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"L'arbre nu" est une bande-dessinée qui aborde l'histoire de Kyung qui est une jeune femme de vingt ans vivant à Séoul avec sa mère. Pour survivre, elle travaille comme vendeuse dans un magasin fréquenté par les soldats américains. Un jour, elle fait la rencontre d'Ok Heedo, un artiste peintre ayant fui le nord du pays. Pour subvenir aux besoins de sa famille, il réalise des portraits commandés par les soldats américains. Kyung tombe amoureuse de lui, touchée par sa différence et son talent. Cet amour l'aide à oublier les tragédies récentes qui ont touché sa famille. Cependant, elle découvre qu'Ok est déjà marié.

De nombreuses années plus tard, Kyung visite une exposition posthume consacrée à Ok, décédé depuis lors. le sombre passé qu'elle pensait avoir laissé derrière elle refait brusquement surface. Pour se réconcilier avec les fantômes qui la hantent, elle décide d'écrire son histoire.

L'un des points forts de cette bande-dessinée est l'art visuel. Les illustrations sont magnifiquement dessinées avec des détails précis, ce qui permet de créer une atmosphère immersive. Les expressions des personnages sont bien rendues et contribuent à transmettre les émotions intenses vécues par les femmes de réconfort. de plus, l'utilisation de tons de gris et de noir renforce l'aspect sombre de l'histoire.

Cependant, malgré ces aspects positifs, "L'arbre nu" présente également quelques faiblesses. Tout d'abord, le rythme de la narration est inégal. Certaines parties de l'histoire sont très lentes et détaillées, ce qui peut donner l'impression que l'histoire n'avance pas suffisamment. Cela peut rendre la lecture par moments un peu laborieuse.

De plus, certains personnages manquent de développement. Bien que l'auteur parvienne à susciter de l'empathie pour certains personnages, il aurait été intéressant d'approfondir davantage leur personnalité et leurs motivations. Certains personnages secondaires semblent un peu plats et auraient pu être mieux développés pour renforcer l'impact émotionnel de l'histoire.

Enfin, la narration peut parfois être confuse. L'auteur utilise des sauts temporels et des changements de perspective, ce qui peut rendre la lecture déroutante. Certains lecteurs peuvent avoir du mal à suivre le fil de l'histoire, en particulier dans les passages où plusieurs événements se déroulent simultanément.

En conclusion, "L'arbre nu" de Keum Suk Gendry-kim est une bande-dessinée qui traite d'un sujet important avec des illustrations magnifiques. Cependant, le rythme inégal, le manque de développement de certains personnages et la narration confuse sont des éléments qui peuvent altérer l'expérience de lecture. Malgré ces défauts, cette bande-dessinée reste une contribution significative à la mise en lumière d'un aspect méconnu de l'histoire.
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Keum Suk Gendry-Kim est traductrice et interprète. Elle a écrit l'adaptation du roman de Park Wan-Seo, l'a traduit et a fait les dessins de ce roman-graphique. Elle explique aussi en postface qu'elle a décidé de mettre en avant certains épisodes du livre par rapport à d'autres.
Le lecteur aussi, selon sa sensibilité, retiendra probablement des choses différentes de cette histoire qui se passe en Corée dans les années 50 quand la guerre éclate.

A l'origine de ce roman graphique, un roman, L'arbre nu, qui est culte dans la littérature coréenne et qui est inspirée d'une histoire vraie, celle de Kyung.

La jeune fille habite seule avec sa mère à Séoul, elle travaille dans un grand magasin tenu par l'armée américaine et on se sent que des ombres plane sur sa vie sans savoir lesquelles au départ.

Un jour sa vie s'éclaire avec l'arrivée Ok Heedo, un artiste peintre. Elle en tombe amoureuse mais malheureusement Ok est marié.

Avec beaucoup de pudeur, L'arbre nu dépeint cette histoire d'amour impossible mais aussi les bouleversements profonds entraînés par la guerre et les drames qu'elle charrie. le tout servi par des dessins en noir et blanc qui prennent toute leur force lorsqu'ils dépeignent la nature, la douleur, la solitude.

Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Des émotions, des suggestions, de l'histoire, de l'art... tout y est. Cette adaptation d'un roman du même nom est une oeuvre à part entière. Les graphismes doux, les dialogues écrits avec soin révèlent toute la poésie de cette histoire. Si vous souhaitez découvrir les secrets enfouis qui peuvent secouer une famille ou connaître la guerre de Corée, cette oeuvre n'attend plus que vous...
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Keum Suk Gendry-Kim propose avec L'Arbre nu une belle adaptation du roman éponyme de l'auteure Park Wan-seo paru en 1970. Dans un noir et blanc plutôt sobre, on découvre un copieux roman graphique dans lequel on entre sur la pointe des pieds pour se glisser tout doucement dans le douloureux quotidien de Lee Kyung et Ok Heedo, pour suivre au fil des pages le destin de ces deux êtres pas si ordinaires que ça, unis par un amour impossible qui va leur permettre de tenir face aux malheurs qui se présentent sur leur chemin, dans une époque tourmentée.

