quelqu'un de froid, qui n'a jamais pu supporter son propre fils, il n'hésite pas à torturer ses prisonniers, il est très intelligent... et pourtant il peint des paysages plus vrais que nature (bon, c'est pas sans rappeler un certain dictateur allemand du 20°s....). C'est un personnage vraiment très complexe, qu'on est curieux de connaitre.
Gaise Macon, son fils, quant à lui, il éveille en nous de la pitié, de la tristesse et en même temps il suscite notre admiration. C'est un enfant qui a souffert longtemps de l'absence d'une mère et des traitements de son père. Encore adulte, il en souffre. Et pourtant, on le voit affronter les pires situations et toujours se relever. C'est un héros des drames antiques. Celui qui est condamnés par les Dieux mais qui ne le sait pas, celui qui va passer tout son temps à les défier inconsciemment.
Et Kaelin Ring, qu'on a déjà rencontré dans le tome 3... Lui c'est la pureté, le courage, la loyauté.
Et je pourrais vous faire tous les personnages de la même façon. Ils sont tous très riches, très intéressants. Ils nous donnent envie de poursuivre notre lecture, parce qu'en quelques lignes, on s'attache à eux et on veut savoir ce qui va leur arriver.

L'histoire est moins intéressante que les tomes précédents. du moins, elle est moins complexe, moins centrée sur un personnage. le premier tome nous racontait la vie de Connavar, le second celle de son fils Bane. le troisième tome était vraiment très centré sur Kaelin Ring.. dans celui-ci, on se centre un peu sur Gaise Macon, mais pas trop. Pas assez. On est souvent en compagnie d'autres personnages (dont Kaelin, Maev, le Moïdart...) ou en pleine bataille. Car c'est un tome bien plus sombre que les précédents. Je pense qu'un tiers du volume est consacré aux batailles. Ce qui parait logique quand on sait que Gaise est un général, mais quand même. Au bout d'un moment ça commence à devenir long. On a envie d'avancer, pas de se retrouver dans une guerre de tranchées du 18° siècle.
Néanmoins, l'épilogue est assez intéressant. On peut facilement le replacer dans notre Histoire à nous. Et nous demander si cela s'est passé de la même manière.

Un peu moins poétique que les précédents, plus sombre, plus sanglant mais avec des personnages toujours aussi construit, le Cavalier de l'Orage, signe la fin de cette tétralogie que je recommande à tous les fans du genre et à tous ceux qui veulent le découvrir !

Lien : http://plaisirsdelire.blogsp..
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Volume clôturant le cycle de Rigante. Dans la continuité de Coeur de Corbeau . Winter Kay grâce à un crâne maléfique et soutenu par les Chevaliers du Sacrifice étend sa domination . Par une suite de péripéties il entrainera l'alliance contre lui des ennemis d'hier (la Coeur de Corbeau , le Moïdart , le Cavalier de l'Orage son fils) jusqu'à la bataille finale qui décide (comme d'hab.) du sort du monde. Un thème important : la force des liens du sang. On retrouve la morale propre aux personnages de Gemmell et l'habileté de celui-ci à mettre en scène des combats épiques et des personnages attachants.
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Difficile de mettre moins de quatre étoiles à un David Gemmel. C'est un roman captivant comme tout ce que j'ai lu de l'auteur. Cependant, contrairement aux autres tomes de Rigante, l'antagoniste est une sorte de puissance maléfique et non un dirigeant contre lequel le peuple des Rigantes défend sa liberté et ses valeurs. Or, c'était ce qui faisait le charme de cette série dans les trois premiers tomes. Il y a également un certain nombre de personnages secondaires qui ne servent à pas grand-chose et on ne peut s'empêcher de ressentir une certaines déceptions d'avoir suivi leurs états d'âme un peu pour rien. Après, j'ai tellement aimé la série Troie de Gemmel que peut-être je suis un peu dur avec lui.
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