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3,62

sur 325 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un livre-témoignage percutant, émotionnellement remuant. Une démarche personnelle jusqu'au-boutiste et plus qu'honnête. Un journaliste qui s'implique, qui s'engage, qui décrit...

Du FACTUEL, du factuel, du factuel... mêlé à du ressenti d'être humain, bien sûr !

Après avoir été le témoin et l'acteur passif de violences gratuites répétées et banalisées, l'auteur parle avec sincérité et clarté de ses scrupules à devoir faire silence pour ne pas "se cramer", à se fixer comme devoir de continuer à se lever tous les matins pour juste assurer jusqu'au bout la mission personnelle (respectable, sérieuse et essentielle) qu'il s'était fixé... Au bout de son parcours, il a pu ainsi sonder l'Institution par trois Places fortes stratégiques :
(1°) le Centre de Formation des Adjoints de Sécurité à St-Malo ; (2°) l'Infirmerie Psychiatrique de la Préfecture de Paris ;
(3°) un Commissariat du 19ème arrondissement de Paris.

Le procès qui lui est déjà (ou sera) fait par certains laisse rêveur... Résumons-le ici, en deux volets :

[Volet de bois vert A] : "Valentin Gendrot veut capter la lumière des projecteurs" (sous-entendu : pour sa pomme, comme un ordinaire David Foenkinos ou un Houellebecq, bref ! un de ces dix-mille Narcisses qui veulent seulement se faire voir des médias... ). Et bah non, peut-être pas seulement "pour ça", les amis !!! :-) ;

[Volet de bois vert B] : " Il aurait dû aussitôt dénoncer ses collègues..." (donc immédiatement sortir du bois et se faire éjecter : Ouf de soulagement général !!!) au lieu de publier ce (honteux) témoignage de deux années d'expérience (où il a su "payer de sa personne"... Ah, l'infâme traître...).

Bref, vive le travail de Valentin GENDROT ! C'est du TRES bon boulot, l'ami... Policier EST un beau métier, qui devrait être mieux payé et mieux considéré. Alors rêvons un peu désormais, et espérons que votre témoignage "calmera" un peu - définitivement ou durablement - TOUT ce que vous avez pu constater (et endurer), ... qu'on prendra encore un peu plus soin de la Loi et qu' "accidentellement" on cognera infiniment moins facilement les soi-disant "bâtards"... Nos frères humains, quoi... Eh oui ! "flics", toxicos ou migrants : nous sommes tous frères, au fond ! Et interdit de se suicider (ou de couler en Méditerranée) à personne, désormais !!! :-)
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Valentin Gendrot, journaliste, s'est infiltré dans la police, pour essayer de comprendre, de l'intérieur, le quotidien des policiers, leurs soucis, leurs conditions de travail.

Après avoir passé le concours d'ADS (adjoint de sécurité), assorti des deux mois de formation à l'école de police de Saint Malo, Valentin est tout d'abord affecté à l'infirmerie psychiatrique de la Préfecture de police de Paris, puis au commissariat du XIXème arrondissement parisien.

Il décrit de façon factuelle, les gardes en tenue devant le commissariat, vérifiant les sacs de tous les visiteurs, partant en patrouille avec des vrais gros durs qui aiment bien taper, les interpellations qui permettent de gonfler les statistiques …

Pour maintenir son anonymat, il fermera les yeux sur des bavures, mentira à la police des polices, mais ce faisant il nous livre un témoignage qui ressemble à une plongée dans Engrenages !

Un beau témoignage, même si certains portraits sont extrêmes, on ne doute pas que ce qui est relaté a été réellement vécu.
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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Que de bruit autour de la sortie de ce livre, on l'a vu passer partout 🤩
Aussitôt reçu ! Aussitôt lu !
L'infiltration est une vraie réussite,
même si c'est très inquiétant de pouvoir y arriver "aussi facilement "😢
Je n'ai clairement pas appris grand chose dans ce qui est évoqué ... Valentin confirme ce qui se dit assez régulièrement sur les réseaux (manque de moyens de la police, formation low-cost, suicide, passage à tabac...)
On suit en sous marin les deux années de Valentin au sein d'un commissariat, ses doutes, ses peurs, ses regrets, ses mauvais choix et sa peur de se faire démasquer .... Un style court, simple et concis montre le vrai travail de journaliste d'investigation qui a été fait.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Bande dessinée issue du Prix Social' BD 2023, alors que je m'attelle à en découvrir la sélection...
Un vrai choc, qui fait écho à une lecture plus ancienne, La force de l'ordre : Enquête ethno-graphique (de D. FASSIN, F. DEBOMY et J. RAYNAL).
Valentin GENDROT, journaliste indépendant, y dénonce les violences policières en France, après avoir infiltré la Police entre août 2017 et août 2019.
Un livre nécessaire, indispensable...et terrifiant.

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Journaliste, Valentin Gendrot s'est déjà illustré dans plusieurs infiltrations à seulement 29 ans, notamment dans les call-centers, vendeur en porte-à-porte ou ouvrier sur une chaîne automobile. de ses expériences il publie en 2017, Les enchaînés, un an avec des travailleurs précaires et sous-payés sous le pseudonyme de Thomas Morel.

Mais personne n'a jamais réussi à infiltrer la police ! Un exploit pour ce jeune journaliste qui s'inscrit sous son vrai nom au concours d'ADS ( adjoint de sécurité ), le poste le plus bas de l'échelle, à Saint-Malo. Une formation de seulement trois mois, contre douze pour gardien de la paix, afin de lancer, comme les qualifie un de leurs instructeurs ''une police low-cost'', visant à grossir les rangs rapidement.

