Lorsqu'ils traitent d'un sujet original et inconnu, les livres qui racontent une infiltration sont intéressants.
Et c'est le cas du livre de ce jeune journaliste, qui s'est infiltré plusieurs mois au sein de la police, à Paris.
Il nous propose une plongée inédite dans un univers qui est beaucoup observé et commenté en ce moment, dont on entend essentiellement parlé pour déplorer le bavures et violences, mais qui n'est pas véritablement connu de l'intérieur.
C'est passionnant et instructif car l'auteur détaille et analyse différents aspects: la formation qui est trop courte et incomplète, les conditions matérielles difficiles dans lesquelles ces fonctionnaires exercent leur mission, mais aussi une galerie de portraits, de trajectoires de vie et de profils psychologiques qui ont amené des personnes à exercer ce métier difficile et peu payé.
Mais c'est aussi et surtout glaçant car l'auteur y décrit une réalité violente, où les écarts et irrégularités sont fréquents.
Lecture très utile pour nourrir le débat actuel me semble-t-il.
Commenter  J’apprécie         20
Témoignage court, qui se lit très vite, comme un roman et dresse un constat plus qu'inquiétant sur l'état de la police française. Constat qui par ailleurs s'étale déjà dans nombre de journaux : agents sous-formés, après un recrutement "light", en sous-effectif,sans aucun suivi, du matériel qui tombe en ruines, une logistique défaillante, une interprétation constante des lois et règlements, des agents fatigués, soumis aux statistiques, lâchés par leur direction et méprisés par la population.
J'ai juste été un peu déçue que ce témoignage brut ne s'accompagne pas d'une analyse un peu plus globale, ce à quoi je m'attendais.
Commenter  J’apprécie         20
Un témoignage passionnant sur les coulisses de la police nationale.
L'auteur évite les clichés pour rapporter ce qu'il voit durant une immersion de plusieurs mois. Il décrit une police en sous-effectif, en manque cruel de moyen de personnel et financier.
Malgré la présence d'actes racistes, de violences policières et d'actes illégaux, l'auteur explique que cela concerne une minorité d'individus. La plupart essayant tant bien que mal de travailler au mieux.
Un sujet d'actualité qui apporte des éclaircissements.
Commenter  J’apprécie         10
Il faut une sacrée dose de courage et de volonté pour infiltrer la police pendant plusieurs mois pour arriver à écrire ce que l'auteur voulait démontrer.
Assurément, il n'a pas louper le coche puisqu'il démontre que les adjoints de sécurité ou policiers contractuels sont formés à la va-vite, qu'ils se retrouvent rapidement confrontés à des actes pour lesquels ils n'ont pas été formés à la réaction adéquate, j'en veux pour preuve la formation de 3 heures en tout et pour tout pour l'accueil des personnes victimes de violence conjugales.
Et au quotidien bien entendu, les réactions inappropriées s'enchaînent, entre les insultes, le racisme et la couverture des collègues qui ont totalement dérogé aux lois en vigueur, on arrive très vite à des policiers qui se comportent comme des cow-boys au far west. Alors il y a ceux qui tiennent le coup et participent au mouvement et les autres qui dégagent vite fait ou ne trouvent pas d'issue et passent au suicide.
Je ne fais pas une généralité et je ne dis pas que les voyous ont un comportement exemplaire, je dis que si vous portez un uniforme et que vous avez une arme pour faire régner l'ordre alors il faut en être digne (de respect) et se comporter en accord avec les règles et principes en vigueur et ne pas y déroger.
Et oui, je vous l'accorde, passer du temps sur une procédure pour arrêter un voyou et le voir relâcher tout aussi vite qu'il n'a été arrêté est une véritable frustration mais il y a des lois et il paraît que les prisons sont remplies et puis, si au moins elles rendaient les humains plus sains et éduqués à la sortie ...
Commenter  J’apprécie         10