L'arbre nu est un livre de plus de 300 pages aux allures de roman initiatique, plein de finesse et de délicatesse, qui nous plonge dans une société coréenne minée par la guerre, avec un récit au rythme assez lent, qui alterne moments graves et moments plus légers, avec, en guise de fil rouge, la métaphore de l'arbre qui perd son feuillage au fil des semaines, et qui, bien que totalement dépouillé, ne meurt pas. Une référence à une célèbre toile de l'artiste coréen Park Soo-keun dont le titre a été repris pour le roman originel de Park Wan-seo.
Une profonde et touchante lecture pour plonger au coeur de l'histoire de la Corée.
Lien : https://www.benzinemag.net/2..
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Corée, 1950. La guerre éclate entre un Nord conservateur soutenu par la Chine et un Sud libéral soutenu par les États-Unis. Kiung jeune femme désireuse de vivre, tout simplement, cohabite avec sa mère endeuillée par la disparition, au cours de ladite guerre, de ses deux fils. Kiung travaille comme vendeuse de peintures souvenirs auprès des GI américains. Sa rencontre avec l'un des peintres employé va bouleverser sa vision de la guerre et rouvrir des plaies qu'elle tentait de soigner.

N'ayant lu le roman dont est adaptée la BD, je ne pourrais juger objectivement du respect de l'oeuvre néanmoins j'ai trouvé que beaucoup d'émotions s'en dégageait. L'auteur et illustratrice, Keum Suk Gendry-Kim, peint avec pudeur l'impact de la guerre sur les populations, des impacts tant physiques que psychologiques. La solitude engendrée, qui à mon sens est le principal élément du récit, est vécu par nombre de personnages. Ces derniers, tous très attachants, ont des histoires de vie, des ressentis qui nous touchent, chacun essayant de survivre au jour le jour.

Les illustrations, essentiellement en noir et blanc, sont très contrastées et la nature tient une place importante tout au long du récit. L'ensemble est bien pensé et assez émouvant, même si les thèmes (les impacts de la guerre, l'amour) ne sont pas des nouveautés en soi.

En bref, je ne connaissais pas énormément la guerre de Corée, et outre le caractère universel de ses sujets, cet ouvrage m'a permis de me pencher davantage sur ce fait historique accompagnée par des protagonistes entiers. Pas un coup de coeur mais une lecture agréable.
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Cette BD nous fait découvrir la Corée du Sud dans les années 1950.

Nous suivons l'histoire de Kyung qui a 20 ans et qui travaille dans une boutique qui réalise des portraits sur des foulards pour des américains.

En effet, nous sommes en pleine guerre froide, le nord contre le sud, c'est la guerre de Corée...

Ce livre est tout en pudeur, tout en finesse. Les dessins sont assez puissants.

Je recommande
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La guerre de Corée, rebaptisée la guerre oubliée, la voilà qui se rappelle à nous dans ce roman poignant et éblouissant.
2 millions de civils morts et autant de fantômes et de vies marquées au fer rouge.
Autant d'hivers,
autant d'arbres nus.
Ce roman graphique est un écrin que l'on a envie de cueillir aux creux des mains pour protéger ses personnages de l'écho des bombes.
A travers les dessins impressionnants d'humanité de Keum Suk Gendry-Kim, ce roman est également l'illustration d'une littérature esthétique et onirique qui invoque la lumière et réhabilite la souffrance d'un peuple.
Ce livre est l'adaptation du roman L'arbre Nu de Park Wan-Seo, autrice coréenne de renom, une histoire inspirée de faits réels. Ainsi, à la frontière des cicatrices profondes laissées par la guerre, se dessinent des histoires plus intimes, où l'amour, la filiation et l'art s'entremêlent avec délicatesse.
Certaines pages sont désarmantes de sensibilité, d'autres époustouflantes de justesse.
C'est une porte d'entrée puissante et sensible dans la littérature coréenne.
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Bédé en noir et blanc, « L'arbre nu » revient sur la relation que Park Wansuh, autrice vénérée en Asie, a vécue avec le peintre Park-Soo-Keun durant la guerre de Corée (1950-1953). Tout débute au cours de l'hiver 1951. Une jeune femme (Lee Kying) vient de perdre ses frères, fauchés par un bombardement. Pour aider financièrement sa mère, elle travaille dans une boutique de l'armée US. C'est là qu'elle rencontre Ok Heedo, un artiste ayant fui le nord du pays. Entre eux naît d'abord de l'attirance, avant de se métamorphoser en quelque chose de beaucoup plus tangible. Cet amour platonique leur permet de s'évader de la dureté du quotidien et des privations en tous genres. Néanmoins, cette parenthèse enchantée ne dure pas, car le présent frappe à la porte de ceux qui cherchent à le fuir, du moins de s'envoler loin de ce qui malmène le quotidien. Keum Suk Gendry-Kim s'inspire du roman homonyme (également connu sous le titre « Namok ») paru en 1970 et l'adapte en roman graphique d'une réelle beauté, en resserrant l'intrigue, en la dotant d'ellipses et en revisitant l'esthétique du manga, prouvant que, même en appartenant au passé, ce récit d'amour et de douleur colporte des valeurs intemporelles et universelles. Il y est notamment question du rôle de la femme, du rapport mère-fille, de la société patriarcale nouée par des traditions ancestrales, d'un conflit fratricide et de l'ingérence des nations alliées. Ce livre a été enrichi par un dossier sur la guerre de Corée dû aux compétences de Pascal Dayez-Burgeon et placé en fin de volume.
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Cette adaptation d'une oeuvre emblématique de la littérature coréenne donne vraiment envie de découvrir le récit d'origine, situé lors d'un évènement rarement exploré en roman graphique (et en publications françaises tout court) : la guerre de Corée. Les Arènes proposent d'ailleurs dans cette édition une belle postface autour de cette période. Même si c'est sans réellement surprendre, cette histoire d'amour, d'art et de deuil touche par son épure. le dessin répond aux vagues émotionnelles et intérieures contrastées et étouffées de son héroïne, et développe les sentiments secrets et subtils qui peuvent se cacher dans toutes peintures.
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