A son affectation dans le commissariat du 19eme arrondissement de Paris, Valentin relate tout, les heures supplémentaires non payées, la fatigue, la vie en communauté mais aussi les bavures que les collègues couvrent entre eux et devant la hiérarchie, le manque de respect mais surtout les passages à tabac et l'hostilité des policiers face à une certaine partie de la population.

On peut entendre dans nos médias que les agents de police sont formés pour prendre les plaintes des femmes victimes de violences, les écouter et les aider. Trois heures seulement dans cette formation en accélérée à l'école de Saint-Malo, pourtant très réputée ! Si vous lisez ce livre, vous verrez que le fossé entre les élus républicains et les policiers est énorme ! Même Valentin Gendrot à son arrivée à la brigade donne la priorité à ce sujet et se découvre après des mois de travail, comme ses collègues, froid et distant et c'est en partie pour ça qu'il met fin à l'infiltration plus tôt que prévu. Il y a un immense problème d'image de nos policiers. Un manque de confiance criant envers les personnes qui sont en charge de notre sécurité et de leur côté un manque de moyen et de reconnaissance.

Que faire pour que tout cela change ? C'est le but de ce récit, montrer les problèmes et surtout ne plus laisser des hommes et femmes perturbés par des heures de travail, blasés par leur métier et les années de procédure sans suite, donner libre court à leurs violences. Il faut aider ces fonctionnaires de la république, il faut les écouter et surtout ne plus fermer les yeux sur leurs bavures.

Flic est le compte rendu d'une société qui se gangrène de l'intérieur, qui a vu les attaques durant les défilés des gilets jaunes, le mouvement black lives matter et il y a seulement quelques jours, un déchaînement de violence pour déloger un simple camp de migrants... Un fossé s'est créé entre eux et la population alors que leur rôle n'est pas de détruire ou de violenter mais de protéger et de garantir la sécurité. le problème est complexe devant les casseurs et les agressions auxquelles ils doivent faire face mais la violence n'est pas une solution, la sur-enchère et l'escalade de répressions que cela suscite est pire que tout. Un immense travail de refonte de notre police doit se faire et cela passe par une meilleure formation et une prise en charge quotidienne des forces de l'ordre dans leur métier.
Lien : https://topobiblioteca.fr/
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Histoire d'une "infiltration".

Flic est édité par les éditions Goutte d'Or qui ne sont pas du genre à faire dans la dentelle. L'auteur a déjà une expérience dans l'infiltration pour l'émission cash investigation ce qui lui vaudra d'ailleurs quelques coups de chaleur dans cette aventure.

le livre commence par le recrutement, la formation très courte (trop courte) comme Adjoint de sécurité, agent non-titulaire dans la police (ADS). Sa première affectation est une véritable épreuve de patience en hôpital psy, ce qui lui permet d'atterrir dans un commissariat. Ici commence vraiment "l'infiltration".

Sur la forme il n'y a rien à dire ça se lit d'une traite, c'est fluide et accrocheur. Sur le fond le mot infiltration est un peu fort, observation conviendrait peut être mieux, c'est certainement moins vendeur mais plus réaliste. Ce livre n'est pas un brûlot anti-flic, Valentin Gendrot nous décrit la vie d'un commissariat de quartier, la routine, l'ennuie, le manque de moyen, la précarité mais aussi parfois la violence de certains flics, le racisme ordinaire, le sexisme. Pas d'affaire d'État mais de la petite bavure couverte qui s'abat parfois sur la tête de pauvres sous-citoyens précaires, sans-papiers, vendeurs à la sauvette...
La rencontre d'un discours populiste et d'une assermentation d'individus paumés.

Rien de nouveau sous le soleil ce récit rejoint les témoignages de l'été 2020 sur Arte Radio, Streetpress et Médiapart, mais le style vaut le détour, la démarche longue et fastidieuse de cette "infiltration" mérite bien d'être récompensée par sa lecture.
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Il faut une sacrée dose de courage et de volonté pour infiltrer la police pendant plusieurs mois pour arriver à écrire ce que l'auteur voulait démontrer.

Assurément, il n'a pas louper le coche puisqu'il démontre que les adjoints de sécurité ou policiers contractuels sont formés à la va-vite, qu'ils se retrouvent rapidement confrontés à des actes pour lesquels ils n'ont pas été formés à la réaction adéquate, j'en veux pour preuve la formation de 3 heures en tout et pour tout pour l'accueil des personnes victimes de violence conjugales.

Et au quotidien bien entendu, les réactions inappropriées s'enchaînent, entre les insultes, le racisme et la couverture des collègues qui ont totalement dérogé aux lois en vigueur, on arrive très vite à des policiers qui se comportent comme des cow-boys au far west. Alors il y a ceux qui tiennent le coup et participent au mouvement et les autres qui dégagent vite fait ou ne trouvent pas d'issue et passent au suicide.

Je ne fais pas une généralité et je ne dis pas que les voyous ont un comportement exemplaire, je dis que si vous portez un uniforme et que vous avez une arme pour faire régner l'ordre alors il faut en être digne (de respect) et se comporter en accord avec les règles et principes en vigueur et ne pas y déroger.

Et oui, je vous l'accorde, passer du temps sur une procédure pour arrêter un voyou et le voir relâcher tout aussi vite qu'il n'a été arrêté est une véritable frustration mais il y a des lois et il paraît que les prisons sont remplies et puis, si au moins elles rendaient les humains plus sains et éduqués à la sortie ...
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